La proposition : La comédie romantique sous forme de suppositoire

 Ami(e)s de la poésie et des comédies romantiques, ne lisez surtout pas la suite car je m’apprête à déglinguer ce qui s’avère être mon pire traumatisme cinématographique de ces derniers mois, à savoir La proposition, film romantique avec Sandra Bullock et Ryan Reynold. J’avais déjà beaucoup de mal avec le genre romantique au cinéma mais avec cette bouse de une heure quarante, je suis sevré à jamais de ce type de films.

Ce qui m’horripile le plus dans les comédies romantiques est leur structure quasi-identique à chaque fois. Dans chaque film, il s’agit de l’histoire de deux êtres que tout sépare, qui se détestent, sont extrêmement différents et qui finissent malgré tout ensemble. C’est quasiment TOUJOURS le même schéma moisi sans que les scénaristes prennent la peine de faire preuve d’un tant soit peu d’originalité.

Vous comprendrez aisément que je n’ai pas regardé "la proposition"de mon plein gré mais je dois dire que ce fut une expérience pénible, longue et douloureuse. Pouvait-on s’attendre à quelque chose de regardable quand on sait que le réalisateur n’est autre que le même qui a sévi sur d’autres « chefs-d’œuvre » du genre tels que 27 robes ?

Un autre point qui méritait qu’on se méfie de ce film est la présence de Sandra Bullock. A l’exception de Speed, je n’ai pas le souvenir d’avoir vu un seul film la mettant en vedette qui émerge de la médiocrité absolue. Et quant à Ryan Reynolds, je ne suis pas vraiment un fan puisque j’estime qu’à l’exception notable de Buried (film concept très original auquel je consacrerai un article prochainement), cet acteur n’a jamais atteint des sommets en termes d’interprétations et de films mémorables. A part une belle gueule, il lui manque l’essentiel selon moi, une réelle présence. Ce film est sorti juste après Buried et montre que ce coup de génie n’aura  été presque qu’un coup de chance pour l’acteur. Dommage pour lui…

La proposition suit l’histoire (si je peux parler d’histoire ici tellement elle pourrait tenir sur un string), de Margaret, une working girl sans cœur et détestée dans son travail. Elle persécute l’un de ses assistants toute la journée. Canadienne, elle apprend qu’elle est menacée d’expulsion pour une histoire de visa. C’est alors que lui vient en tête une sombre machination : effectuer un mariage blanc avec son assistant. Pour que l’embrouille paraisse plus crédible, les deux tourtereaux décident de partir en Alaska où se déroulent 90 ans de la grand-mère de l’assistant.

Ces deux êtres que tout opposent, on ne s’en doute absolument pas, finiront par se découvrir et tomber amoureux. Mais quel suspense ! Je suis tombé de mon fauteuil quand j’ai découvert le fantastique coup de théâtre final, à savoir qu’ils finissent par s’aimer.

La proposition est le genre de guimauve avec laquelle je m’étouffe. Tout est prévisible, tout est surjoué, on s’ennuie du début à la fin sans que le moindre éclat d’originalité ne vienne poindre à l’horizon.

Mais comment certaines personnes peuvent éprouver du plaisir à voir ce genre de spectacles désolants. Je dois avouer que cela m’échappe mais bon, je peux comprendre que certaines personnes aient besoin de rêver, de s’évader sans pour autant trop solliciter leurs neurones.

Pour ma part, je me dis plus jamais. La proposition, moi, je la refuse, clair et net….

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