« Ce serait pourtant si simple de le légaliser… » clamait le groupe Matmatah en 1998 dans sa chanson L’Apologie, qui sera par la suite censurée à certains concerts.

Et pourtant le débat sur la légalisation du cannabis revient sur les devants de la scène avec la sortie aujourd’hui du livre « Pour en finir avec les dealers » écrit par Stéphane Gatignon, maire de Sevran, et Serge Supersac, ancien policier, qui nous exposent leur point de vue sur ce sujet.

Autoriser la culture et la vente du cannabis afin d’éliminer les trafiquants et toute la violence qu’ils génèrent ? La proposition se veut d’abord pacifique. A l’heure où les mafias se développent de plus en plus dans les cités, visant à transformer les gros dealers en véritables chefs d’entreprise sanglante, une solution s’avère nécessaire.

Accepter donc une vente contrôlée de cette drogue,  au même titre que le tabac et l’alcool, c’est ce que proposent les deux auteurs du livre. Ils vont même jusqu’à suggérer que la commercialisation du cannabis devienne un « nouveau secteur économique » avec des milliers d’emplois qui pourraient se créer.

Cependant il ne faut pas oublier que le cannabis reste une drogue, tuant chaque année des millions de personnes comme les autres substances addictives. Sa légalisation n’inciterait-elle pas à la consommation ?

A cette question les auteurs du livre nous répondent qu’il faudrait dépenser plus d’argent dans les campagnes de prévention… N’est-ce pas là un énorme paradoxe ? Ne faut-il pas prendre le problème à sa base plutôt que d’en rajouter un ?

 

La violence que génère le trafic ou un problème de santé publique, le débat est ouvert et va sans doute attiser la polémique.