Force est de constater que les acquis découlant de l’égalitarisme homme-femme ont généré des dommages collatéraux, pour le moins mineures eu égard à tout le bénéfice engrangé au change. C’est bien le propre de toute lutte menée entre deux groupes devenus rivaux le temps de l‘action. Qui a gagné, qui a perdu  au bout du compte ?  

Toute puissante, la mère s’est mise à régner à ses propres frais souvent. Au passage, elle a peu à peu détrôné le père qui dans certains cas conflictuels, a vu se rapetisser comme peau de chagrin son autorité parentale. 

Sous ces cieux civilisés, voilà que la tyrannie a élargi son éventail cessant d’être l’apanage des hommes : on ne compte plus ceux devenus victimes de leurs conjointes. Leurs tortionnaires appartiendraient sans doute à ce clan de femmes hyper-masculinisées, devenues en somme hommes, comme dirait Delon ! 

Tant que résistent ces couples déséquilibrés qui ne tiennent qu’à un fil de rasoir, où chacun tente tant bien que mal de trouver son compte, tout va pour le mieux ou presque. Dans le cas inverse, les séparations sans consentement mutuel peuvent s’avérer lourdes de conséquences pour les gros perdants que sont les pères dans l‘histoire. 

Ces derniers osent désormais briser le tabou en exprimant leur désarroi face à la spoliation de leurs droits ; les manifestations qui en découlent pour l’accès à plus d’égalité parentale dans le partage des gardes des enfants après les divorces se sont multipliées ces derniers temps. 

Déclinées sous des formes parfois insolites, de préférence sur les hauteurs, comme par exemple la flèche de la cathédrale de Quimper ou le sommet d’une grue, elles accusent un échec sévère de la communication entre les conjoints. 

Des pères qui dénoncent la violation du principe fondamental de l’égalité parentale et le droit de l’enfant à ses deux parents et qui  réclament la résidence alternée par défaut. Aujourd’hui le COPCO, collectif pour la coparentalité qui mérite un vaste soutien, organise la « marche pour la coparentalité » laquelle partira à 14h de la Place Raoult Dautry jusqu‘au ministère de la famille.

Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la famille s’oppose à la systématisation de la solution  de la résidence alternée par défaut ; elle prône en échange la sortie de la culture du conflit qui passerait selon elle par le recours à la médiation familiale, seule favorable au dénouement des conflits familiaux. 

Le divorce raté nuit gravement à la santé de la famille ; il est devenu le fléau du siècle. En dépit de tous les échecs qu’il engendre, le divorce a le vent en poupe dans ce monde d’intolérance ! Nombreux y ont  recours même pour des détails qu‘ils auraient pu aisément enjamber au cours d‘une vie. 

Au lieu d’utiliser leur énergie à colmater les brèches qui font partie intégrante de toute vie, ils s’usent à les démultiplier. Branchés sur d’étranges modes de fonctionnement, notamment sur celui du« maintenant et tout de suite », ils démissionnent vite fait, quitte à transformer leur progéniture en otage pour faire valoir leurs droits. 

Le concept de la famille traditionnelle semble désormais avoir du plomb dans l’aile. Avec  les retentissements à venir du mariage pour tous affublé de son corollaire le droit à l’enfant pour tous via PMA, GPA, les complications en la matière risquent de se corser un peu plus.