Aux Etats Unis, des institutions nationales américaines, opérant dans le domaine de la santé, estiment que près de 20 pour cent des américains ont souffert d’une maladie mentale en 2009.
En effet, selon un rapport publié par l’Institut National de la Santé Mentale (NIMH), l’Institut National des Abus de Drogues (NIDA) et l’Administration des Soins Mentaux et de la Toxicomanie (SAMHSA) ainsi que par d’autres départements gouvernementaux de santé, ces faits sont essentiellement dus à la persistance du chômage et à l’abus de substances.
Les jeunes adultes, âgés de 18 à 25, représentent la plus grande fourchette des malades mentaux – à peu près 30 pour cent – tandis que les personnes âgées de50 ans et plus, ne représentent que 14 pour cent.
"Un grand nombre d’Américains ne reçoivent pas l’aide dont ils ont besoin et on perd, de plus en plus, les possibilités d’intervenir pour les prévenir au moment opportun», déclare, dans un communiqué, l’administratrice de SAMHSA Pamela Hyde. "Les conséquences pour les individus, les familles et les communautés peuvent être dévastatrices. Si elle n’est pas traitée à temps, la maladie mentale peut entraîner un handicap et conduire à la toxicomanie, au suicide, à la baisse de la productivité, et à la discorde familiale.", ajoute la responsable américaine.
2009 était une année caractérisée par l’effondrement de l’économie américaine. En 2010 aussi, le taux de chômage à l’échelle nationale était juste à un peu moins de 10 pour cent.
Selon SAMHSA, Les conditions économiques et les mauvaises perspectives de l’emploi ont également poussé 6,1 millions de malades mentaux adultes à délaisser le traitement, en raison de leur constante peur de ne pas pouvoir acheter, régulièrement, les médicaments appropriés.
Aux Etats Unis, cette maladie n’est pas récente. Selon un rapport publié plus tôt cette année par le « Centre pour l’Avancement de la Santé » (CFAH), l’utilisation généralisée des tranquillisants durant les années 80, a suscité de vives critiques. Dans les années 90, la dépression est devenue la maladie la plus répandue et a traitée, souvent, par la fameuse «pilule du bonheur », le Prozac.
La dépression demeure la principale cause de la maladie mentale aux Etats Unis. En 2009, 15 millions d’américains ont connu la dépression majeure, selon le rapport du NIMH. Le chômage est considéré aussi comme un facteur important puisque 10 pour cent des chômeurs souffrent déjà de dépression sévère.
Sources :
1-SAMHSA
http://www.samhsa.gov/newsroom/advisories/1011180411.aspx
http://oas.samhsa.gov/NSDUH/2k9NSDUH/MH/2K9MHResults.pdf
2-psychcentral.com
http://psychcentral.com/news/2010/03/29/diagnostic-trends-in-mental-health/12411.html