Indéniablement, tous les ans, le rapport entre les actifs cotisants et les retraités vieillissants se dégrade d’un point de vue financier, et il faut, régulièrement, trouver de nouvelles parades afin de payer ces retraites.

Actuellement, donc, se déroulent des réflexions et discussions à ce sujet. Les uns et les autres, n’ayant pas les mêmes intérêts ni la même conception des choses, qu’ils soient actifs ou retraités, qu’ils soient syndicalistes ou patrons, économistes ou politiques, etc.. n’ont donc pas des points de vue ni des solutions identiques.

Certains veulent repousser l’âge de la retraite, d’autres allonger la durée de cotisation, deux voies distinctes qui, au final, rejoignent deux points d’arrivée pas si éloignés l’un de l’autre.

Les augmentations de cotisation, salariales et/ou patronales ont été évoquées aussi.

Les régimes spéciaux, le régime des fonctionnaires font l’objet d’âpres batailles mais là ceux qui en bénéficient ne veulent concéder le moindre petit pas vers un alignement sur les autres régimes, et ceux qui n’en bénéficient pas se refusent à comprendre le pourquoi de la différence et, éventuellement, à la compenser.

 

Ces jours-ci on parle beaucoup de la majoration de pension de 10 % pour les retraités qui ont élevé au moins trois enfants. Cette majoration, il faut la considérer comme étant un remerciement de la Nation pour les familles qui lui ont donné au moins trois enfants et ont donc contribué à sa permanence et à son rayonnement. Supprimer cette majoration serait un acte qui manquerait totalement de justice et de solidarité. D’autant plus que, à l’heure actuelle, nombre de jeunes retraités sont obligés, par les circonstances,  d’aider leurs enfants, voire même de les héberger encore ! Que cette majoration soit soumise à l’impôt, oui, ainsi elle sera encore plus juste, mais qu’elle soit supprimée, triplement non.


Les familles qui ont eu trois enfants ou plus les ont eu, majoritairement, parce qu’elles le souhaitaient. Mais elles les ont élevés aussi, habillés, nourris, éduqués. Elles se sont, régulièrement, privées de certaines choses, pour des raisons financières ou parce que les enfants étaient là, contrairement à leurs collègues, parents ou amis sans enfants qui, eux disposaient de leurs revenus et de leur temps sans la contrainte d’une progéniture.

Il n’est donc pas juste de les priver, à l’heure de la retraite, de cette reconnaissance consistant en une petite majoration de leur pension. D’autant plus que de nombreux secteurs de l’économie trouvent toutes sortes de solutions pour aider les jeunes retraités à dépenser l’argent que n’est pas indispensable à leur survie, pour inciter les grands-parents à donner quelques billets à leurs petits-enfants, etc…

L’iniquité du système de retraites actuel n’est pas à chercher dans cette majoration de 10 % pour familles nombreuses, qui sert plus à compenser des surcroîts de charges et soucis passé, mais dans nombre d’autres niches des diverses dispositions existantes.