Compléments symboliques.

 

 

Équerres compas, pierre taillée, fil à plomb, les outils du compagnon du devoir sont devenus les symboles des Frères. Ils sont censés leur servir à s’élever plus haut que les cathédrales.

 

 

En Franc-maçonnerie la symbolique est omniprésente, et cette symbolique par l’ambiance qu’elle développe favorise la réflexion. Les franc-maçons apprennent à regarder le symbolisme de tout ce qui existe, c’est donc le rituel d’initiation du premier degré. Faut-il en conclure que dans chaque chose il y a un symbole ? Probablement pas.

Au Rite de l’Émulation, lorsque le Vénérable Maître demande à l’apprenti ce qu’est la Franc-maçonnerie, ce dernier répond que, 

c’est un système de morale sous le voile de l’allégorie aux moyens de symboles,

(Les Dossiers d’Actualité de l’Histoire).

 

La Franc-maçonnerie est une fraternité d’hommes et de femmes, dont l’ambition est l’élévation spirituelle de chacun et le perfectionnement moral de l’humanité. Pour y parvenir le Confrérie prodigue des enseignements moraux et sociaux s’appuyant sur le symbolisme d’outils d’usage des anciens bâtisseurs. C’est l’analogie et le symbole du développement personnel.

 

Tablier de franc-maçon XIXème siècle collection particulière, (photo 12.com. AR)

L’approche symbolique de la franc-maçonnerie n’est pas un jeu, et les initiés trouvent en elle le moyen de voir le monde. Ni doctrine, ni philosophie, ni encore moins thérapie ne peuvent contribuer à la démarche du franc-maçon qui ne peut être que personnelle. Les travaux maçonniques ne visent que la reconnaissance du soi individuel, l’élévation spirituelle et le développement moral.

Elle n’est donc qu’une méthode et les symboles ne sont utilisés que comme moyens mnémotechniques  et comme illustration des leçons qu’elle enseigne. L’initiation maçonnique ne sert pas à comprendre les symboles, au contraire ce sont ces derniers qui permettent au Maçon initié de progresser dans sa démarche. Ils ont donc un rôle important au cœur de la démarche initiatique proposée aux Frères de la Confrérie. Mieux qu’un langage ou une philosophie, le symbolisme est finalement une façon de penser basé sur l’intuition. Le Grand Orient de France dit à ce sujet,

 

«dans le monde profane, l’enseignement s’adresse à la faculté de ce qu’on appelle intellect. Il est inévitable, de ce plan, que l’autorité de celui qui enseigne se traduise par une doctrine, par un système dogmatique. L’enseignement initiatique, dépasse de loin le stade intellectuel en faisant appel à l’intuition».

 

Dans cette optique il est important de préciser que l’intuition serait avant tout le fruit de l’initiation. Aussi la démarche initiatique maçonnique est bien particulière. Alliance d’apprentissage et d’intuition, elle permet à ceux qui croient en elle d’accéder à, la connaissance de soi et ainsi de s’élever spirituellement. Mais au-delà, le symbolisme emprunté au passé lointain, perpétuerait le savoir des anciens. En cela, le symbolisme est une méthode qui, en s’appuyant sur l’expérience du passé est résolument tournée vers l’avenir.

Par Eric Garnier des Dossiers de L’Histoire.

 

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Le symbole de la Croix s’inscrit dans un exégèse symbolique et ésotérique des «Hauts grades» J.Delacour, Croix philosophique (photo 12.com, Musée de la Franc-maçonnerie)

Je tenais à reproduire cet article car il montre la pensée maçonnique d’un initié.

 

 

«Nul n’entre ici s’il n’est géomètre» Pythagore.

 

En maçonnerie, la géométrie est synonyme d’équilibre et de connaissance. Elle est à la fois l’outil logique et rationnel qui est essentiel à toutes recherches mais c’est aussi le rappel que cette étude se doit d’être absolue et doit envisager tout l’univers du possible. Qui ne connais pas le fameux théorème de Pythagore, a partir duquel toutes les mathématiques ont été conçues ainsi que tous les édifices et constructions érigées par l’homme. La géométrie analytique est la base de l’étude des courbes tridimensionnelles et des surfaces, et de la trigonométrie, de la mécanique etc….

