de la seconde guerre mondiale à nos jours.

 

Les personnalités pendant l'occupation Allemande.

 

Pierre Laval principal instigateur de ce Régime collaborationniste à Vichy a été présenté au dossier suite 12.

 

[1] René Belin.

René Belin est né le 14 avril 1898 à Bourg-en-Bresse, Ain, et est mort le 02 janvier 1977 à Lorrez-le-Bocage, fut un syndicaliste et une personnalité politique.

Très jeune confronté à la misère, commence à travailler dès l'âge de 14 ans comme facteur télégraphiste aux PTT. Au sein de cette administration, par voie de concours, il progresse jusqu’à devenir «rédacteur», un emploi de cadre en direction. Parallèlement il s'engage dans le syndicalisme postier, militant au Syndicat national des agents des PTT, une des organisations composantes de la Fédération Nationale des Travailleurs des PTT. Remarqué par Léon Jouhaux, il est l'un des principaux responsables de la CGT avant la Seconde Guerre mondiale. Élu en 1933 au Bureau confédéral, il devint, pour les observateurs, le «secrétaire général adjoint» de l'organisation. Il anime une tendance très anti-communiste autour de l'hebdomadaire Syndicats.

Après la débâcle militaire de 1940, René Belin choisit la voie de la collaboration et devient ministre du Travail de Pétain du 14 juillet 1940 au 18 avril 1942, poste qu'il cumule avec la charge de la production industrielle du 23 février 1941 au 18 juillet de la même année. Il signe la loi du 3 octobre 1940 portant statut des juifs, (Journal Officiel du 18 octobre 1940), aux côtés de Philippe Pétain, Pierre Laval, Raphaël Alibert, Marcel Peyrouton, Charles Huntziger, Yves Bouthillier, Paul Baudouin et François Darlan. Il est le principal rédacteur de la Charte du travail, un corporatisme à la Française qui doit unir patrons et salariés. À la Libération, il est traduit en justice, mais est mis hors de cause le 29 janvier 1949 par un arrêt de Commission d'instruction de la Haute Cour sans avoir à comparaître, eu égard à «son attitude d'opposition aux demandes des Allemands et son souci d'assurer la défense des intérêts Français».

Exclu des organisations auxquelles il appartenait avant guerre, il rejoint le Parti socialiste démocratique de Paul Faure et tente de relancer un syndicalisme indépendant et anticommuniste.

En réaction au choix de Belin et sa décision de dissoudre les syndicats, douze syndicalistes rendent public le 15 novembre 1940 le texte titré, Principes du syndicalisme Français, connu sous le nom de Manifeste des Douze , acte public d'opposition à la politique du gouvernement à Vichy.

Le Manifeste des Douze est une déclaration de 12 syndicalistes adoptée le 15 novembre 1940 contre le régime à Vichy. Adopté par le CEES, Comité d'Études Économiques et Syndicales, créé après la dissolution définitive des centrales syndicales le 9 novembre 1940, il traduit le rapprochement entre le CGT et la CFTC.

Il est cosigné par 9 membres de la CGT (dont quatre de la tendance anticommuniste et 3 de la CFTC, réunis en octobre 1940, au 52 rue de Verneuil.

 

[2] Raphaël Alibert.

Henri, Albert, François, Joseph, Raphaël Alibert né à Saint-Laurent, Lot, le 17 février 1887 décédé à Paris le 05 juin 1963 est un juriste et homme politique.

c-raphael-alibert.1245530592.jpgJuriste de formation, spécialiste du droit administratif, il est nommé maître des requêtes au Conseil d'État en 1917, il est chef de cabinet dans le gouvenement Clemenceau. S'étant intéressé aux idées de Charles Maurras, il est proche de l'Action Française. Après le succès du Front populaire en 1936, il est choisi comme arbitre dans les négociations entre patronat et syndicats pour les entreprises métallurgiques de la région parisienne. À partir de 1937, il devient un proche du maréchal Pétain.

