La presse nous présente ce retour des stars françaises du basket, Tony Parker et consorts, sous des contours très joyeux. Il est vrai que de voir ces grands hommes évoluer sur le parquet brillant avec une balle faisant un va et vient sans cesse entre la paume de leur main et le sol luisant a de quoi susciter de l’admiration dans les yeux des plus jeunes d’entre nous…

L’histoire n’est pas si simple.

Les journaux titrent, et montent en épingle le fait qu’ils ne soient rémunérés que par 1500 « petits » euros comme étant un sacrifice ultime. Il faut plutôt voir des millionnaires en short tellement amoureux de leur sport ou de l’argent, en panne en Amérique, qu’ils viennent tâter du ballon pour ne pas se rouiller ou engranger même un maigre pécule en France. Certes les deux parties sont gagnantes.

 Mais en réalité que se passe-t-il de l’autre côté de l’Atlantique ? Un « lock-out », c’est-à-dire une grève émanant des propriétaires de club. Les dirigeants et le syndicat des joueurs après de prompts discussions n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur les revendications des uns et des autres et cela dure depuis le 1 juillet. La situation reste en stand-by et les deux équipes ne veulent pas céder. Concrètement, les gérants de clubs de NBA souhaitent faire baisser le salaire des joueurs, déjà payés trop cher pour ce qu’ils font alors que dans le berceau de la démocratie certains se tuent à la tâche et avalent de façon forcée des mesures d’austérités faisant plus de mal que de bien, mais surtout à cause de l’état financier des équipes, elles sont comme des bateaux percés se remplissant d’eau progressivement pour finalement toucher le fond. Pas de signatures mutuelles sur le papier et ce sont donc les établissements pour s’entrainer, pour jouer ou encore les locaux avec tout le matériel qui restent porte close. Les patrons souhaitent faire passer une pilule « difficilement » digérable pour les sportifs, elle prévoit un salaire plafond et des contrats de courte durée et non garantis. En quelque sorte des CDD de courte durée, il est donc difficile pour ces messieurs, tellement habitués de voir des chèques accumulant les zéros devant la virgule, de se retrouver dans une situation de précarité. Cela faisait 13 ans qu’une telle chose n’était pas arrivée et c’est toute une partie de la saison qui se retrouve amputée, ainsi au lieu de se reposer les joueurs de NBA tournent les yeux vers l’Europe en attendant que le championnat américain reprenne. Les choses sont sur la bonne voie, mercredi, 15 heures de négociations ont permis aux deux parties d’envisager une fin au conflit. L’un des points les plus houleux était la « luxury tax », c’est-à-dire un partage des revenus générés par la NBA à parts égales voulu par les patrons tandis que les joueurs voulaient un 52-48. Le conflit gâche les week-ends des supporters et même le premier des américains, Barrack Obama. Grand fan de basket, il s’est dit déçu devant un tel spectacle et souhaite qu’une fin de crise apparaissent le plus rapidement possible.