Malgré la virulente croisade destinée à démanteler  l’opération, accès au  « mariage pour tous », le gouvernement s’est montré inflexible; contre vents et marées la loi a bel et bien été votée et promulguée. Ne voulant se laisser intimider par ce passage en force les « Croisés » ne semblent pas prêts de baisser les armes ; le mouvement de contestation  se poursuit ; une manifestation qui devrait regrouper trois cortèges sur l’Esplanade des Invalides est attendue demain, jour symbolique de la fête des mères à son tour mis à mal. 

Après les bonnets phrygiens est venue l’heure de la désobéissance civile au nom de la morale. Une mobilisation qui renvoie cette fois à un épisode non moins fort de l’Histoire de France : la posture du général De Gaulle après l’armistice signé entre le gouvernement de Pétain et Hitler. Un appel subversif qui avait porté ses fruits à l’inverse de celui qui lui succédait deux décennies plus tard, après s’en être inspiré : le putsch des généraux à Alger. 

Au regard du caractère peu fédérateur de cette vague contestataire au sein de l’UMP, il est fort à parier que ce mouvement se soldera par le même échec que connut le putsch de 1960. D’ailleurs il ne risque pas d’y avoir foules de ténors de la droite parmi les manifestants de demain. Dans l’espoir toutefois de rafler la mise, François Copé l’opportuniste ne compte pas rater l’occasion ; après avoir pris le précieux soin d’édulcorer son mot d’ordre, lequel se veut contre la politique générale de François Hollande, il devrait figurer demain en peloton de tête. 

Quant à Frigide qui a surtout contribué à desservir la cause qu’elle défend, sa non participation en ce jour dominical a été confirmée : jugée « bisounours » au goûts de certains extrémistes ! Les jusqu’au-boutistes des deux bords vont se radicalisant de plus en plus et le président Hollande peut se féliciter d‘avoir volé la palme d’or à Nicolas Sarkozy en mettant sens dessus dessous tout un pays pour des sujets si peu urgents. 

Décidément on n’est toujours pas sorti de l’auberge avec tous les moyens techniques et juridiques qui sont mis à disposition de tous, lesquels rendent jouables toutes les revendications mêmes les plus saugrenues d‘entre elles ! Plus personne désormais n’accepte d’avoir le moindre fil à la patte et ce à quelque prix que ce soit ! On donne un doigt, on prend la main, ensuite le bras. 

Le bon sens commun prend du plomb dans l’aile : alors que la reconnaissance de ces couples pouvait aisément se régler par bien d’autres moyens, les tenants de cette revendication n’ont  jeté leur dévolu que sur le mariage, la filiation et sur rien d’autre ! Vœux exaucés tout leur est servi sur un plateau d’argent. Ringard est celui qui n’applaudit pas devant de telles avancées.

Malheureusement dans ce monde, il apparait qu’une fois engagé sur un toboggan, la glissade est inéluctable, et la marche arrière s’avère plutôt inespérée. Et pendant que passe la caravane, les chiens ne peuvent qu‘aboyer. 

Pour avoir défié la Nature, La République s’est exposée en retour au même risque de la part de groupes qui se radicalisent derrière l‘appellation « printemps français ». Manuel Valls planche sur la question pour essayer d’interdire une insurrection jugée dangereuse. Le Premier ministre met en garde l’UMP contre les débordements. 

Il faut dire que le climat ambiant particulièrement électrique prête à inquiétude : au moment où l’on brade la famille on pense brader la langue de Molière. Cette si belle langue qui longtemps a joui d’un prestige universel se verrait menacée par celle de Shakespeare sur son propre sol ! 

Avec François Hollande l’institutionnalisation des aberrations n‘en est qu‘à ses balbutiements ! Et pour revenir à la loi Taubira, l‘espoir faisant vivre, il est bon de se rappeler que le 31 janvier 2013 a été abrogée l‘ordonnance datant de l‘an 1800, laquelle ordonnance interdisait aux femmes le port du pantalon…. 

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