Le 19 mai 1940, il devient le directeur du cabinet civil du maréchal Pétain nommé au cabinet Reynaud. Le 16 juin le maréchal est nommé président du Conseil par le président Lebrun, Raphaël Alibert devient Sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil où il succède à Paul Baudouin. Il est nommé Garde des sceaux du Gouvernement à Vichy du 12 juillet 1940 au 27 janvier 1941. Il fait d'abord réviser les naturalisations. Le 22 juillet 1940, il crée une commission de révision des 500 000 naturalisations prononcées depuis 1927, retrait de la nationalité pour 15 000 personnes dont 40 % de Juifs. Le 13 août 1940, il promulgue la loi de dissolution des sociétés secrètes, Franc-maçonnerie et autres, ainsi que des lois à caractère antisémite (lois Alibert).

Il est surtout signataire du statut des Juifs d'octobre 1940. Véritable mentor politique du maréchal Pétain, il participe au renvoi de Pierre Laval le 13 décembre 1940. À la Libération, il fuit à l'étranger. Il est condamné à mort par contumace le 7 mars 1947. En exil en Belgique, il est finalement amnistié en 1959.

 

[3] Charles Maurras.

Charles-Marie-Photius Maurras, est né le 20 avril 1868 à Martigues, Bouches-du-Rhône et est mort le 16 novembre 1952 à Saint-Symphorien-lès-Tours,Indre-et-Loire, est un journaliste, essayiste, homme politique et poète.

Royaliste et fasciste et antisémite il est le principal artisan de la mort de Roger Salengro.

images-charles-maurras.1245528287.jpgMaurras naît dans une famille de la bourgeoisie provençale. Après avoir passé son baccalauréat en 1885, il part pour Paris et devient journaliste littéraire. Il se lie d'amitié avec Anatole France, qui renforce son agnosticisme et subit l'influence du positivisme d'Auguste Comte. Le mot agnosticisme a été créé en 1869 par Thomas Huxley, naturaliste anglais, 1825-1895, qui s'est inspiré des idées de David Hume et d'Emmanuel Kant.

«L'agnosticisme est une philosophie qui déclare l'absolu, le divin, la métaphysique, et plus généralement ce qui ne peut être appréhendé par l'expérience, inaccessible à l'esprit humain et à la perception. En conséquence, l'existence de Dieu ne peut être prouvée».

Maurras évolue à partir de 1895-1896. Il rencontre le nationaliste Maurice Barrès, (écrivain et homme politique, figure de proue du nationalisme), collabore à La Cocarde. Il est le dirigeant et le principal fondateur du quotidien royaliste l’Action Française. Il déploya, avec ses principaux collaborateurs, une grande virulence, allant, durant les années 1920, jusqu'à la menace de mort, notamment contre Abraham Schrameck, ministre de l'Intérieur, en 1925,

«Ce serait sans haine et sans crainte que je donnerais l'ordre de répandre votre sang de chien si vous abusiez du pouvoir public pour répandre du sang Français répandu sous les balles et les couteaux des bandits de Moscou que vous aimez», ou contre Léon Blum, président du Conseil,

 

«C'est en tant que Juif qu'il faut voir, concevoir, entendre, combattre et abattre le Blum. Ce dernier verbe paraîtra un peu fort de café, je me hâte d'ajouter qu'il ne faudra abattre physiquement Blum que le jour où sa politique nous aura amené la guerre impie qu'il rêve contre nos compagnons d'armes Italiens. Ce jour-là, il est vrai, il ne faudra pas le manquer».

 

Comme dirigeant du quotidien L'Action Française, en publiant, le 14 juillet 1936, un article accusant Roger Salengro d'avoir déserté pendant la Première Guerre mondiale, il joua un rôle majeur dans la campagne de presse violente et mensongère menée, avec le quotidien d'extrême droite Gringoire, contre le ministre de l'Intérieur du Front populaire, qui aboutit à son suicide le 18 novembre 1936.

