La police tunisienne tire à balles réelles sur des manifestants
La police tunisienne a tiré à balles réelles sur des centaines de jeunes manifestants qui protestaient, dans le sud-ouest du pays, contre la hausse du chômage et du coût de la vie, faisant un mort et plusieurs blessés, rapportent des syndicalistes et un responsable.
« Les forces de sécurité étaient la cible d’objets en flammes et ont dû intervenir pour maîtriser les manifestants qui lançaient ces projectiles« , a déclaré un responsable à Tunis, qui a requis l’anonymat.
Un leader syndical, Adnen Hajji, a affirmé qu’un jeune homme de 22 ans, Hafnaoui al Maghazoui, était mort d’une balle dans un poumon, et que 22 autres manifestants avaient été blessés.
De son côté, une source proche du gouvernement a rapporté que trois policiers et cinq manifestants avaient été blessés au cours des affrontements.
L’agitation sociale couve depuis deux mois dans la ville de Redeyef et plus largement dans la région minière, riche en phosphates, de Gafsa.
De telles violences sont rares en Tunisie.
Au mois d’avril, le pays a enregistré son plus fort niveau d’inflation des trois dernières années.
(Tarek Amara, version française Olivier Guillemain – Reuters – Jeudi 06 Juin 2008)
Communiqué de presse
Le pouvoir tunisien réprime dans le sang la révolte du bassin minier
La répression du mouvement du bassin minier prend une tournure d’une extrême gravité. Depuis ce matin, à Redeyef, de violentes confrontations ont lieu entre les manifestants et les forces de police. Un énorme dispositif policier a envahi la ville tirant à balles réelles sur les jeunes et saccageant maisons et boutiques.
Le bilan est très grave, Hafnaoui ben Ridha Belhafnaoui, jeune de 18 ans, a été mortellement touché par balles, on dénombre plusieurs autres blessés par balles.
En donnant l’ordre de tirer sur les manifestants pour tuer, le régime dictatorial de Ben Ali a décidé d’en découdre avec le mouvement du bassin minier de Gafsa. Il cherche à en finir, quelque soit le prix, avec ce mouvement social dont la principale revendication est le droit au travail et à des conditions de vie dignes. Ce mouvement qui dure depuis le 5 janvier 2008 n’a cessé de s’amplifier et de s’étendre ces derniers jours aux villes et aux régions voisines du sud ouest tunisien, c’est ce que craint le régime tunisien.
Le comité de soutien à la population du bassin minier de Gafsa dénonce cette répression criminelle du régime tunisien. Il appelle les militants et les organisations politiques, syndicales et associatives à manifester leur solidarité avec la population du sud ouest tunisien et à se joindre au rassemblement qu’il organise : demain Samedi 07 Juin 2008 à 14h00 à la fontaine des innocents – Châtelet-Les Halles – Paris.
Paris, le 6 juin 2008.
Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa
C/o FTCR, 3 rue de Nantes 75019 Paris
La police tunisienne tire à balles réelles sur des manifestants
La police tunisienne a tiré à balles réelles sur des centaines de jeunes manifestants qui protestaient, dans le sud-ouest du pays, contre la hausse du chômage et du coût de la vie, faisant un mort et plusieurs blessés, rapportent des syndicalistes et un responsable.
« Les forces de sécurité étaient la cible d’objets en flammes et ont dû intervenir pour maîtriser les manifestants qui lançaient ces projectiles« , a déclaré un responsable à Tunis, qui a requis l’anonymat.
Un leader syndical, Adnen Hajji, a affirmé qu’un jeune homme de 22 ans, Hafnaoui al Maghazoui, était mort d’une balle dans un poumon, et que 22 autres manifestants avaient été blessés.
De son côté, une source proche du gouvernement a rapporté que trois policiers et cinq manifestants avaient été blessés au cours des affrontements.
L’agitation sociale couve depuis deux mois dans la ville de Redeyef et plus largement dans la région minière, riche en phosphates, de Gafsa.
De telles violences sont rares en Tunisie.
Au mois d’avril, le pays a enregistré son plus fort niveau d’inflation des trois dernières années.
(Tarek Amara, version française Olivier Guillemain – Reuters – Jeudi 06 Juin 2008)
Communiqué de presse
Le pouvoir tunisien réprime dans le sang la révolte du bassin minier
La répression du mouvement du bassin minier prend une tournure d’une extrême gravité. Depuis ce matin, à Redeyef, de violentes confrontations ont lieu entre les manifestants et les forces de police. Un énorme dispositif policier a envahi la ville tirant à balles réelles sur les jeunes et saccageant maisons et boutiques.
Le bilan est très grave, Hafnaoui ben Ridha Belhafnaoui, jeune de 18 ans, a été mortellement touché par balles, on dénombre plusieurs autres blessés par balles.
En donnant l’ordre de tirer sur les manifestants pour tuer, le régime dictatorial de Ben Ali a décidé d’en découdre avec le mouvement du bassin minier de Gafsa. Il cherche à en finir, quelque soit le prix, avec ce mouvement social dont la principale revendication est le droit au travail et à des conditions de vie dignes. Ce mouvement qui dure depuis le 5 janvier 2008 n’a cessé de s’amplifier et de s’étendre ces derniers jours aux villes et aux régions voisines du sud ouest tunisien, c’est ce que craint le régime tunisien.
Le comité de soutien à la population du bassin minier de Gafsa dénonce cette répression criminelle du régime tunisien. Il appelle les militants et les organisations politiques, syndicales et associatives à manifester leur solidarité avec la population du sud ouest tunisien et à se joindre au rassemblement qu’il organise : demain Samedi 07 Juin 2008 à 14h00 à la fontaine des innocents – Châtelet-Les Halles – Paris.
Paris, le 6 juin 2008.
Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa
C/o FTCR, 3 rue de Nantes 75019 Paris
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