De manière générale la presse sénégalaise ne traite pas vraiment l'information, elle relaie conférences de presse et  communiqués, sans recul, explications, interprétations ni commentaires.

Accroc au scoop, même douteux, elle néglige le suivi des affaires dans le temps.

Incapable de relier les informations les unes aux autres, elle n'en tire ni enseignements ni lignes directrices.

Manquant cruellement de culture générale, la presse donne souvent l'impression de ne pas savoir de quoi elle parle, ni même de comprendre ce qu'elle relate. Ce qui l'amène régulièrement à reproduire des propos incohérents sans aucun commentaires et la conduit à mettre sur le même plan l'info et la non info bonne pour la poubelle !

Eh oui, il faut un minimum de culture pour comprendre de quoi on parle ! Suffit pas de se dire intellectuel pour en être un !

Ces graves manquements empêchent la presse de proposer une "lecture des évènements" et des pistes de compréhension. Lecture qui nécessite de prendre de la hauteur, or cela semble être contraire à l'attitude de la presse qui privilégie le "plancher des vaches".

Dans ce sens, la presse sénégalaise est peu professionnelle, peu crédible et peu intéressante. Cela ne l'empêche pas quelquefois de débusquer des perles. Par exemple les récents articles sur le financement de la corniche démontrent un fonctionnement de l'organisme gestionnaire du projet pour le moins nébuleux. Même si la première info était partiellement erronée par manque de recoupement, d'étude sérieuse du problème et par recherche frénétique du scoop.

En réalité la presse sénégalaise souffre des maux communs à tous les sénégalais : l'à peu près, l'amateurisme et l'amalgame. La presse ne peut être crue qu'en la lisant avec des "pincettes" et en décriptant les infos par recoupements avec les démentis… Bref un travail de détective.