La région Ile-de-France, magouilles et compagnies

La présentation du budget pour 2015 prévoit des baisses de dépenses dans la politique familiale, et 3,7 milliards de réduction de dépenses pour les collectivités locales. Pendant ce temps-là, on continue d’accorder des subventions de plusieurs dizaines de milliers d’euros aux associations des élus du conseil régional en Ile-de-France. L’ancien maire de Cesson, Jean-Marc Brulé aurait ainsi bénéficié de 60 000 euros au nom de l’association Green Lotus qu’il a fondé en 2003… Cette dernière affaire révélée il y a quelques jours dans les colonnes du Parisien, braque la lumière sur les obscures manières de fonctionner du système Huchon !

                                          
C’est l’élue des Yvelines, Valérie Pécresse, qui a encore tiré la sonnette d’alarme pour avertir les Franciliens des malversations qui se tramaient dans leur administration régionale. Les services de Jean-Paul Huchon sont de plus en plus suspectés ces derniers temps, et se voient reprocher d’avoir accordé une subvention de 60 000 euros à l’association d’un des membres de la majorité au sein du conseil exécutif.

L’accusation est grave mais les faits sont têtus ; en effet il s’agit bien de « la seule association subventionnée dont le nom du président n’est pas mentionné ». Pire, selon l’ancienne ministre du Budget, « les archives parmi 2003 et 2010 ne font apparaître qu’un support au Tibet (…) On est à la limite de la prise illégale d’intérêt ».

Les années se suivent et se ressemblent sous la présidence de Jean-Paul Huchon ! A chaque mois son lot de révélations, après le départ de Michèle Sabban remplacée par Corinne Bord, c’est au tour de Jean-Marc Brûlé d’être passé au crible de la transparence. Le responsable du parti d’Emmanuelle Cosse s’était déjà rendu célèbre pour son départ précipité de la municipalité de Cesson en Seine-et-Marne, il sera désormais l’élu qui s’attribue des subventions grâce à son poste à la région.

Pour se défendre, la présidence de l’institution affirme fermement que « Monsieur Brûlé n’a pas pris part au vote. Et l’association Green Lotus fait du bon travail ». Même argumentation pour le parachuté de Normandie, qui considère mériter cette généreuse subvention, tout comme que les 24 000 euros de la réserve parlementaire de ses amis au Parlement, Jean Vincent Placé et François Michel Lambert.

Poussé dans ses retranchements, il va même jusqu’à demander, « sous prétexte que je suis élu, je ne peux plus être militant » ? En tout cas, sur les 208 élus franciliens qui siègent au conseil régional, heureusement que tous ne mènent pas à grand train, une vie associative financée par le contribuable !