Le plébiscite lors des élections législatives pour le parti de Vladimir Poutine a renforcé la légitimité de sa politique intérieure et internationale. Néanmoins, des soupçons pèsent sur le déroulement du vote.
Les élections législatives russes du 2 décembre dernier ont vu l’écrasante victoire du parti de Vladimir Poutine. Il obtient plus 64,1% des voix. Ce suffrage est une réussite pour l’homme fort du Kremlin, très présent dans la campagne. Son parti se retrouve renforcer au parlement et jouira à l‘avenir d’une légitimité encore plus grande. Vladimir Poutine est assuré maintenant de garder la mainmise sur le pouvoir avant les présidentielles de 2008 auxquelles il ne pourra pas se présenter.
Or, ces élections n’ont pas manqué de vives réactions. Certains clament l’enterrement de la démocratie à l’instar des partis d’oppositions qui dénoncent des abus. « L’Autre Russie », la coalition de Garry Kasparov, ont critiqué les dérives dictatoriales prises par Vladimir Poutine. Elles se sont déroulées dans un climat qui a sérieusement limité la compétition politique. La donne n’était pas équitable entre les partis. Des remarques qui sont affirmées par les observateurs du conseil de l’Europe. Ces derniers ont déclaré que les élections n’avaient pas répondu aux critères établis d’un pays démocratique. Un souffle de soupçons pèse désormais sur le Kremlin.
Les conséquences de ces élections risquent d’être présentes dans les relations entre la Russie et les pays occidentaux. En affirmant sa confiance au parti de Vladimir Poutine, le peuple russe a lancé un message de soutien à la politique extérieure du Kremlin. Suite aux tensions générées par le conflit avec les Etats-Unis concernant les boucliers anti-missile, le Président russe se retrouve encore plus légitime dans sa démarche de refus. D’ailleurs, à l’inverse du président français, Nicolas Sarkosy, George W.Bush n’a pas félicité son homologue russe pour ces élections. La diplomatie internationale risque d’être chaude dans les mois qui viennent.