Il soutint le général Franco et, jusqu'au printemps 1939, Mussolini, soulignant la parenté entre bon nombre de ses idées et celles du fascisme. Il fut élu à l'Académie Française le 9 juin 1938, au fauteuil 16. À l'été 1940 Maurras fit reparaître L'Action Fançaise à Lyon, avec en tête le slogan «La France seule», voulant signifier son rejet de la collaboration et de la dissidence.

Il soutient le régime à Vichy. En septembre 1940, lorsque le maréchal Pétain lui demande sa conception de la Révolution nationale, il répond «un bon corps d'officiers et un bon clergé», une position qu'il appelait, «défendre l'héritage en l'absence d'héritier». Inspirateur de la politique du régime à Vichy, il se fit l’apologiste du gouvernement du maréchal Pétain. Il continua à «dénoncer les Juifs» en se félicitant par exemple de l'abolition du décret Crémieux. Décrets N°136 et N°137 ayant trait à la citoyenneté Française pour les «Israélites indigènes», les «Indigènes musulmans» et «les Étrangers», appelés plus tard «les Européens d'Algérie» résidant dans les départements Français d'Algérie. Le décret N°136 accorde d'office la citoyenneté Française aux 35 000 Juifs d'Algérie

Le 28 janvier 1945, la cour de justice de Lyon déclare Charles Maurras coupable de haute trahison et d'intelligence avec l'ennemi et le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale. Conformément à la loi l'Académie déclare vacant le siège de Maurras lors de la séance du 1er février 1945 mais, selon la décision du secrétaire perpétuel Georges Duhamel, ne procède pas au vote de radiation. L'Académie décide de ne procéder à l'élection du remplaçant qu'après le décès du titulaire.

Maurras commenta sa condamnation par une exclamation célèbre, «C'est la revanche de Dreyfus !». Le 21 mars 1952, bénéficiant d'une grâce médicale accordée par le président de la République Vincent Auriol, grâce réclamée maintes fois auprès du président, par divers courriers, Charles Maurras est transféré à la clinique Saint-Grégoire de Saint-Symphorien-lès-Tours où il meurt.

 

[4] Le général Maxime Weygand.

32541_image-general.1245519770.jpgNé à Bruxelles, le 21 janvier 1867. Les origines familiales de Maxime Weygand sont obscures, et certains avancent qu’il aurait pu être enfant naturel du roi des Belges, Léopold II, ou de la princesse Charlotte, veuve de l’Empereur du Mexique, Maximilien.

Il fut élevé à Marseille, puis à Paris où il poursuivit ses études aux lycées Louis-le-Grand et Henri IV, avant d’entrer à Saint-Cyr, dont il sortit en 1887, dans la cavalerie. Il fut alors reconnu par un employé de son tuteur, qui lui donna son patronyme de Weygand en même temps que la nationalité Française.

Officier brillant, il fut remarqué par Joffre et par Foch, lequel le prit comme chef d’état-major en 1914. Jusqu’à la fin de la guerre, il allait demeurer son plus proche collaborateur. Promu général en 1916, il devait recevoir en 1918, quand Foch fut chargé de coordonner les armées alliées en France, le titre de major-général des armées alliées. Après la guerre, il fut envoyé en Pologne comme conseiller militaire auprès de Pilsudski, afin d’organiser la défense de Varsovie et la lutte contre l’armée Rouge. Mis à la retraite en 1935, le général Weygand devait cependant être rappelé par Daladier lorsque éclata la Seconde Guerre mondiale, avec mission de diriger les armées Françaises du Moyen-Orient. En mai 1940, alors que la situation militaire tournait au désastre et que le généralissime Gamelin se montrait incapable de faire face. En juin, refusant d’assumer la signature d’une capitulation dont il ne s’estimait guère comptable, le général Weygand soutint le projet d’un armistice qui contraignait le gouvernement à endosser la responsabilité de la défaite.

