Après lecture de l’article "La Hiérarchie des infos" (à lire ici), qui a mon avis n’en est pas un, et des commentaires intéressants qui le suivent, je souhaiterai ajouter mon point de vue au sujet des réfugiés qui fuient leur pays pour tenter d’atteindre "l’eldorado" européen ou américain.

Je ne porterai pas de jugement, mais après avoir traversé et vécu dans plusieurs pays dit "pauvres" comparés à l’Europe, je me suis toujours attaché à expliquer aux gens que je rencontrais, et qui rêvaient de venir en Europe, que "l’eldorado" européen n’est qu’un mythe.

A mon humble avis, croire que l’on va trouver la richesse et le bonheur en Europe est un très beau rêve, mais ce n’est qu’un rêve.Il n’y qu’à voir dans quelle situation sont généralement les immigrés clandestins en France. SDF ou exploités par des gens sans scrupules, qui parfois ne les payent même pas.

Ils n’ont souvent même pas d’endroit où dormir, pas d’argent pour s’acheter à manger… sans argent, en Europe, la vie n’est que misère.

Hors d’Europe, par contre, et jusqu’ici en Asie du Sud Est où je vis actuellement pour quelques temps, quelqu’un qui n’a pas d’argent peut se construire sa cabane quelque part, gratuitement, et exploiter un petit bout de terrain pour cultiver ou élever. Personne ne viendra le chasser pendant parfois des années, et il aura au moins un toit et de quoi manger.

Bien sur, ceci, surtout pour la partie culture, et plus difficile dans des pays désertiques. *

Je voyage presque sans argent, utilisant l’autostop pour me déplacer, je suis hébergé chez l’habitant, et je vis mieux que lorsque je travaillais et gagnais ma vie en Europe.

J’ai ce dont j’ai besoin pour vivre, à manger, à boire, et de l’air à respirer, et tous les jours, je rencontre des gens merveilleux qui m’enseignent beaucoup, et je découvre de nouvelles choses.

Même avec très peu d’argent (que je ne gaspille pas), je n’ai jamais manqué de rien hors d’Europe.

Quand je veux rester plus longtemps quelque part, je fais du volontariat, pour de petites organisations humanitaires, qui en échange m’offre un lit dans un dortoir et au moins un repas par jour. Mon salaire est le sourire des gens que j’aide.

Bien sur, je n’ai pas de maison, pas de voiture, pas de télé à écran plat (et pas de télé du tout d’ailleurs),pas de vêtements de marques, je me contente de ce que j’ai, et je suis heureux.

Au lieu de soutenir ces réfugiés, souvent en agitant de l’air pour demander aux différents gouvernements de les autoriser à entrer en Europe, je crois qu’il serait plus judicieux de leur expliquer que la vie en Europe est bien moins intéressante qu’il n’y parait, et que ce qu’ils ont chez eux vaut beaucoup plus que ce qu’ils vont trouver en Europe.

 

Alex 🙂