Imaginée par les Égyptiens ils s’en servaient pour répartir les terres après les crues du Nil, la géométrie est de suite apparue indispensable.

Les aspirants aux études théologiques summum de l’apprentissage, se devaient de maîtriser le «Trivium», la grammaire, la dialectique et la rhétorique et le «quadrivium», à savoir, la musique, l’astronomie, l’arithmétique et bien sur la géométrie.

L’époque médiévale donne à la géométrie une dimension beaucoup opérative. Les tailleurs de pierre en tirent toute la quintessence, ils voient en elle le moyen de conjuguer le beau et le solide, l’art et la technique. Par cet aspect la géométrie revêt un caractère sacré. Ériger une cathédrale, une église ou tout lieu sacré, c’est approcher le divin. Une fois terminé l’édifice en question devra être comme le Temple de Salomon, à l’image de l’homme et de l’univers. En maçonnerie c’est au grade de compagnon que la géométrie est liée. On sait bien que le premier métier du compagnon est le tailleur de pierres, celui qui est à la base de la construction des cathédrales.

Au cours de son évolution l’apprenti découvre l’Étoile Flamboyante et la lettre G qui figure en son centre. Ce G représente cinq significations, mais celles que le compagnon retient est la géométrie. C’est à ce stade qu’on l’initie à cet art sacré qui symbolise non seulement les fondements historiques de la Franc-maçonnerie mais enseigne les règles à observer par l’initié, le chemin à parcourir et la parfaite harmonie à atteindre, (tiré des Dossiers d’Actualité de l’Histoire).

 

 

Quelques autres franc-maçons ?

Aujourd’hui beaucoup dévoilent leur appartenance à la Franc-maçonnerie, cela voudrait-il signifier que le secret n’est plus respecté, ou bien que, compte tenu de l’évolution de la société et des mœurs, son appartenance maçonnique ne constitue plus un secret quand nombre de ministres ou d’hommes politiques ont rompu ce secret. C’est donc pour beaucoup un secret de polichinelle.

Xavier Bertrand ancien ministre du travail et aujourd’hui secrétaire général se l’UMP a reconnu être l’un des Maîtres de la Loge des filles d’Isis du Grand Orient de France. Guy Drut ancien ministre de la jeunesse et des sports est membre de la Grande Loge Nationale Françaisee, tout comme le fût le maire de Nice et ministre de l’économie de l’industrie et de l’emploi chargé de l’industrie Christian Estrosi, il n’en ait plus de même aujourd’hui. Gérard Colomb maire de Lyon reconnaît appartenir au Grand Orient, et il confirme la forte implantation maçonnique dans sa région. Sa ville comporte aujourd’hui environ 5.000 initiés. Lyon a été l’une des capitales Européenne de la Franc-maçonnerie, voir le dossier 2. Victor Augagneur maire de la ville de 1900 à 1905 membre du Grand Orient, et d’autres personnalités qui ont déjà été citées. Yvette Roudy, Vice présidente de l’Internationale socialiste, ancienne ministre de la condition féminine députée du Calvados et membre de la Grande Loge Féminine de France fondatrice de la Loge Louise Michel. Jean Luc Mélenchon sénateur de l’Essonne ancien ministre de l’enseignement professionnel, appartient à la Loge Roger Leray membre du Grand Orient. François Rebsamen maire de Dijon appartient à la Loge solidarité et progrès du Grand Orient. Pierre Marion ancien directeur de la DGS de mai 1981 à novembre 1982 a adhéré çà la Grande Loge Unie d’Angleterre. Marc Blondel ancien secrétaire général de Force Ouvrière a été fondateur de le Loge République. Alexandre Adler déclare être maçon depuis 2.000.

(Les dossiers de l’Actualité de l’Histoire).

 

La suite 28 sera les franc-maçons célèbres.