Un fonctionnaire du gouvernement a affirmé que la Jordanie a ouvert son premier camp de tentes pour accueillir l’afflux de réfugiés Syriens qui fuient la violence dans leur pays.
Avec plus de 142.000 Syriens qui cherchent refuge chez leur voisin du sud, les autorités jordaniennes ont dit qu’elles n’avaient pas d’ autre choix que d’agir.
« La réalité nous a poussé à ouvrir ce camp », a affirmé, dimanche, le ministre de l’Intérieur dans un rassemblement de responsables lors de l’ouverture du camp à environ 11 kilomètres de la frontière syrienne.
« Nous avons accueilli les Syriens dans nos maisons, en nombre encore plus grand que celui où ils ont été logés dans les centres de rétention », a-t-il dit. « Cela a créé une pression sur la Jordanie, compte tenu des problèmes du pays, en particulier les pénuries d’eau et d’électricité, auxquelles nous sommes confrontés ».
La Jordanie est l’un des dix pays les plus pauvres en termes de ressources en eau et en électricité. Ces fournitures ont été fortement freinées en raison de bombardements militants contre un gazoduc naturel à partir de l’Égypte.
Sentant le poids des nouveaux réfugiés, Amman a lancé un appel à la communauté internationale pour aider à faire face au fardeau en fournissant une assistance financière.
Alors que le pays a ouvert des écoles et des hôpitaux pour soigner les Syriens, il continue également d’accueillir des centaines de milliers de refugiés palestiniens et irakiens.
Ni la Jordanie ni l’ONU ne sont à l’origine de la création du camp de refugiés dans le désert sous la chaleur de l’été et pendant le Ramadan, a dit un observateur, reconnaissant que la crise les avait laissés avec aucune autre option.
« Nous n’avons pas le choix. Les communautés jordaniennes sont très préoccupées avec les Syriens », a-t-il dit, ajoutant que des facilités de transit dans le pays ont étaient destinées à accueillir 2.000 personnes alors que maintenant, le nombre a débordé. Un nouveau camp va accueillir 5.000 réfugiés de plus.
Jusqu’à présent, la communauté internationale n’a montré qu’une réponse tiède à un appel de l’ONU en Mars pour 84 millions de dollars pour les réfugiés syriens dans la région. Seulement un tiers de ce montant a été promis jusqu’ici.