Lorsque j’ai commis un texte sur la grippe A en avril dernier- le premier qui ait dépassé 1000 lecteurs- je me moquais de cet ersatz de grippe aviaire à titre prophylactique. Le Professeur Gentilini allait énoncer des vérités mauvaises à dire. Il ne fut ni écouté, ni entendu. A aucun prix.

        Essayons maintenant de réfléchir à partir des données factuelles du sens de cette grippe.

        D’abord on nous met en scène et entretient le mythe de l’immortalité. On nous tint informé jour par jour, des décès à travers le monde. Même si, tous comptes faits, c’était insignifiant au regard de la faim, de la malaria, du sida et autres accidents de la route et de la vie. On peut sans doute rattacher à ce mythe le risque zéro que l’on va renforcer à coût d’assurances.

        On nous a aussi infligé le mythe de l’expert toujours auto proclamé et sans doute cousin de l’économiste distingué qui n’a pas vu arriver la crise financière. Mais ils ont leur importance, ces experts ! Ce sont les parapluies de la politique sous lesquels se réfugie l’impunité. C’est la faute aux experts de l’OMS- plus ils sont loin, plus ils ont tort-. Vous en connaissez beaucoup de ces experts ? Ils fondent l’argument d’autorité à infliger au citoyen débile. Ledit citoyen trouve chère sa débilité payante. Que Mme Bachelot soit entourée ainsi n’excuse pas la faillite du système mis en place pour nous sauver.

        Pour excuser ces déboires, place au mythe de la prévoyance, assorti de la réactivité qui s’appelle en la matière précipitation – d’où le parapluie ensuite-. Et si la grippe A avait été la grippe espagnole de 1919. Mais c’est le cas, 4° version atténuée. Un peu comme l’amiante, on aurait pu donc se douter des conséquences.

        Ajoutons le mythe actuel de la communication qui alarme au lieu d’alerter. Quand le politique est impuissant face à l’économie, il surenchérit là où il peut effrayer et tenir son monde à sa guise. Une anecdote chasse l’autre et là, croyant tenir le remède miracle, on la fait durer tout l’été avec suspens pour la date de la 1° vaccination. On en remet une dose au cas où… n’est-ce pas le but de cette publicité dès le début d’année. Reprise des troupes en main quand faiblit la bourde de l’identité française.  Et avec une grippette vous pouvez faire l’année.

        Enfin le mythe de la mondialisation. Grâce au cochon mexicain en avril, nous avons pour 2 milliards de pharmacie à foutre en l’air ! Avant on attendait bêtement qu’elle arrive, la grippe, puis on se soignait.  (cf les animaux malades de la peste de Jean de L) Personne ou presque ne connaissait le nombre de décès et la France vivait avec cette ignorance, tandis qu’aujourd’hui on nous l’énumère, un par un. Faut justifier la dépense…

        Enfin le mythe du veau d’or. L’argent-roi. Quand même !94 millions de vaccins, inrevendables, 2 milliards de masques, du Tamiflu de deuxième jeunesse embarrassent entrepôts et chambres froides le tout généreusement proposé par des labos selon les lois du capitalisme. A savoir, le premier qui commande et paye sera le premier servi. Le rush, comme pour les soldes demain.  Hip ! Hip ! Hip On a gagné !

        C’est quand même 3 fois le plan cancer 2009-2013 promis il y a peu, par N. Sarkozy dont Mme Bachelot reste la ministre.

        Bonne santé, bonne année à tous