la période contemporaine.

 

les Frères invisibles.

 

Albin Michel Paris 2001, extraits par Ghislaine Ottenheimer, voir ici .

 

 

Les Frères revendiquent la paternité de nombreuses réformes, l'école publique, le code du travail, la législation sur les enfants naturels, les congés payés, l'impôt sur le revenu, les habitations à loyer modéré, les lois sur la contraception ou l'avortement, le planning familial … De fait, ils se sont largement impliqués dans ces débats. Parfois, ils en ont été les exécutants vigilants. Pour autant peut-on considérer que sans le professeur Pierre Simon, maçon et militant actif de la libéralisation de la contraception, sans la fraternelle parlementaire qui a soutenu la loi Neuwirth, la pilule n'aurait jamais été autorisée ? Les frères invisibles, p. 67.

Ces utopistes qui ont les pieds sur terre peuvent se targuer d'une autre grande œuvre que personne ne leur contestera, la création, en 1776, des États-Unis d'Amérique. De George Washington à Franklin D. Roosevelt, voir ici, plusieurs générations de frères se sont succédé pour bâtir la première démocratie du monde. Nombre de leurs successeurs ont été initiés à l'université, comme Bill Clinton, voir ici , ou Al Gore, voir ici . Ibidem, p. 71.

Parmi les femmes promues par Mitterrand dans les différents gouvernements de gauche, on compte nombre de sœurs, Yvette Roudy, Edwige Avice, Michèle André. La sœur de Danielle Mitterrand, Christine Gouze-Renal, productrice de film et épouse de Roger Hanin, voir ici, a été initiée. Comme Anne-Marie Dupuy, qui fut directeur de cabinet de Georges Pompidou puis maire de Cannes, Françoise Giroud, voir ici, Margie Sudre, députée RPR de la Réunion, ou Lucette Michaux-Chevry, voir ici, présidente RPR de la région Guadeloupe et ancienne ministre de la Francophonie sous Jacques Chirac. Peu à peu, elles ont à leur tour investi les lieux de pouvoir. Marylise Lebranchu, la nouvelle garde des Sceaux du gouvernement Jospin, en est une illustration. Ibidem, p. 74.

Autre idée reçue, liée à la force de l'Histoire, la maçonnerie serait l'apanage de la gauche radicale-socialiste. Pourtant, toutes les familles politiques ont tissé des liens avec la franc-maçonnerie, de l'extrême droite à l'extrême gauche. S'il existe des différences politiques entre les obédiences, les frontières sont poreuses. La GLNF est, certes, très marquée à droite, mais on peut y rencontrer des socialistes. Le réalisateur de télévision Serge Moati, voir ici, qui ne cache pas ses convictions de gauche, a été initié à la GLNF (Grande Loge Nationale Française, voir ici ). Tout comme Gérard Peybernès, collecteur de fonds du PS. Le Grand Orient de France, voir ici, est très majoritairement à gauche mais des frères engagés à droite, comme l'ancien député RPR Olivier Dassault, en sont membres.

Jacques Chirac, dont des maçons de haut grade affirment qu'il a été initié à La Grande Loge Alpina, voir ici, une Obédience Suisse très élitiste qui ne coopte que des dirigeants de très haut niveau, y a de nombreux relais, (information que je n'ai pu vérifier). Son grand-père, instituteur corrézien, était lui-même maçon. Ce dont le président de la République ne s'est jamais caché. Mais son père l'était également. Ibidem, p. 61-62.

Nous sommes en 1969. Au lendemain du départ du général De Gaulle, François Mitterrand, qui n'est alors que président de la petite FGDS (Fédération de la gauche démocrate et socialiste), croit plus que jamais en ses chances. Pour gagner, il doit trouver de l'argent, beaucoup d'argent. Il va faire appel aux frères qui déjà, en 1958, au début de sa traversée du désert, ont formé sa garde rapprochée et l'ont aidé à fédérer les socialistes. Il s'attelle patiemment à reconstituer des réseaux. Avec l'aide de quelques jeunes maçons ambitieux, il «rassemble ce qui est épars», selon la terminologie maçonnique.

