de la seconde guerre mondiale à nos jours.

 

La Franc-maçonnerie sous la fin de l'occupation Allemande.

 

Les heures sombres de la Franc-maçonnerie, voir ici .

 

C'est un document qui m'a été présenté par un commentateur dont je représente ici quelques extraits.

 

Il s'agit de l'Ordre de Lyon, qui se définit comme nécessairement chrétien dans toutes ses branches, ce qui implique la foi de tous les membres de l'Ordre, notamment dans la Sainte Trinité, l'Incarnation, la mort et la résurrection de N.S.J.C. ainsi que dans les autre dogmes du christianisme primitif tels qu'ils sont préservés et enseignés au sein de l'Eglise Gnostique Apostolique tenant sa filiation apostolique de Saint Marc. Les mainteneurs de l'Ordre sont tous détenteurs légitimes des filiations et/ou des grades et initiations des trois branches de l'Ordre de Lyon, comme le furent les Très Illustres Frères.

J.BRICAUD et C.CHEVILLON.

 

Témoignage.

 

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En 1944 le Grand Orient et La grande loge de France doivent faire leur bilan et examiner le cas des Frères qui ont faiblis pendant cette période. Ils sont peu nombreux et la Franc-maçonnerie se contente de les chasser de ses rangs, elle s'efforce même dans une certaine mesure de modérer les violences de l'épuration.

Organisation anti maçonnique sous l'occupation.

 

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En 1943, le film « Forces occultes » sort sur les écrans.

 

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Forces occultes est un film Français de Paul Riche (pseudonyme de Jean Mamy), sorti en 1943. Il s'agit du dernier film de ce réalisateur, un moyen métrage de propagande antimaçonnique qui, dans l'esprit du Régime à Vichy, consiste en une dénonciation virulente de la franc-maçonnerie, du parlementarisme et des juifs. Ce film cherchait à accréditer la thèse d'un prétendu complot judéo-maçonnique, il avait été commandé en 1942 par la Propaganda Abteilung, délégation du ministère de la Propagande du IIIe Reich dans la France occupée. En deux mots, il s'agit d'un parlementaire intègre, c'est à dire d'extrême-droite, qui devient franc-maçon avant de s'apercevoir des buts réels de l'ordre qui est de faire la guerre à l'Allemagne.

Le scénariste du film est Jean Marquès-Rivière, orientaliste à la carrière interrompue, qui fut peu de temps maçon. Il s'enthousiasme pour le nazisme au point d'en faire l'apologie dans une brochure publiée en 1941 intitulée «Les ouvriers et Hitler». Il devient un agent de l'Abwehr (le service d'espionnage de l'armée Allemande), organise l'important département des Recherches et recrute personnellement les délégués régionaux et départementaux. Il est mort en 2000.

Ce scénario de moyen-métrage de cinquante minutes réalisé par ces deux ex-frères, Jean Marquès-Rivière et Jean Mamy se sont investis sans compter pour éliminer dès 1941 toute résistance au régime à Vichy.

 

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Le réalisateur, Jean Mamy, était un ancien franc-maçon comme Marquès-Rivière. Il avait même été, entre 1931 et 1939, Vénérable de la loge Renan, du Grand Orient de France. Dès les débuts de l'Occupation il se place du côté des Allemands et devient un collaborateur zélé. Son procès à lieu à la Noël 1948. La Cour de Justice le condamne à mort pour sa collaboration particulièrement active avec la Gestapo.

 

Il sera le dernier fusillé de l'épuration en mars 1949.

 

Il est pitoyable que la mémoire si courte des Français leur ait déjà fait oublier les causes profondes de la situation présente. Car, enfin, qui dirigeait le régime pourri qui a ruiné et ensanglanté la France, qui en formait les cadres permanents et reconnus, sinon la Maçonnerie, paravent commode de la juiverie internationale ?

Sa haine est sans limite, Marquès-Rivière est un véritable cas clinique de paranoïa comme le prouve ces quelques propos issus d'un cerveau malade,
Qui, derrière les guichets des administrations publiques, attaque le gouvernement en créant une atmosphère de défiance et de haine ? Le Maçon.
Qui critique les actes du gouvernement du Maréchal, dénature ses gestes, affaiblit sa volonté ? Le Maçon.
Qui fausse les répartitions du ravitaillement, stocke stupidement les denrées périssables, affame les milieux ouvriers et favorise ainsi le marché noir ? Le Maçon.

 

Tant de haine jetée sur les francs-maçons ne fut pas sans conséquence.

