La politesse serait-elle une pratique révolue ? Force est de constater que la jeunesse, aujourd’hui, ne se formalise plus avec des formules ancestrales qui tendent à disparaître, tout autant que le civisme, la courtoisie, ou tout simplement la galanterie qui ne semblent plus être des priorités dans l’éducation de nos enfants. Bien sûr nous parlerons ici d’une tendance qui ne touche pas encore la totalité de la jeunesse Française, bien heureusement.


 Si nous comparons les usages et les pratiques de nos grands-parents et de nos parents, la différence est frappante avec ce qui se pratique aujourd’hui. Autrefois les gens, qui se croisaient, dans la rue, se saluaient en levant leur chapeau, se découvraient au passage d’un convoi funéraire. L’usage de formules de politesse était de rigueur et l’orthographe était une marque de sérieux et de savoir vivre. Les personnes âgées étaient respectées autant que les institutions et il était impensable de rester assis dans un lieu en laissant, debout,  en toute indifférence, une personne âgée ou une femme enceinte. La courtoisie et la galanterie était de mise et un « faire valoir » bien sympathique pour conquérir le cœur des belles. Tout cela était enseigné par les parents, mais aussi par les enseignants des écoles qui ne plaisantaient pas avec l’instruction civique et réprimaient quelque fois durement, les « gamins » indisciplinés

Aujourd’hui aider à faire traverser la rue à une vieille dame est devenu presque surnaturel. Les gens qui ne savent même plus après quoi ils courent, ne se saluent plus, peut-être parce que le chapeau n’est plus de mode !  Les corbillards filent de plus en plus souvent vers la dernière demeure d’une personne décédée où la famille et les proches attendent pour un dernier hommage.  Les convois suivis d’un cortège de personnes vêtues, par respect, de vêtements noirs, sont de moins en moins fréquents et plus personne ne s’arrête ou ne se découvre à leurs passages. Dans les écoles, les enseignants, qui faisaient autrefois parti des notables, avec le « maire » et le « curé », sont de moins en moins respectés par les parents et n’exercent plus dans leurs classes une autorité pourtant nécessaire, se contentant d’enseigner un programme établi par l’éducation nationale, dans lequel il n’y a plus beaucoup de place pour le  civisme ou  la politesse. Coté orthographe, les dictées ne sont plus aussi quotidiennes et l’emploi d’abrégés de plus en plus à la mode avec l’utilisation de portables et du langage « sms ». Beaucoup de nos jeunes n’utilisent plus les formules de politesses qui clôturaient toutes lettres et ne se formalisent plus devant un courrier peu soigné et ponctué de fautes Nous avons gardé dans nos mémoires, Le maitre d’école, sévère qui sanctionnait le « malpoli », le « vulgaire » et qui nous donnait des coups de règle quand on s’écartait du droit chemin. Les psychologues, de nos jours, prônent une éducation absente de « châtiment » et les élèves ne se lèvent plus lors de l’entré dans la classe de leur enseignant. 

beaucoup de travail est à faire sur la société Française pour revenir à des valeurs plus respectueuses et socialement correctes.