D'obscurs petits clubs maçonniques, orphelins depuis l'avènement de la Vème République. La Ligue pour le combat républicain, à laquelle appartiennent Louis Mermaz et François de Grossouvre, voir ici . Le Club des Jacobins, fondé par Charles Hernu, dont les dirigeants appartiennent en grande majorité au GO, notamment Guy Penne, son secrétaire général. Le Club des Montagnards, fondé par Jean-André Faucher, condamné à mort par contumace à la Libération, qui sera décoré de la Légion d'honneur pour services rendus lors des missions de paix en Nouvelle-Calédonie. Inlassablement, Mitterrand séduit, fédère. En 1964, ses efforts sont couronnés d'un premier succès avec la création de la Convention des institutions républicaines (CIR), qui servira de ciment pour constituer le futur Parti socialiste. Ibidem, p. 143.

En 1986, quand éclate l'affaire du Carrefour du Développement, personne ne parle des complicités maçonnes. D'une manière générale, l'allusion à la Franc-maçonnerie est rare, quand elle n'est pas mise de côté. N'évoque-t-elle pas de mauvais souvenirs, notamment ceux des vives campagnes d'avant-guerre ? Pourtant, on est bien en peine de dénicher, parmi les principaux scandales des vingt dernières années, une affaire qui se soit déroulée sans le concours de Frères ici ou là.

Carrefour du Développement, Sagès, Urba-Gracco, voir ici, Luchaire, Crédit lyonnais, voir ici , Elf, voir ici, marchés truqués à Paris, voir ici, dans les Hauts-de-Seine, ou en Ile-de-France, voir ici, sang contaminé, voir ici , ARC, voir ici , GMF, Française des jeux, Mnef, voir ici , Pechiney, financement occulte du PS, du PR, du CDS et du RPR, vente d'armes en Afrique, voir ici, pour ne parler que des plus connues,

 

les principaux acteurs sont maçons.(…)

 

C'est ainsi que la sœur Lucette Michaux-Chevry, député RPR de la Guadeloupe, se retrouve condamnée pour faux et usage de faux à propos de facture payée par une société d'Angoulême qui (coïncidence) travaillait avec l'ex-maire socialiste, le frère Jean-Michel Boucheron, voir ici. Que Hubert Haddad, éditeur des bulletins électoraux de nombreux socialistes (dont les frères Louis Mermaz, André Laignel et Georges Fillioud), a aussi traité avec l'ARC. Que l'ancien député gaulliste Henri Modiano se retrouve impliqué dans l'affaire du Loto avec le mitterrandien Gérard Colé (mais celui-ci a finalement obtenu un non-lieu). Mais attention au syllogisme, si nombre de ripoux sont maçons, tous les maçons ne sont pas ripoux voir ici. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, pendant longtemps, la presse a fait preuve d'une extrême retenue. Ibidem, p. 242-243.


A court d'idées, soucieux de se répartir postes, prébendes et décorations, impliqués dans d'innombrables scandales, infiltrés par des réseaux affairistes et mafieux, les francs-maçons seraient-ils devenus franchement nuisibles ? Certes, la GLF n'est pas directement responsable du scandale de la Mnef, ni le GO de l'affaire du sang contaminé, ni même la GLNF des marchés truqués de la région parisienne. En l'absence de réseaux maçons pour détourner les procédures judiciaires, dénicher des planques en Afrique et aux Caraïbes, ouvrir les coffres des paradis fiscaux, la corruption ou simplement l'affairisme, auraient trouvé d'autres relais. Mais le fait est que la maçonnerie est bien mal fréquentée. Et se pose la question de sa place et de son rôle dans la République. Ce n'est pas l'existence même de cette société de pensée qui est en cause, mais le secret et le serment d'assistance mutuelle, car ils favorisent le mélange des genres et instillent la suspicion. Ibidem, p. 331.

 

Les intouchables.

