Malheureusement, l’achat de son ranch en 1988 portant le nom de Neverland, symbole de vie éternelle au royaume de Peter Pan, n’eut rien de prémonitoire. Ou bien est-ce justement, la vente, 17 ans plus tard, du lieu mythique (ranch de 1058 hectares perché dans les collines de Los Olivos, à 150 km de Los Angeles), qui lui porta malheur. Malgré une fortune s’élevant à plus d’un demi-milliard de dollars 15 ans plus tôt, ses dettes de 200 millions à l’issue de son  procès fleuve, l’obligèrent en effet à se séparer de son ranch. Michael Jackson, l’homme qui ne voulait pas vieillir au prix de coups de scalpels et de couches de maquillage dignes d’un aristocrate du 17 ème siècle, est finalement décédé d’une crise cardiaque dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juin 2009, à 50 ans (âge que personne ne pouvait deviner sous son apparence jonglant entre l’extra-terrestre et le fantôme).


 Peter Pan était son idole et c’est finalement cet entêtement à vouloir lui rassembler  qui l’a tué. Il aimait les enfants comme on aime les copains quand on est enfant. Le problème est que Michael Jackson a grandi et qu’il ne les a plus tout à fait aimé « naïvement » comme un enfant même si il décrétait avoir partager son lit avec de jeunes garçons qui venaient passer la nuit dans son ranch, en tout bien tout honneur, lors de son procès. Mais, oublions en ce moment de deuil planétaire ce côté sombre en citant Brassens, chanteur un peu moins mythique – quoique –  « On pardonne à tous  ceux qui nous ont offensé. Les morts sont tous de braves types ». Michael Jackson, c’était aussi le soleil. Le champion du monde toutes catégories des dons, avec 200 millions de dollars, dont la majeure partie était au bénéfice, qu’ils soient pauvres ou handicapés, des enfants.