La liberté d’expression à l’affligeante géométrie variable ou plutôt ce qu‘il en reste, n’en finit pas de prendre du plomb dans l’aile et au train où vont les choses, elle ne devrait pas tarder de rendre l’âme une fois pour toutes ! Bâillonner à coups de lois liberticides tous ceux qui n‘entrent pas dans un certain moule devient apparemment le sport de prédilection de nombre de responsables politiques. Et comme par hasard, n’en pâtissent que les mêmes et invariables têtes de turcs. 

Il ne fait de doute pour personne ou presque que Manuel Valls, « le socialiste » , qui ne doit penser qu’à une seule et unique chose en se rasant tous les matins, a cru avoir déniché dans sa dernière  « ratatouille politicienne »à la quenelle, le filon gagnant pour son plan de carrière. L’ Hexagone est en ébullition, la grogne montant  crescendo et notre politicien effarouché par les inepties de Dieudonné nous déploie toute son incommensurable énergie pour solliciter maires, préfets, de France et de Navarre afin d’œuvrer corps et âme pour enrayer la déferlante de violence en passe de s’abattre sur le territoire national à l’aune des répercussions des spectacles de Dieudonné Mbala Mbala ! 

Pourtant l’invocation antérieure du prétexte des troubles à l’ordre public pour suspendre ces spectacles controversés s’est avérée infructueuse et d’autres avant lui ayant entrepris la même démarche se sont vus désavoués. Un combat perdu donc d’avance au profit de Dieudonné, lequel en plus d’engranger des dédommagements, bénéficie d’une campagne publicitaire de grande envergure sans rien débourser. De quoi en plus, avoir la grosse tête à force de se voir auréolé de ce redoutable pouvoir sur le conditionnement des esprits. 

Quant aux dérapages corrosifs de l’humoriste, vent debout contre le système, la justice a toujours su s’en charger sans jamais attendre que Manuel Walls, le pourfendeur de certaines quenelles, se laisse survolter de la sorte. Après la polémique intra-muros autour de ce geste de non soumission au système que l’on a taxé à tort ou à raison de toutes les interprétations, voilà que sur le qui-vive, Israël nous renvoie le même son de cloche. 

Il paraît que depuis l’histoire de la quenelle que nous a montée en épingle le ministre de l’Intérieur, l‘Etat hébreu est sur des charbons ardents. Selon Avigdor Lieberman, la quenelle tant galvaudée « est un condensé de la situation problématique de l’Europe dans ses relations avec les juifs et avec Israël ». 

Face à cette grave Dieudonéophobie en Israël, Meyer Habib, député centriste, s’est voulu pragmatique et a promis de s’impliquer pour la création d’une prochaine et nouvelle loi à la Gayssot, histoire de pénaliser le geste de la quenelle. 

Si le nez de Cléopâtre était plus long, la face de la terre en aurait été changée. Bientôt pourrait-on dire que si de grands visionnaires comme Manuel Walls ne s’étaient dressés en rempart contre l’humour noir de Dieudonné, l’Europe aurait sombré encore une fois dans la folie Hitlérienne !

Descendant d‘esclave, on peut toutefois s’efforcer de comprendre la focalisation du triste clown sur son thème favori du fait des traitements à géométrie variable de l’aspect mémoriel  de l’héritage génocidaire. 

J’avoue trouver particulièrement moche la « blague » de l’humoriste sur Patrick Cohen qui a contribué à mettre le feu aux poudres mais n’est-ce pas là le prix à payer au nom de cette sacro-sainte liberté d’expression à l’heure où la talibanisation des cerveaux va grandissant ? « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dîtes mais je me battrai jusqu‘à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ». 

http://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-depute-franco-israelien-de-l-UDI-Meyer-Habib-veut-une-loi-penalisant-le-geste-de-la-quenelle-22328.html