Crédit lyonnais, voir ici, Vivendi, Alstom, France TélécomJean-Yves Haberer, Jean-Marie Messier, voir ici, Pierre Bilger, Michel Bon. Ces noms ont fait les unes de tous les journaux durant des semaines, voire des mois, des années. Il s'agit des plus grandes faillites de l'histoire du capitalisme Français. Avec des records mondiaux d'endettement. Des milliards partis en fumée, des licenciements en série, des actionnaires ruinés, des salariés brisés. Ces quatre entreprises étaient dirigées par des inspecteurs des Finances. L'élite de l'élite Française. On parle d'une micro-société de 250 personnes. Chaque année, sur la centaine d'étudiants qui entre à l'École Nationale d'Administration, une grande école réputée extrêmement sélective, ils sont seulement quatre ou cinq élèves à être admis dans ce corps, qui conduit aux plus brillantes carrières. Ces hommes, et quelques très rares femmes, triés sur le volet, formés à l'exercice du pouvoir, occupent depuis des décennies les plus hauts postes du très puissant ministère des Finances, dirigent un grand nombre de banques et les plus grandes entreprises, trustent les sièges des conseils d'administration des sociétés les plus puissantes et s'arrogent les présidences des autorités de tutelle ou des organes de régulation.

L'inspection des Finances, objet de tous les fantasmes, a également donné à la France son plus jeune président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, quatre Premiers ministres, Jacques Chaban-Delmas, voir ici, Maurice Couve de Murville, Michel Rocard et Alain Juppé, voir ici . Partout, il existe des clubs très sélects de gens qui ont réussi, mais nulle part au monde, de tels titres ne propulsent ainsi, dès le départ, de jeunes fonctionnaires vers les sommets. Nulle part au monde, il n'existe de caste aussi restreinte, aussi soudée, qui se coopte et se protège. Une sorte d'armée secrète, tendue vers le même but, le pouvoir, tellement cohérente qu'il n'y a même pas besoin d'instances disciplinaires pour y faire régner l'ordre. Entre eux, ils s'appellent «camarades». Installés au sommet de la pyramide de la nomenklatura Française, ils ne sont jamais ni sanctionnés, ni contestés, ni contrôlés, ni évalués. Ils sont intouchables.

Pas au sens indien du terme, de paria – encore qu'ils sont peut-être en train de le devenir – mais au sens figuré,

 

«Qui ne peut être l'objet d'aucun blâme, d'aucune sanction. Personnage hors d'atteinte, protégé, indéboulonnable, sacro-saint »,

note le Petit Robert.

 

Leur parole, leur pensée ne peuvent, ne doivent pas être critiquées ni remises en cause. Puisqu'ils incarnent l'excellence, l'État, l'intérêt général. Ils savent mieux que le peuple ce qui est bon pour son bonheur. Leur impunité est totale. Il a fallu des scandales d'une extrême gravité pour que certains d'entre eux soient traduits en justice et d'autres, démis de leurs fonctions. Les intouchables, p. 10-11.

 

En vingt ans, la France a radicalement changé.

Elle est passée d'une organisation hyper étatique à une économie ouverte sur l'extérieur, traversant une phase extrêmement brutale d'accumulation du capital. Avec des excès et des dérives. Au dire de nos élites, elle aurait simplement pris un peu de retard dans certains domaines. Alors qu'en fait, la crise que traverse le pays depuis de nombreuses années est très profonde. Il ne s'agit pas seulement de la question lancinante, et jamais réglée, de la réforme de l'État. Ni même de la corruption, qui fait dire aux policiers et aux juges Français, le plus souvent «off» bien sûr, que la France est une république bananière.

Il s'agit de mettre fin à une hypocrisie insupportable: au nom des grands principes républicains, les élites protègent un État quasi féodal.

«La France sait faire certaines choses. L'euro, une Constitution, fait remarquer jean-Pierre Jouyet, en conclusion de son propos sur l'inspection. Dans d'autres domaines, elle est moins performante».