L’armistice signé, Maxime Weygand devenait ministre de la défense nationale dans le cabinet Pétain, puis délégué général du gouvernement en Afrique du Nord, où il prit contact avec les Américains. Arrêté par les Allemands lors de l’invasion de la zone libre, il fut déporté en Allemagne jusqu’en mai 1945.

Libéré par les Américains, il était de nouveau arrêté à son retour en France, et détenu un an au Val-de-Grâce. Jugé pour son attitude en 1940, il bénéficia d’un non-lieu en 1948. Le général Weygand fut élu à l’Académie Française le 11 juin 1931 à l’unanimité des 34 votants, au fauteuil du maréchal Joffre. Il décéda le 28 janvier 1965.

 

[5] Amiral Darland.

darlan.1245519564.jpgJean Louis Xavier François Darlan né le 7 août 1881 à Nérac, Lot-et-Garonne, décédé le 24 décembre 1942 à Alger, est un amiral et homme politique.

Chef de la Marine Française au début de la Seconde Guerre mondiale, il est ministre de la Marine du premier gouvernement du maréchal Pétain puis en février 1941 chef du gouvernement du régime à Vichy où il s'implique dans la politique de collaboration du régime avec l'Allemagne nazie.

La Collaboration.

La nouvelle Marine Française va se trouver à la base de la politique de collaboration menée en grande partie à l’initiative de Darlan, à la suite de sa nomination comme vice-président du Conseil. Cette politique constitue l'application militaire de la politique de collaboration fixée publiquement par Pétain, le 30 octobre 1940, au lendemain de l'entrevue de Montoire entre Pétain et Hitler. Darlan, en échange de la collaboration économique et militaire avec l'Allemagne, espère obtenir une refonte de l’armistice. Pour lui, la guerre devrait à la longue être épuisante pour le Royaume-Uni, et celui-ci devrait finalement abandonner l'Europe continentale aux Allemands. La France pourrait alors jouer le rôle de médiatrice. La France serait, selon lui, appelée à vivre longtemps encore sous la domination Allemande. Aussi ne devrait-elle pas s'en tenir aux clauses de l'armistice qui la ferait perdre sur tous les tableaux. La collaboration avec l'Allemagne est, pour lui, la moins mauvaise solution. Il espère en outre jouer un rôle important à la tête de la Marine européenne, dans l'Europe de l'Ordre nouveau, où la France deviendrait la seconde grande puissance navale après l'Allemagne.

Il sous-estime cependant la méfiance d'Hitler vis-à-vis de la France. Remplacé par Pierre Laval en avril 1942, il reste commandant en chef des forces de Vichy. Présent à Alger lors du débarquement allié an Afrique du Nord en novembre 1942, il se rallie avec réticences et hésitations aux Alliés. Il est assassiné en décembre 1942.

Le meurtre de Darlan.

Le 24 décembre 1942, Darlan est abattu par un jeune patriote, âgé de 20 ans, Fernand Bonnier de La Chapelle. Arrêté, celui-ci est jugé et exécuté de manière expéditive par les subordonnés de Giraud, et des interrogations subsistent quant au commanditaire de l'assassinat. Une des hypothèses est celle d'un ordre d'élimination émanant du comte de Paris qui visait à prendre sa place, pour unir les autorités de Londres et d'Alger dans un effort de guerre commun. Si l'appartenance royaliste de Bonnier de La Chapelle est incertaine, le groupe de résistants dont il faisait partie était d'obédience gaulliste au sein du Corps Franc d'Afrique, dont 3 membres sur 4 avaient participé au putsch du 8 novembre et ont depuis largement témoigné, qui avait décidé l'élimination d'un personnage qui ne pouvait que gêner et retarder la venue du seul pouvoir légitime à leurs yeux.

