Depuis le 6 mai 2012, il ne se passe pas un jour sans qu’apparaissent dans nos médias tel ou tel ténor UMP,  Mmes Pécresse, Dati,  MM Baroin, Bertrand, Devedjian, Hortefeux (entendu sur… Radio Classique !!!), Fillon sans oublier, bien sûr, le Jean-François Copé….

Ça ne me choque pas….en principe. Mais qu’on arrête alors de nous soutenir que la presse serait de gauche !

Ça ne me choque pas….en principe. Seulement je me rappelle trop bien de l’attitude de la presse, en 2007, à la même époque.

Elle parlait alors des "rescapés socialistes" après les législatives de juin ( au passage, le PS avait gagné 56 sièges et l’UMP en avait perdu 58 par rapport à la précédente Assemblée…..Eh oui, tout le monde l’a oublié ce coup-là !).

La presse préférait faire ses choux gras d’une déclaration de François Fillon sur la "gauche déglinguée".

Il a fallu attendre le 26 juillet pour que Le Monde daigne interviewer François Hollande.

Mais le reste des médias tartinait sur "le PS en panique totale", sur le "PS inaudible" et j’en passe….

F. Hollande fera également une brève apparition sur France 2  et Jean Glavany sur FR3.

Il faudra patienter jusqu’au 20 août pour que France Inter invite des responsables socialistes.

En septembre, petit coup de tonnerre avec Courrier International qui relate l’ensemble des virulentes critiques de la presse….étrangère sur les premiers mois de la présidence Sarkozy.

Pas un mot à ce sujet dans notre bonne presse hexagonale qui, quasi quotidiennement, s’émerveille sur le "sans faute de M. Sarkozy" et raconte, à l’envie, qu’il "bénéficie du meilleur état de grâce de tous les Présidents de la Vème".

Quel contraste.

A la fin septembre 2007, petit sursaut. La presse parle d’un "PS convalescent"….

A partir de février 2008, la couverture médiatique du PS et de la Gauche redevient à peu près normale mais cette attitude n’est nullement sincère puisque c’est pour affirmer que le "PS ne fait que polémiquer".

Le 25 juin 2008, le Président du Groupe Socialiste à l’Assemblée Nationale, un certain Jean-Marc Ayrault…, rend public un compte-rendu de mandat, un document qui fait douze pages. La presse reste totalement muette sur le sujet.

Force est de constater qu’en 2012, la nouvelle Opposition, et particulièrement l’UMP, est autrement bien traitée par les radios, les télés et les journaux.

Alors, qu’on cesse une bonne fois pour toute de nous dire que c’est la presse qui a fait perdre Nicolas Sarkozy.

Car enfin, que reste-t-il de son "programme" pour son second quinquennat, à part sortir de l’espace Schengen ou instaurer une TVA "sociale" ?????

C’est tout de même bien Nicolas Sarkozy lui-même ( et pas la presse) qui avait déclaré que si il perdait l’élection, il ne le devrait qu’à lui-même.

Tout autre commentaire n’est donc que faribole.