C'est extrêmement juste. La France sait concevoir des systèmes, des organisations, inventer des modèles. Ensuite, elle ne sait pas toujours gérer la réalité. La France est un pays profondément structuraliste. Qui privilégie la globalité sur l'individu. Qui pense l'ensemble et néglige l'humain. Qui préfère la théorie à la pratique. Or elle est confrontée à la nécessité de s'adapter au monde anglo-saxon, dominant, et qui, lui, est fonctionnaliste.

Dans le monde anglo-saxon, en effet, on conçoit la société comme un ensemble d'éléments complexes dont l'équilibre dépend de ses diverses composantes, dont la dynamique est la résultante de mécanismes interdépendants. La France pense intérêt général, les Anglo-Saxons pensent confrontation des intérêts. La France édicte des codes très stricts, mais les transgresse. Les Anglo-Saxons sont jurisprudentiels.

 

La France décrète.

 

Le monde anglo-saxon s'adapte sans cesse sous la pression de contre-pouvoirs multiples.

 

Le diagnostic de Jean-Claude Trichet, voir ici, est explicite,

«La France est un pays qui s'est édifié sur un modèle très particulier. Assez original. Aucun autre pays ne repose sur la même construction historique. Cela lui donne des atouts. Elle doit en tirer parti. En même temps, la construction européenne, l'internationalisation des économies, la mondialisation exigent qu'elle assimile complètement les règles de l'économie de marché. Et elle doit faire un effort sur elle-même».

 

Il parlait – «off» – de la nécessité de devenir un pays «normal». Car, en effet, la France n'est pas un pays normal. Éducation, sélection des élites, organisation politique, statut de la fonction publique, organes de contrôles indépendants, dans tous ces domaines, le modèle Français est effectivement confronté à des mutations inexorables. L'inspection générale des Finances, le phare de la haute administration, incarne cet ordre ancien. Qu'elle redevienne un corps de contrôle efficace ou qu'elle continue de fonctionner comme une caste et elle sera le symbole du renouveau ou de la décadence. Ibidem

 

1992, Le scandale de la Sagès.

«Il ne m'a pas encore reçu, et ce n'est certainement pas normal, se plaignait Gilbert Abergel, nouveau Grand Maître du Grand Orient, lorsque nous l'avons rencontré en 1993, six mois après son élection à la Rue-Cadet. Il m'a simplement fait adresser une belle lettre, dans laquelle il assurait qu'il «ne manquerait pas de m'inviter», mais il n'y a jamais eu aucune suite. Cela m'a d'autant plus étonné qu'il était un ami de Roger Leray, avec qui j'étais moi-même très lié. Je crois qu'une explication s'impose, il n'éprouve pas une grande admiration pour ce que nous sommes. Seuls les hommes l'intéressent, pas les institutions».

Le Grand Orient n'est pas près d'oublier sa petite phrase de janvier 1992, à propos du scandale politico-financier de la Sagès, l'une des «pompes à finances» du PS, dont le président Michel Reyt venait d'être entendu par la justice. Dans un article intitulé «les Colères de Mitterrand», «le Monde» rapportait comment le chef de l'État, recevant des journalistes en privé, avait tenu des propos très durs contre «ce petit groupe maçonnique», «ce petit groupe de copains». Rue-Cadet, on est alors frappé de stupeur.

Un communiqué est aussitôt adressé à la presse. Rédigé au conditionnel. Comme pour bien marquer qu'on ne peut totalement se résoudre à admettre la réalité de ces accusations, «De telles assertions, par un risque d'amalgames, contribueraient à jeter le discrédit sur l'ensemble des francs-maçons. Henri Caillavet a eu l'occasion d'aborder le sujet de la franc maçonnerie avec François Mitterrand, «Je me souviens de ses reproches, dit-il, «pourquoi vous cachez-vous ? Pourquoi entretenez-vous des secrets ?» Un jour, il m'a dit,

 

«Des maçons, j'en ai autour de moi. Peut-être trop…»

 

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Gilbert Abergel, dernier grand maître du Grand Orient. «Il n'éprouve pas une grande admiration pour ce que nous sommes», constate-t-il à propos de Mitterrand.

