La médecine africaine est aussi vieille que sa  tradition d’oralité.

Elle s’est transmise de génération en génération et s’est perpétuée en dépit de la négligence dont elle est l’objet de la part des pouvoirs publics. Aujourd’hui, plus de 10.000 personnes revendiquent sa déposition sur l’étendue du continent. Communément, on les appelle naturothérapeutes ou tradipraticiens, et ils soignent par les plantes. Ils versent dans toutes les sciences médicales et mêmes occultes. A l’origine, les maux auxquels ces naturothérapeutes s’attaquaient tournaient autour de l’hémorroïde, une maladie rependue en Afrique à cause de la mauvaise alimentation. Mais de nos jours, la forte concurrence dans le secteur a poussé ses médecins sans nul autre pareil (ils sont capables de guérir à distance par téléphone interposé) de s’attaquer au VIH SIDA.

Jusqu’à présent, personne ne peut vraiment vérifier l’efficacité de leur remède contre la maladie qui reste un sujet toujours tabou et difficile à aborder pour les consternés. N’empêche, les nouveaux guérisseurs semblent bien surs de leur savoir et s’en targuent comme ils peuvent. On ne peut pas reprocher à un malade d’être obsédé par les soins qu’il pense pouvoir le guérir. Ceci étant, dans la discrétion, des malades du VIH se rendent nombreux dans ces lieux espérant recouvrer leur santé parfois au prix de centaines de milliers de francs. Des indiscrétions vont même faisant état de ce que des occidentaux font le voyage jusqu’en Afrique pour consulter ces médecins curieux.

En cote d’ivoire, une politique a été mise en place pour encadrer certains tradipraticiens dont les travaux peuvent aider la médecine moderne. C’est pourquoi on peut trouver des produits à base de plantes, comme des décoctions dans des officines pharmaceutiques.

Il faut noter que l’inaccessibilité de la médecine moderne à une importante couche de la société en Afrique favorise le développement de la médecine traditionnelle qui s’arrache à tout bout de rue au prix de rien. Et son succès va d’autant plus grandissant qu’elle prétend reculer les limites d’un fléau comme le SIDA qui défie encore toutes les expertises médicales dévouées à le combattre. Alors si vous voulez une adresse, question de curiosité, vous savez quoi faire. Ne sait-on jamais