L’un de mes amis a l’âme poétique et ses longues insomnies débouchent parfois sur de petits bijoux d’écriture ….

Je partage avec vous aujourd’hui  celui-ci qui m’a émue et nous parle de notre mère à tous …. 

Fragile, désuet, banal , plat ou morose quatrain, rimes, poésie ou prose, qu’importe le vide et la profondeur des choses ? Pour moi la nuit s’était mise sur "Pause "…. 

 

La longue nuit,

Sur la rose des vents mon rêve se promène ,

Il ne recherche rien , il trouve son content

Depuis les océans jusques aux vastes plaines.

Mais partout où il passe, c’est le chamboulement.

 

Quand il va vers le Nord, où la banquise craque,

Il voit les icebergs qui partent tout en vrac !

En regardant l’ours blanc solitaire et balourd,

Il espère simplement le revoir au retour …

 

Il continue vers l’Est, où le soleil se lève .

Mais il ne comprend pas que les pays ne soulèvent

Que la pointe du fusil ou les poings de la haine ,

Sans creuser de sillons , ne semant que la peine …

 

En descendant vers le Sud , là où les forêts brûlent,

Il ne croit pas vraiment aux effets canicule.

Toutes ces bûches fumantes, tous ces tisons ardents,

Qui se permet l’injure d’agir en dévastant ?

 

Vers l’Ouest, il voudrait rire sur des îles merveilleuses,

En espérant trouver une vie plus heureuse.

Mais la nature est telle, qu’elle se déchaîne parfois,

Pour lui dire : attention, ici je suis la Loi !

 

De la Rose des vents, il revient fatigué.

Il n’a pas bien cherché et il n’a rien trouvé !

La planète d’amour, celle qu’il adorait ,

Il l’a sentie  meurtrie, blessée à tout jamais …

 

                                          Chris Malta.