La justice tunisienne inflige une lourde peine d’emprisonnement à Zakia DHIFAOUI et à ses…

Le prononcé du jugement dans l’affaire de  Zakia DHIFAOUI et de ses co-inculpés est  tombé le 14 août 2008 comme un couperet sur les têtes des prévenus : Zakia DHIFAOUI, membre de la LTDH- section de Kairouan, membre du Forum démocratique pour le travail  et la liberté (FDLT), un parti d’opposition légal, membre de l’Association de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT) ;  Abdelaziz AHMADI, enseignant, Mammar AMIDI, instituteur, Fawzi AL MAS, technicien à la Société des Phosphates de Gafsa, Abdessalem DHAOUADI, enseignant, Kamel BEN OTHMANE, enseignant, Nizar CHBIL, ouvrier.

La justice tunisienne aux ordres a fait montre, encore une fois, de sa servilité et de sa soumission : huit mois de prison ferme pour Zakia DHIFAOUI et six mois de prison ferme pour chacun de ses co-inculpés pour « insubordination, troubles de l’ordre public, entraves à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, détérioration des biens d’autrui et atteinte aux bonnes moeurs». Le juge a donc fait fi des accusations de torture et de mauvais traitement formulées par les détenus en particulier à l’encontre de Mohamed EL YOUSSEFI, chef du district policier de Gafsa. Ce dernier a été accusé de harcèlement sexuel et de menace de viol à l’égard de ZakiaDHIFAOUI ; il a également été désigné par les autres détenus pour leur avoir extorqué des aveux sous la torture afin de les contraindre à signer des PV.

Le seul «crime» de ces citoyens est d’avoir participé à une marche pacifique de soutien au mouvement de protestation sociale dans le bassin minier de Gafsa, dans le sud-ouest de la Tunisie. Les personnes condamnées risquent toutes de perdre leurs emplois.

Cette piètre mise en scène judiciaire vise à sanctionner sévèrement, d’une façon exemplaire et disproportionnée, des citoyens dont le forfait est d’avoir manifesté pacifiquement leur sympathie et leur soutien aux populations du bassin minier de Gafsa, Moulares  Rédeyef …ainsi qu’aux dizaines de personnes arrêtées ou en cours de jugement. Leur faute sans doute aussi est d’avoir eu le courage de dénoncer publiquement la torture et les mauvais traitements qui leur ont été infligés par les policiers. S’en prenant de la sorte à ses détracteurs, démocrates et défenseurs des droits humains, le régime de M. ben Ali cherche à les traîner dans la boue, à les discréditer aux yeux de l’opinion publique aussi bien nationale qu’internationale, à les précariser définitivement sur le plan social et économique, enfin, à leur ôter toute liberté.

Les autorités espèrent ainsi porter un coup fatal à l’élan de solidarité que manifestent de plus en plus nombreux, les Tunisiens, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Ainsi, les autorités ont procédé  à l’arrestation de M. Ess’ghaier BELKHIRI, 29 ans, originaire de Redeyef et résident à Nantes,  le vendredi 01 aout 2008 à son arrivée au port de la Goulette en Tunisie. Il a, ensuite, été transféré à Gafsa où il a comparu, le lundi 4 août 2008, devant le  juge d’instruction du tribunal de première instance de Gafsa qui a ordonné son incarcération. Poursuivi pour sa solidarité avec la lutte des populations du bassin minier, il est accusé, tout bonnement de « financement de rébellion ». Son acte de solidarité s’est ainsi transformé en un crime passible de 20 ans de prison. C’est avec la même détermination que les autorités cherchent  à impliquer judiciairement les personnes qui, de près ou de loin, manifestent leur soutien et leur sympathie aux populations du bassin minier du sud ouest tunisien.

L’arbitraire n’a manifestement pas de limites. Mettant à profit « la trêve estivale », le régime a organisé la chasse à tous ceux qui osent s’opposer à son pouvoir despotique ou tout simplement qui expriment leur différence. Nous reviendrons ultérieurement sur le triste bilan répressif de l’été 2008.

Le CRLDHT exige la libération immédiate de Zakia DHIFAOUI et de ses co-équipiers  et leur exprime son soutien et son entière et indéfectible solidarité. Il exige la libération de Ess’ghaier BELKHIRI et l’arrêt de toutes les poursuites judiciaires à son encontre.

Le CRLDHT condamne encore une fois l’instrumentalisation outrancière de la justice tunisienne par le régime de M. BEN ALI à des fins politiciennes répressives ainsi que les parodies judiciaires faites d’incriminations mensongères de droit commun contre les syndicalistes, les animateurs du mouvement de protestation du bassin minier, les démocrates défenseurs des droits humains et opposants politiques.

Le CRLDHT appelle à la mobilisation de toutes les organisations politiques, syndicales et de défense des droits de l’homme, à tous les ami(e)s de la Tunisie afin d’exiger la libération de tous les détenus du bassin minier et l’arrêt des procédures judiciaires à l’encontre des citoyens, syndicalistes, défenseurs des droits de l’homme qui leur ont manifesté leur solidarité

Communiqué – C.R.L.D.H. Tunisie – Paris, le 18 août 2008.

