La reine Christine au placard ?

Après des mois de luttes intestines, Christine Ockrent se trouve dans une position bien peu confortable. Désavouée par à peu près tous ses collaborateurs, elle n’est plus soutenue, et encore du bout des lèvres, que par Frédéric Mitterrand. Nicolas Sarkozy ne veut pas se mêler de cette histoire.

Que lui reproche-t-on ? Des histoires d’espionnage informatique plutôt fantaisistes : ça ne tient pas vraiment la route. Bien sûr, certains faits sont troublants mais la justice enquête et il serait hasardeux de tirer des conclusions définitives.

Par contre, on sait que le dame n’est pas appréciée, loin s’en faut, par ses collaborateurs qui lui reprochent une attitude hautaine et méprisante. Alain de Pouzilhac allant même jusqu’à affirmer que sa collaboratrice la plus proche ne fait rien. Bonjour l’ambiance !

Encore une erreur de casting ! Quelle idée farfelue que cette direction bicéphale pour l’Audiovisuel extérieur de la France. Installée numéro 2 par son ministre de mari, on se doute que la dame n’allait pas tarder à marcher sur les plates-bandes du numéro 1. C’était mettre en place une poudrière avec les allumettes. La lune de miel n’a pas duré longtemps avec Alain de Pouzilhac qui ne se laisse pas marcher sur les pieds.

Le ministre de la culture a essayé de jouer les médiateurs en vain. Interviewée par Audrey Pulvar, sur France Inter, la semaine dernière, elle s’est défendue toutes griffes dehors en laissant pas la journaliste « en placer une ». Mais, elle a beau se débattre, la messe est dite : les douze hiérarques de France 24 lui ont signifié qu’ils ne souhaitent plus travailler avec elle. Comment pourrait-elle encore travailler sereinement dans une ambiance pareille. Elle refuse de démissionner ! Tu parles, à 300 000 euros de salaire annuel, j’en connais plus d’un qui s’accrocherait. Va-t-elle être mise dans un placard doré, ce ne serait pas une sortie très glorieuse pour la grande journaliste qu’elle reste. Elle à propos de laquelle, Mitterrand, (François, le tonton du ministre de la Culture) avait dit : « Le talent, ça se paye. »

Maintenant que Bernard Kouchner n’occupe plus le quai d’Orsay, il lui reste peu de recours, seul Nicolas Sarkozy peut la sortir de cette embrouille. Le fera-t-il ?

Source Le Point.fr