Les socialistes grands perdants.

 

L'abstention le grand fourre tout.

L'Europe écologie le recours.

Le Modem à l'image de son leader.

La droite se mare.

Elections européennes : les résultats dans les régions
LEMONDE.FR | 08.06.09

© Le Monde.fr

Quel plus bel exemple peut on donner à cette débandade socialiste en Europe, je ne vois pas. La gauche divisée s'est tirée une balle dans le pied, cela ne pouvait être autrement, et bien sur sans en tirer une gloire personnelle je l'avais écrit tant l'évidence était flagrante. Les divisions des voix entre les partis de gauche et les petits partis qui n'ont rien, ont précipité sa chute, c'était aussi prévu, bien que le résultat par région corrige un peu les estimations nationales puisque le FN obtient des députés ainsi que le front de gauche, et le MPF- CPTN comme le représente la répartition en sièges ci dessous.

 

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L'Outre-Mer donne trois sièges UMP 1, PS 1, Div.G 1

Quand à l'abstention le graphique est le suivant:

 

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C'est le très grand vainqueur

 

On pourrait croire que les sondages se sont une nouvelle fois trompés, ce n'est pas mon avis, les jours avant le débat dans «à vous de juger» sur la deux qui à montré le vrai visage de François Bayrou, le Modem était annoncé dépassé par les verts. Pour le PS il y avait une ambiguïté annoncé à 16 % puis ensuite à 20 voire 21 % laissait supposer qu'il se maintiendrait. Quelle influence a eu ce débat sur le PS ? Il est certain que Martine Aubry, malgré ses qualités n'a pas convaincu et a montré qu'elle n'est pas à la hauteur d'un grand parti comme le PS. Elle ne peut dépasser le profond malaise d'un PS qui n'a pas de leader capable d'emporter une adhésion dans ses courants mais aussi nationale. Elle fait certainement bien son travail, mais pour corriger la mauvaise image du PS, il faut autre chose que ces caciques englués dans leur rivalité. L'absence de vrai leader se fait donc cruellement sentir, ils en avaient deux si l'on peut dire Ségolène Royale et Dominique Strauss-kahn. Le premier a été laminé combattu, mis à l'écart bien qu'elle représentait une ouverture qui était à exploiter et qui maintenant est morte. Pour le second Sarkozy s'est est chargé en l'envoyant au FMI comme directeur, ce qui fait que le PS est orphelin.

Pour la rue Solferino le coup est rude, que va devenir Martine Aubry, d'aucuns penseraient qu'elle doit démissionner, et bien pas du tout, les caciques font masse autour d'elle. Pour Jean-Christophe Cambadélis directeur de la campagne il n'est pas question de faire son mea-culpa en allant même à expliquer que c'est de la faute des Français en déclarant qu’il s’agit là d’un «score décevant… mais pas étonnant au regard de la participation extrêmement faible !». Claude Bartolone sert peu ou prou le même discours. Dans ces conditions le PS restera une force d'opposition sans envergure nationale autre que celle de la gouvernance des communes et régions.

Quand au duel Bayrou Cohn-Bendit, il a tourné à l'avantage du second pourquoi par ce que c'est un leader qui connait bien ses dossiers et l'Europe, et qui ne s'est orienté à un anti-Sarkozysme primaire.

Alors les électeurs du Modem composés principalement de déçus du PS et de la droite centriste devant la catastrophe Bayrou, ne sachant plus à quel saint se vouer, se sont reportés dans les abstentionnistes, Europe Ecologie et un peu à l'UMP. Ce revirement de dernière heure, surtout pour le PS, ne pouvait être pris en compte dans les sondages qui n'ont pas vus la poussée UMP de plus de 2 %, et celle des abstentionnistes bien qu'elle était prévisible. Les verts ont donc été un réservoir PS et Modem de sorte qu'il ne faut pas en tirer des conclusions sur son avenir. Ces élections ne sont qu'un refus de l'Europe par une grande majorité des Français et des Européens. Ce que l'on peut signifier c'est que ce refus à contribué au renforcement de la droite au parlement puisqu'elle est majoritaire de 21 pays sur 27, et là on ne comprend pas.

Cette droite capitaliste libérale et policière qui à mis l'Europe en crise conduisant à un accroissement important du chômage et aux délocalisations, et agissant comme bon lui semblait, tout au moins pour la France, en ne faisant pas ratifier le traité de Lisbonne par voie référendaire, se trouve confortée dans cette politique par le nombre de ses députés, à ne rien y comprendre.

Ou plutôt si, les votes abstentionnistes n'étant pas comptabilisés le résultat obtenu est complètement faux, car toute interprétation donnant à cette droite un pouvoir d'adhésion serait une erreur, car en fait elle est aussi la grande perdante même si elle va gouverner encore pendant 7 années, à moins que les gouvernements nationaux ne viennent à changer.

Quand à la gauche qui avait un argument majeur pour battre cette droite n'a pas su profiter de cette occasion, la leçon est amère car vouloir améliorer la situation des pauvres gens qui est son thème majeur n'est pas reconnu par ces mêmes gens, c'est à vous en dégouter.

Il nous faut noter que cette gauche divisée est complètement hors de ses chaussures quand on entend Mélenchon dire quelle est dans le trou et qu'il a tout fait pour avec une grande satisfaction, et que de ne se contenter, finalement, que de la victoire de son nouveau parti du front de gauche sur le NPA, la gauche n'est pas près de refaire surface.

Il nous faut noter que pour l'Outre-Mer ou la gauche à soutenu le mouvement des contestataires du parti LPK du leader Elie Domoda, «ensemble contre les profiteurs», n'a pas donné à la gauche la majorité mais à l'UMP, à quoi ça sert que la gauche se décarcasse ?

Ces élections comme d'autres sont vite à oublier, elles n'apportent rien de nouveau, Jean-Manuel Barroso restera président de la commission et le parlement continuera sur sa lancée avec une gauche critique mais finalement pas trop mécontente d'avoir échappé à une plus grande bérézina. Elle portera ses espoirs sur les prochaines élections qui, s'il n'y a pas un sursaut socialiste risque de voir un fort taux d'abstentionnistes, la droite actuellement à 44 % pourrait bien emporter la mise de 2012.