Un récent rapport de la New économics foundation (Nef) et Ocean 2012, révèle que la France n’a plus les moyens de faire face à sa consommation de poisson avec sa seule production de pêche ou d’élevage et devient de ce fait dépendante d’autres pays pour s’approvisionner.

On consomme de plus en plus de poissons en France, ce qui fait qu’actuellement le pays n’est plus  auto-suffisant pour ce type de produit qu’à moins de 40 %, alors qu’en 1990 ce chiffre était de près de 70 %.

Cette situation préoccupante qui empire depuis plusieurs années, n’est pas spécifique à la France, d’autres pays européens sont dans la même situation.

En Europe, la consommation moyenne est d’environ 22 kg par an et par personne, et la France quant à elle en consomme près de 35 kg par personne et par an.

Il est vrai qu’a l’heure actuelle le poisson est un aliment de plus en plus apprécié, à la fois en raison de sa qualité et de sa diversité. La grande distribution adapte de plus en plus ce produit en fonction des besoins de sa clientèle en proposant des poissons sans arêtes ou des plats de poissons « cuisson rapide » ou prêt à manger.

Manger du poisson est aussi perçu comme quelque chose de sain pour la santé et les consommateurs se tournent  de plus en plus vers ce type d’aliment. De ce fait la France épuise ses stocks de plus en plus rapidement et les écosystèmes marins n’arrivent plus à nourrir tous ces appétits gourmands.

Au niveau de l’Europe, la politique commune des pêches mise en place en 1982, n’a fait qu’augmenter ce phénomène et ce ne sont pas les solutions prises pour éviter l’épuisement des stocks qui ont permis de régler le problème.

Il est temps que l’Europe prenne conscience de cette situation critique et qu’elle accélère la réforme en cours, en prenant en compte les arguments des scientifiques par rapport aux intérêts économiques, de façon à ce que les niveaux de consommations s’adaptent davantage  aux possibilités de pêche.