Si un jour, on vous dit « tu vas goûter de ma Kalach’ ! », ce n’est pas un geste de courtoisie. Ce n’est pas une invitation pour aller boire un verre de vodka secrètement gardée dans l’armoire à vin mais plutôt une menace de mort.

Depuis quelques jours, on ne parle que de ça. Les heurts marseillais lui font une publicité d’enfer. La cité phocéenne est devenue le nouveau point chaud à en croire les médias. Tous les spots sont focalisés sur elle. Faut dire que les débuts calamiteux de l’OM cette année ne font rien pour apaiser l’affaire. Les attaques à mains armées se multiplient et les morts aussi. Flics et voyous tombent sous les balles, les innocents également. Mais ce phénomène n’est pas récent, on en parle juste car nous sommes en période d’élection et l’insécurité est un cheval de bataille privilégié pour certains de nos hommes politiques. Le fil rouge de ces violences, le fusil mitrailleur soviétique appelé Kalachnikov, aussi connu sous le terme d’AK-47. Au début, réservée à la mafia et aux gangs bien organisés, l’arme s’est démocratisée. Les petites frappes arrivent à mettre la grappe sur ces pétoires pour commettre des larcins afin de s’emparer de produits alimentaires. Signe de l’extrémité jusqu’à laquelle on peut aller dans cette période de crise. Mais d’où viennent ces armes ? Avec la chute de l’Union Soviétique, les arsenaux prêts à servir en cas de conflit général avec les USA, ont perdu leur fonctionnalité. Des réseaux souterrains, des marchés noirs, se sont mis en place pour les liquider. Un afflux massif de mitrailleuse a donc déferlé sur le monde. Ce que les soviétiques n’ont pas pu faire, leurs armes l’ont réussi d’une certaine façon. Certains faits d’actualités sont liés les uns aux autres. La chute de Khadafi a été suivie d’un pillage de ses râteliers et de nouveaux trafics ont vu le jour. Futur acquéreur, faites attention aux kalachnikovs libyennes, ce sont des fausses, des chinoises, mais très abordables, moins de 1000€. Evitez quand même pour Noel, ça fait mauvais goût sous le sapin. La police est sur le coup, mais elle a du mal à gérer une telle invasion. Elle n’a pas les moyens humains et financiers pour cela. A force de réduire les coûts des agents de l’ordre, on donne plus de chance de gagner aux « méchants ». Le gouvernement s’indigne. L’indignation c’est à la mode de nos jours. M.Guéant fait des visites dans les lieux d’actes de violence pour constater et, devant les caméras, promettre que tout sera mis en œuvre pour arrêter ce genre de scène. Mais une fois les journalistes partis, il agit de façon paradoxale, les fonctionnaires de polices sont de moins en moins nombreux. Pour mener une lutte contre le banditisme, ne faut-il pas justement donner les moyens à ceux qui se battent contre eux ? En tout cas, c’est ce que semble le plus logique, pas besoin de grands travaux théoriques pour affirmer cela, juste de regarder les dessins animés pour enfants. Batman sans son équipement de plus en plus sophistiqué et c’est le Joker qui aurait gagné.