Tandis que le chômage n'a jamais été au plus haut aux USA, que le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 15,4 % en janvier en France par rapport à janvier 2008, certain(e)s gaussent sur le détail des chiffres pour arguer d'une étape supplémentaire dans la guerre des sexes vers plus d'égalité : autrement-dit la crise a du bon !?

 

En effet, l'augmentation en janvier a été de 21,8 % pour les hommes contre 8,7 % pour les femmes.

 

Mais les mêmes se gardent bien de souligner dans le même temps que les femmes sont la main-d'oeuvre privilégiée des contrats atypiques comme le temps partiel et les contrats courts.

 

On oublie trop souvent de dire que les formes du travail concernant les femmes sont masquées par la revendication unique sur l'égalité salariale. La situation d'emploi précaire de la femme est donc bien plus terrible que ne laisse l'envisager ces chiffres du chômage concernant les deux sexes.

 

Consolation pour les hommes : leurs épouses ne seront pas capables avant longtemps de faire cuire la marmite.

 

Quant à ceux (celles) qui croyaient pouvoir prétendre à une progression en la matière continueront à tirer leurs idées du ventre de l'aspirateur domestique : inutile de nous seriner de conclusions toutes faites avant d'avoir procédé à une analyse sérieuse.

 

La guerre des sexes est un argument en trompe-l'oeil : j'ai toujours pensé que la féminisation actuelle (qui a commencé il y 40 ans aux USA) de la société nous a été imposée, en sous-main, par les mêmes qui faisaient venir autrefois les immigrés d'Afrique pour concurrencer le travailleur français sur le marché de l'emploi. But : obtenir ainsi, dans les faits, par cette manoeuvre concurrentielle, une baisse spontanée des salaires impossible à inscrire dans la loi.

Evidemment, ce fut le pauvre étranger plein d'espoir et de bonne volonté qui trinqua : les élites diffusèrent leur propre racisme à la population pour entretenir plus violemment cette confrontation à travers l'idéologie des origines chères aux thèses colonialistes.

 

Désormais, la thèse des origines prévaut au sujet des organes reproducteurs pour différencier le fort du faible et organiser la répression par l'emploi précaire. Devinez qui tombe dans le panneau les premières ?

Evidemment encore, cela ne signifie pas que toute féminisation à venir est forcément à rejeter, mais il faut avant tout identifier les sources de son inspiration, c'est la moindre des choses.