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Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie – membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme

21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34 – [email protected] / www.crldht.org

Le prononcé du jugement dans l’affaire de  Zakia DHIFAOUI et de ses co-inculpés est  tombé le 14 août 2008 comme un couperet sur les têtes des prévenus : Zakia DHIFAOUI, membre de la LTDH- section de Kairouan, membre du Forum démocratique pour le travail  et la liberté (FDLT), un parti d’opposition légal, membre de l’Association de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT) ;  Abdelaziz AHMADI, enseignant, Mammar AMIDI, instituteur, Fawzi AL MAS, technicien à la Société des Phosphates de Gafsa, Abdessalem DHAOUADI, enseignant, Kamel BEN OTHMANE, enseignant, Nizar CHBIL, ouvrier.

La justice tunisienne aux ordres a fait montre, encore une fois, de sa servilité et de sa soumission : huit mois de prison ferme pour Zakia DHIFAOUI et six mois de prison ferme pour chacun de ses co-inculpés pour « insubordination, troubles de l’ordre public, entraves à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, détérioration des biens d’autrui et atteinte aux bonnes moeurs». Le juge a donc fait fi des accusations de torture et de mauvais traitement formulées par les détenus en particulier à l’encontre de Mohamed EL YOUSSEFI, chef du district policier de Gafsa. Ce dernier a été accusé de harcèlement sexuel et de menace de viol à l’égard de ZakiaDHIFAOUI ; il a également été désigné par les autres détenus pour leur avoir extorqué des aveux sous la torture afin de les contraindre à signer des PV.

Le seul «crime» de ces citoyens est d’avoir participé à une marche pacifique de soutien au mouvement de protestation sociale dans le bassin minier de Gafsa, dans le sud-ouest de la Tunisie. Les personnes condamnées risquent toutes de perdre leurs emplois.

Cette piètre mise en scène judiciaire vise à sanctionner sévèrement, d’une façon exemplaire et disproportionnée, des citoyens dont le forfait est d’avoir manifesté pacifiquement leur sympathie et leur soutien aux populations du bassin minier de Gafsa, Moulares  Rédeyef …ainsi qu’aux dizaines de personnes arrêtées ou en cours de jugement. Leur faute sans doute aussi est d’avoir eu le courage de dénoncer publiquement la torture et les mauvais traitements qui leur ont été infligés par les policiers. S’en prenant de la sorte à ses détracteurs, démocrates et défenseurs des droits humains, le régime de M. ben Ali cherche à les traîner dans la boue, à les discréditer aux yeux de l’opinion publique aussi bien nationale qu’internationale, à les précariser définitivement sur le plan social et économique, enfin, à leur ôter toute liberté.

Les autorités espèrent ainsi porter un coup fatal à l’élan de solidarité que manifestent de plus en plus nombreux, les Tunisiens, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Ainsi, les autorités ont procédé  à l’arrestation de M. Ess’ghaier BELKHIRI, 29 ans, originaire de Redeyef et résident à Nantes,  le vendredi 01 aout 2008 à son arrivée au port de la Goulette en Tunisie. Il a, ensuite, été transféré à Gafsa où il a comparu, le lundi 4 août 2008, devant le  juge d’instruction du tribunal de première instance de Gafsa qui a ordonné son incarcération. Poursuivi pour sa solidarité avec la lutte des populations du bassin minier, il est accusé, tout bonnement de « financement de rébellion ». Son acte de solidarité s’est ainsi transformé en un crime passible de 20 ans de prison. C’est avec la même détermination que les autorités cherchent  à impliquer judiciairement les personnes qui, de près ou de loin, manifestent leur soutien et leur sympathie aux populations du bassin minier du sud ouest tunisien.

L’arbitraire n’a manifestement pas de limites. Mettant à profit « la trêve estivale », le régime a organisé la chasse à tous ceux qui osent s’opposer à son pouvoir despotique ou tout simplement qui expriment leur différence. Nous reviendrons ultérieurement sur le triste bilan répressif de l’été 2008.

Le CRLDHT exige la libération immédiate de Zakia DHIFAOUI et de ses co-équipiers  et leur exprime son soutien et son entière et indéfectible solidarité. Il exige la libération de Ess’ghaier BELKHIRI et l’arrêt de toutes les poursuites judiciaires à son encontre.

Le CRLDHT condamne encore une fois l’instrumentalisation outrancière de la justice tunisienne par le régime de M. BEN ALI à des fins politiciennes répressives ainsi que les parodies judiciaires faites d’incriminations mensongères de droit commun contre les syndicalistes, les animateurs du mouvement de protestation du bassin minier, les démocrates défenseurs des droits humains et opposants politiques.

Le CRLDHT appelle à la mobilisation de toutes les organisations politiques, syndicales et de défense des droits de l’homme, à tous les ami(e)s de la Tunisie afin d’exiger la libération de tous les détenus du bassin minier et l’arrêt des procédures judiciaires à l’encontre des citoyens, syndicalistes, défenseurs des droits de l’homme qui leur ont manifesté leur solidarité

Communiqué – C.R.L.D.H. Tunisie – Paris, le 18 août 2008.

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Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie – membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme

21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34 – [email protected] / www.crldht.org

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