Une autre thèse, isolée et apparue tardivement et totalement fantaisiste, soutient que Bonnier de La Chapelle aurait été motivé par la crainte que le maintien de Darlan n'entraîne la Résistance Française dans l'orbite soviétique. Bonnier de la Chapelle sera réhabilité le 21 décembre 1945 par un arrêt de la Chambre des Révisions de la Cour d’Appel d’Alger qui jugea qu'il avait agi «dans l’intérêt de la libération de la France». Son action, par la disparition de l'amiral Darlan, a facilité les conditions propres à réunir les forces de la France en guerre. Darlan a été inhumé au cimetière militaire de Mers el-Kébir, près d'Oran en Algérie ou sont enterrés les marins péris dans l'attaque de la flotte Française. En novembre 2005, il a été constaté que sa tombe ainsi que de nombreuses tombes de marins Français et l'ossuaire du cimetière militaire avaient été profanés.

 

[6] Félix Eboué.

Adolphe Sylvestre Félix Eboué né le 26 décembre 1884, Cayenne, Guyane Française et décédé le 17 mai 1944 au Caire, Égypte. Il était un administrateur colonial et homme politique Français. Il est membre de la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO) jusqu'en septembre 1939 et franc-maçon.

felixeboue.1245569865.jpgIl fut, d'une part, un grand humaniste noir mais, en même temps, un serviteur zélé de l'ordre colonial. Petit-fils d'esclave, à Cayenne. Il est le quatrième d'une famille de cinq frères. Après de brillantes études à Cayenne, il obtient en 1898 une bourse d'étude pour la France et part à Bordeaux au Lycée Montaigne. Grand amateur de football, capitaine de l'équipe du lycée les Mugets, il est ammené à écrire des comptes rendus dans journaux régionaux (Le Phare de la Loire, Le Populaire) enregistrant les succès de l'équipe bordelaise et rendant avec détails, l'entrain et l'adresse d'un joueur noir.

Il obtient à Bordeaux son baccalauréat ès lettres, puis part s'installer à Paris où il suivra des études de droit tout en suivant l'enseignement de l'École coloniale (où est formée l'élite des administrateurs de la France d'Outre-Mer). Il obtient en 1908 sa licence à la faculté de droit. Elève administrateur des colonies puis administrateur-adjoint Félix Eboué est affecté en 1910 en Afrique Équatoriale Française à Madagascar puis en Oubangui. Il s'efforce d'apprendre les usages et coutumes de ses administrés, ce qui lui permet de mieux asseoir son administration. Ainsi, il fait publier en 1918 une étude sur les langues Sango, Banda et Mandjia.

Il passe vingt années de service en Afrique équatoriale Française qui lui permettront de donner sa mesure et de révéler ses qualités d'administrateur.

Devant la menace d'un futur conflit, il est nommé en 1938 gouverneur du Tchad, avec mission d'assurer la protection de la voie stratégique vers le Congo Français, il fait construire les routes qui devaient permettre en janvier 1943 à la colonne Leclerc de remonter rapidement à travers le Tibesti vers l'Afrique du Nord.

Dès le 18 juin 1940, Félix Éboué se déclare partisan du général de Gaulle. Le 26 août, à la mairie de Fort-Lamy, il proclame, avec le colonel Marchand, commandant militaire du territoire, le ralliement officiel du Tchad au général de Gaulle, donnant ainsi «le signal de redressement de l'empire tout entier» et une légitimité politique au général qui n'était jusqu'ici qu'un chef sans État. René Pleven, envoyé du général de Gaulle assistait à cette proclamation.

Le 15 octobre Félix Éboué reçoit de Gaulle à Fort-Lamy, qui va le nommer, le 12 novembre, gouverneur général de l'Afrique Équatoriale Française. Le 29 janvier 1941, il sera parmi les cinq premières personnes à recevoir du général de Gaulle la croix de l'Ordre de la Libération. Il transforme l'AEF en une véritable plaque tournante géostratégique d'où partent les premières forces armées de la France libre, conduites par les généraux de Larminat, Kœnig et Leclerc. Résidant à Brazzaville, il organise une armée de 40 000 hommes et accélère la production de guerre où il peut enfin appliquer la «politique indigène» qu'il a eu le temps de mûrir au cours de sa longue carrière.

 

Félix Eboué le visionnaire

 

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La suite au dossier 15.