La récidive, encore et encore

Dans notre société où les décisions politiques sont dues par des emballements médiatiques et émotionnels, le fait divers est généralement source de renforcement de la législation.

Ainsi, en 2005, après le meurtre de Nelly Crémel par un délinquant sexuel qui bénéficiait d’une libération conditionnel, un certain ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy pour ne pas le nommer, attaquait les juges d’application des peines et présentait par la suite un projet de loi contre la récidive.

En 2007, après l’agression d’un jeune garçon par le pédophile Francis Evrard, la ministre de la Justice de l’époque, Rachida Dati, faisait adopter la loi sur la rétention de sûreté qui prévoit d’enfermer les détenus dangereux après leur peine, ou la prison après la prison.

En 2009, on assiste à la même séquence, suite à l’émotion suscitée par l’enlèvement et le meurtre de Marie-Christine Hodeau. Ainsi, Brice Hortefeux a mis en cause les juges d’application des peines et Michèle Alliot-Marie propose ni plus ni moins que la castration chimique ou la prison.

La récidive est la conséquence de l’échec de notre système judiciaire a permettre à des délinquants ou des criminels de redevenir des hommes de bien.

Hier, le chef de l’Etat a réaffirmé la nécessite de poursuivre la lutte contre la récidive en impliquant plus fortement la police et la gendarmerie dans la surveillance des anciens condamnés, en lançant une réforme de la psychiatrie criminelle, et enfin en présentant un projet de loi visant à amoindrir le risque de récidive.

Depuis 1998 et l’instauration du suivi socio-judiciaire pour les délinquants sexuels par Elisabeth Guigou, alors garde des sceaux, les lois se sont multipliées, avec la création de la surveillance judiciaire, le fichier des délinquants sexuels et la loi sur la rétention de sûreté. Mais les moyens ne se suivent pas au même rythme.

Dès lors, l’inflation législative sur le sujet est inefficace tant que l’Etat ne mettra les moyens suffisants pour que la justice puisse assurer ces missions et donc éviter un nouveau fait divers de ce genre.

Jérôme Charré

Dans notre société où les décisions politiques sont dues par des emballements médiatiques et émotionnels, le fait divers est généralement source de renforcement de la législation.

Ainsi, en 2005, après le meurtre de Nelly Crémel par un délinquant sexuel qui bénéficiait d’une libération conditionnel, un certain ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy pour ne pas le nommer, attaquait les juges d’application des peines et présentait par la suite un projet de loi contre la récidive.

En 2007, après l’agression d’un jeune garçon par le pédophile Francis Evrard, la ministre de la Justice de l’époque, Rachida Dati, faisait adopter la loi sur la rétention de sûreté qui prévoit d’enfermer les détenus dangereux après leur peine, ou la prison après la prison.

En 2009, on assiste à la même séquence, suite à l’émotion suscitée par l’enlèvement et le meurtre de Marie-Christine Hodeau. Ainsi, Brice Hortefeux a mis en cause les juges d’application des peines et Michèle Alliot-Marie propose ni plus ni moins que la castration chimique ou la prison.

La récidive est la conséquence de l’échec de notre système judiciaire a permettre à des délinquants ou des criminels de redevenir des hommes de bien.

Hier, le chef de l’Etat a réaffirmé la nécessite de poursuivre la lutte contre la récidive en impliquant plus fortement la police et la gendarmerie dans la surveillance des anciens condamnés, en lançant une réforme de la psychiatrie criminelle, et enfin en présentant un projet de loi visant à amoindrir le risque de récidive.

Depuis 1998 et l’instauration du suivi socio-judiciaire pour les délinquants sexuels par Elisabeth Guigou, alors garde des sceaux, les lois se sont multipliées, avec la création de la surveillance judiciaire, le fichier des délinquants sexuels et la loi sur la rétention de sûreté. Mais les moyens ne se suivent pas au même rythme.

Dès lors, l’inflation législative sur le sujet est inefficace tant que l’Etat ne mettra les moyens suffisants pour que la justice puisse assurer ces missions et donc éviter un nouveau fait divers de ce genre.

Jérôme Charré

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