Une fois encore notre président espère remonter dans les sondages en utilisant l’insécurité. Cette fois, ce sont les Roms et les gens du voyage qui sont dans le collimateur. Profitant d’un fait divers, il s’engouffre dans la brèche. Il sait que les nomades ont mauvaise réputation et que le vieux réflexe de la stigmatisation fonctionne à chaque fois avec une tranche de son électorat.

Déjà quand il était ministre de l’intérieur, il avait tenu des propos qui ne laissent pas de doute sur ses sentiments à l’égard des gens du voyage :  il s’était engagé à faire saisir, notamment par les Groupes d’intervention régionaux (GIR) nouvellement créés, « ces voitures que ne pourra pas se payer un homme ou une femme qui travaille dur » dans « des campements où tout le monde vit avec le RMI ». (source rue89)

Il existe pourtant des lois qui obligent les communes de plus de 5000 habitants à fournir des terrains aménagés décents. Cette loi n’est pas respectée : seules 42 % des communes concernées proposent un de ces terrains. N’est-ce pas en priorité le rôle du président de faire respecter la loi ?

Les gens du voyage se sédentarisent de plus en plus : 1/3 des 400 000 nomades recensés se déplacent encore. Ce qu’on sait moins, c’est qu’ils sont citoyens français pour 95 % d’entre eux.

Qu’espère donc le président en organisant une réunion sur les gens du voyage ? Une fois de plus, pointer du doigt une catégorie de personnes : ce ne sont plus les immigrés, ce sont les Roms. Que peut-il en sortir de concret ?

« Les gens du voyage seraient forcément associés à la rapine, au vol. » Ca ressemble à du racisme, tout simplement.

Le problème n’est pas seulement français, on retrouve les mêmes oppositions en Belgique comme le montre cet article du journal Le Soir 

La solution est pourtant simple : donnons des terrains aux nomades, en les consultant car s’ils s’installent quelque part, on peut demander leur avis.