 

Le bilan des persécutions est lourd. Après la Guerre, le procès du Service des sociétés secrètes s'ouvre le 25 novembre 1946 devant la cour d'assises de la Seine. La franc-maçonnerie peut faire alors le bilan de la Guerre et compter ses victimes : 170 000 suspects recensés, plus de 60 000 francs-maçons fichés, 6 000 maçons inquiétés, 989 déportés, 540 fusillés ou morts en déportation. Ceci ne tient pas compte des Francs-Maçons morts pour également d'autres raisons, soit parce qu'ils étaient juifs, soit pour fait de Résistance. Après la Libération la Franc-maçonnerie, moribonde, renaît petit à petit de ses cendres

Marquès-Rivière fuit la France dès la fin de la guerre sentant que ses positions ne lui éviteraient pas la peine capitale. En effet,

 

il fut condamné à mort par contumace.

 

Marquès-Rivière présenta le film au public parisien le 9 mars 1943. Il vilipenda les Juifs et les francs-maçons dans des termes odieux,

Pour Hitler, la franc-maçonnerie, véritable force occulte, puissance supra-étatique de domination par les Juifs, ne peut coexister avec le national-socialisme. Pourtant il n'entreprend pas contre elle une liquidation systématique, identique à celle contre les Juifs.

 

L'épuration.

Les francs-maçons, à l'image de tous les Français, furent loin de manifester une résistance sans faille au régime de Vichy. Le cas de Charles Riandey en est l'exemple. Cet ancien Grand Commandeur du Suprême Conseil se fit remarquer par un antisémitisme outrancier. En effet, arrêté par la police en raison de son engagement maçonnique, il déclara à l'inspecteur S.Moerschel,

 

j'ai combattu, avec beaucoup d'autres, au prix de pénibles épreuves, l'envahissement de la maçonnerie par les juifs (sic).

 

Son engagement dans la Résistance (en 1943) lui évita d'être radié de la Grande Loge de France. Cette anecdote tend à prouver que la franc-maçonnerie est loin d'être infaillible et qu'elle peut attirer les diverses composantes de la nature humaine. Aussi l'épuration de la Maçonnerie fut pratiquée dès 1944. Le journal maçonnique «La chaîne d'union» manifeste son soutien à une politique d'épuration dès la Libération. Certains frères, par veulerie, par lâcheté, par intérêt, ont démérité, il faut les éliminer. Il faut procéder au grand nettoyage. Nettoyage matériel de nos temples, mais surtout nettoyage spirituel. De fait, le nettoyage a bien lieu, les «collabos» sont chassés de l'ordre et les frères doivent se plier à une enquête sur leurs activités durant la guerre.

 

Pierre Mendès-France fut choqué d'être soumis à un tel interrogatoire alors que son passé de résistant était connu, il quitta sa loge. A contrario certains collabos réussirent à passer entre les mailles du filet et réussirent à se faire blanchir. Plusieurs hebdomadaires citèrent le nom de Charles Hernu à ce propos mais cet homme a tellement été sujet à polémique qu'il est difficile de porter un jugement définitif sur son passé. Au lendemain de la guerre, les deux principales obédiences maçonniques Françaises faillirent s'unir.

En effet, le Grand-Orient et la Grande-Loge de France signèrent plusieurs actes officiels sous le nom de Franc-maçonnerie Française . Mais cet espoir fut vite déçu car les dirigeants de la Grande Loge pensaient qu'une fusion avec le Grand-Orient leur ferait perdre toute chance d'être «reconnus» par la «Grande Loge d'Angleterre». La Maçonnerie anglo-saxonne distribue les «bons-points» aux obédiences qui tiennent à conserver les «landmarks» passéistes constitués par le refus des femmes et l'obligation de la croyance en Dieu.

 

Les Maçons n'oublient pas d'apporter aussi leurs témoignages à ceux qui les ont aidés dans cette épreuve, et c'est aisi que le préfet Georges Hutin membre du Grand Orient témoigne en faveur de l'Ambassadeur Fernand Brinon qui l'a sorti des mains de la police Allemande et auquel, il doit la vie. Le jour de la libération de Paris, les Maçons ont repris possession des locaux de la rue Cadet et de la rue de Puteaux. Au Grand Orient les membres du Conseil de l'Ordre et des membres du Comité d'Action Maçonnique, entreprennent le relèvement des Temples, voir ici chapitre XV histoire de la Franc-maçonnerie sous la IV république.

 

Le prochain dossier portera sur la Franc-maçonnerie contemporaine