 

Les maçons à la tête des Mutuelles, la Maif, la Macif, la Matmut.

«La Fédération nationale de la Mutualité Française pourrait bien être notre plus importante obédience maçonnique !», rigole Michel Baron, universitaire… et franc-maçon. «Prenez René Teuladet ancien président de la FNMF, ancien ministre socialiste des Affaires sociales, il appartient au Grand Orient. Son successeur, Jean-Pierre Davant ? Lui aussi ! »

Quelques années plus tôt, un presque homonyme de Michel Baron écrivait pour sa part,

 

«si la franc-maçonnerie ne doit être nulle part, des francs-maçons doivent être présents partout, dans les partis, les syndicats, les associations, les coopératives, les mutuelles».

 

C'était signé Michel Baroin, et il savait de quoi il parlait… On pourrait ajouter que Jean-Louis Mandinaud, l'actuel grand maitre de la Grande Loge de France, est vice-président de cette même Fédération Nationale de la Mutualité Française. A elles deux, la FNMF et la FMF (Fédération des Mutuelles de France) couvrent aujourd'hui près de 30 millions de personnes, soit plus d'un Français sur deux ! Les moyens mis en œuvre, les sommes engagées sont considérables. La FNMF, la plus importante, regroupe quelque 600 mutuelles complémentaires de la Sécurité sociale, qui réalisent ensemble un chiffre d'affaires de plus de 40 milliards de francs !

Ces mutuelles comptent plus de 1 000 centres de soins et œuvres sociales, des pharmacies, des centres d'optique, des cliniques, des cabinets dentaires, des crèches, des établissements pour le troisième âge, des villages de vacances, des agences de voyages… Elles commercialisent des produits de prévoyance et entrent en compétition avec le secteur bancaire.

Aujourd'hui, le Groupement des sociétés d'Assurances à Caractère mutuel (GSACM) couvre plus de 50 % du marché, Les Français connaissent bien les fleurons de ce Groupement, GMF, MAAF, MAIF; Macif, Matmut… La GMF s'adresse principalement aux fonctionnaires, la MAAF aux artisans, la MAIF aux instituteurs, la Macif aux commerçants et industriels, tandis que la Matmut s'ouvre pour sa part à tous les «travailleurs mutualistes», c'est-à-dire à tous les salariés déjà membres d'une quelconque mutuelle.

L'automobile a fait leur succès. Mais elles ont été amenées à diversifier leurs activités, représentant par exemple plus de 40 % de l'assurance habitat individuel. Instruments du pouvoir économique, les mutuelles le sont incontestablement. François Mitterrand ne s'y est pas trompé qui a assisté à quatre reprises aux congrès de la FNMF, depuis 1981. L'actuel grand maître du Grand Orient, Gilbert Abergel connaît mieux que personne la GMF, dont il dirige la communication interne. Pas plus que ses prédécesseurs, il n'aime voir évoquer une possible collusion entre le rite et les, affaires.

Le pouvoir des francs-maçons sur l'économie est quasi nul, au sens où on l'entend couramment, en fantasmant sur «les réseaux qui tirent les ficelles». Michel Baroin, cet autre grand maître du Grand Orient qui fut, lui, président de la GMF et que l'on présentait volontiers comme le «croisé de l'économie sociale», expliquait avant sa mort,

«si vous voulez dire qu'entre la franc-maçonnerie et l'économie sociale il existe une même manière de se comporter dans la vie publique, alors oui, il y a corrélation. Mais cela présente un danger. On dira, «tous les gens de l'économie sociale sont des francs-maçons», ce qui est faux. La Franc-maçonnerie, c'est avant tout une manière de penser, de sentir, de vivre et d'agir»,

«Patrice Burnat et Christian de Villeneuve, extraits des «Francs-Maçons des années Mitterrand» Grasset.

 

La suite au dossier 23.