Les vacances arrivent bientôt, plus que quelques mois et il sera temps de partir, valises à la main et ticket en poche. Pour cela, il faut s’y prendre à l’avance, réserver les allers retours, les chambres d’hôtel ou encore peaufiner les excursions jusqu’au moindre détail, histoire de ne pas être pris au dépourvu par des incidents fâcheux.
Si beaucoup de monde afflue vers des destinations telles que le Maroc, l’Egypte, l’Espagne ou encore le Brésil, pourquoi ne pas vous laissez tenter par la Palombie. Son nom ne vous dit peut-être pas grand-chose, cependant avec les années, elle est devenue un endroit de plus en plus prisé par les vacanciers. De son nom complet, Estados Unidos de Palombia, elle fonctionne depuis peu sous un régime républicain après des années d’instabilité politique. Contrairement à ses voisins péruviens et mexicains, elle n’a pas attiré les convoitises des conquistadors espagnols du XVIème siècle. Les richesses naturelles qu’elle offrait n’étaient pas à la hauteur de leur cupidité. Toutefois, après avoir dépouillé le Mexique et le Pérou de tout ce qu’ils pouvaient tirer profit, les ibères ont finalement posé leurs yeux sur elle. Ils s’y installèrent et y fondèrent la capitale. Ils lui donneront sa langue officielle, l’espagnol. Malgré une indépendance concédée en 1923, il continue d’y être parlé. Les idiomes anciens ne sont pas en reste et dans les recoins les plus éloignés, il n’est pas rare d’entendre des indigènes converser en un langage proche du nahuatl.
Une ville nommée Chiquito mais qui changea plusieurs fois d’appellation au rythme des nombreux coups d’état qui ont secoué le pays. Une vie politique aussi incertaine que le rythme cardiaque d’une personne souffrant d’arythmie. La guérilla, lors des années 1950, y est très présente. Elle permit même à un aventurier belge et criminel potentiel d’y prendre le pouvoir. L’opportuniste y installa un régime autoritaire et hostile envers son voisin le Guaracha, en vue de s’emparer de ses richesses. Une volonté de l’annexer, les armes à la main. Dans les années 1960, la Palombie suit le mouvement général et commence à se moderniser. Elle base son économie sur un secteur en effervescence, le tourisme. Elle créée sa propre compagnie aérienne, Palombian Airline, facilitant le voyage pour les vacanciers souhaitant s’y rendre. Leur évitant, alors, de faire un détour par d’autres aéroports qui la desservaient jadis. Une période de croissance malgré tout entachée par des malversations économiques provenant de sociétés productrices de savons, fer de lance de l’industrie palombienne. A ce moment, une dynastie se met en place à la tête de l’Etat, les Prinz.
Tout d’abord, Papa Prinz s’empare des rênes du pays en 1964 en rendant le régime parlementaire bicaméral obsolète et en verrouillant les appareils du pouvoir. Une dictature générant des mécontents, une attitude dictatoriale qui lui perdra. Il sera assassiné après moult tentatives. Une fois le père décédé, c’est au tour de Baby Prinz d’accéder au trône. Un peu trop jeune pour se soucier du Bien Public, il est renversé par Achila Zavantas, son ministre de la propagande et propriétaire d’usines savonneuses.
Une fois arrivé sur place, vous serez charmé par un paysage très hétérogène. Avec au nord, l’Orénoque, au sud, l’Amazonie et à l’ouest, les Andes, le pays cumule les choix. Même si la Palombie a une petite superficie, à peine 42km², elle est une concentration de merveilles. Vous recherchez à vous plonger dans l’ambiance des westerns d’autrefois ? Ses plaines désertiques parsemées de cactus sont là. Vous voulez jouer les explorateurs ? Sa forêt vierge, nourrie par des pluies régulières, saura vous accueillir comme il se doit. Vous voulez faire un safari ? Pas besoin d’aller en Afrique, sa savane est là pour vous. Des envies d’alpinisme et de massifs rocheux ? De nombreuses montagnes et de volcans sculptent son relief. Un site est à voir en priorité, le Mont Urticando, possédant son propre climat, il est agréable à vivre et peut être aurez-vous la chance de faire la connaissance des marsupilamis, étranges animaux noirs et jaunes considérés par les autochtones comme des divinités. Si vous êtes amateur de rafting et de descentes dans l’eau, deux fleuves traversent la Palombie, le Rio Soupopouaro et le Rio Soupalagrimaz, il faudra tout de même faire attention aux piranhas.
Les palombiens partagent une culture similaire à celle des autres peuples amérindiens. Ainsi, à l’image des Picaros, ils pratiquent la réduction des têtes, un objet qui fera tout son effet comme souvenir à rapporter à vos amis. Grands joueurs de guitare, depuis que les espagnols leur en ont rapporté, vous pourrez être mélodieusement séduits par les chants traditionnels. Aller en Palombie, ce n’est pas seulement vivre une aventure hors du commun, c’est est également, passer un moment inoubliable que vous pourrez raconter à vos petits-enfants, imaginez leur visage ébahis quand vous leur direz que vous y avez rencontré un marsupilami.
[b]Vous avez l’air de bien connaitre, avez vous un point de chute amical, une adresse sympa? J’aimerais aussi visiter le Guaracha, si la situation n’est pas trop tendue.
Enfin la pêche aux piranhas est-elle autorisée, ceux-là sont-ils comestibles et dans ce cas comment les accommode-t-on ?
En vous remerciant de votre attention et dans l’attente (fébrile) de votre estimée réponse,
ps mes amis F. et S. m’ont aussi dit beaucoup de bien de ce pays, ainsi que de son accueil chaleureux.[/b]
j’avais ouï dire en effet, cher Fukube, que dans ce beau pays que vous nous présentez avec tant d’enthousiasme , il y avait vraiment des animaux tout à fait curieux, certains par la couleur de leur pelage et d’autres par la longueur extraordinaire de leur queue ! peut-être pourriez-vous nous en dire plus , nous parlez de leurs habitudes alimentaires, de leur comportement …Ce serait passionnant !
En tous cas merci pour ce joli moment de dépaysement… On y songera pour les prochaines vacances si l’on gagne au Loto !