Après la TNT, télévision numérique terrestre, voici la RNT, radio numérique terrestre. Il y a plus de trois ans maintenant était donné le coup d'envoi de la TNT (télévision numérique terrestre), nouveau mode de diffusion de la télévision qui permet de recevoir une trentaine de chaînes au lieu de six ou sept sur son téléviseur, avec à la clé une meilleure qualité. Une transformation analogue s'annonce dans le domaine de la radio. Sur le plan quantitatif, la diffusion de la radio en numérique permettra d'augmenter le nombre de stations pouvant être reçues. Sur le plan qualitatif, la qualité de réception devrait se trouver fortement améliorée. De plus, la radio numérique permettra l'unicité des fréquences sur tout le territoire : plus besoin de se renseigner sur la longueur d'onde de sa radio préférée lorsqu'on est ailleurs que chez soi. Enfin, le système diffusera sur un petit écran situé sur le poste des données associées, comme la pochette de l'album ou des informations pratiques.



Mais le poste en question devra être d'un nouveau modèle pour recevoir la radio nouvelle génération. Le passage au tout numérique nécessite donc le remplacement de tous les récepteurs radio de France, dont le nombre est estimé à 140 millions par le CSA ! Et l'on ne connaît pas encore le prix et la date de lancement des ventes des nouveaux postes…

Autant dire que la mutation vers la radio numérique est une affaire progressive. Le CSA avait lancé un appel à candidatures pour le premier déploiement de la RNT, qui concerne la couverture des 19 plus grandes agglomérations, soit 30% de la population. A la date limite du 1er octobre dernier, 358 dossiers ont été déposés. Ils comprennent les radios diffusant déjà en analogique, assurée d'obtenir une fréquence numérique, mais également un grand nombre de nouveaux projets. On peut aussi noter que 158 des dossiers émanent de radios associatives.

Le programme est maintenant le suivant : sélection des candidats en mars prochain, début de l'émission des programmes des radios autorisées à la fin de l'année 2009. Dans un peu plus d'un an, 30% des Français, sous réserve de s'être équipés de nouveaux postes, pourront donc bénéficier de la radio numérique. Cette première vague sera suivie d'autres, même si on ne connaît pas le calendrier de déploiement, et encore moins la date butoir de basculement vers le tout numérique. Et pour cause : le passage à la radio nouvelle génération s'annonce long, très long.