Lors d'une entrevue accordée à des journalistes espagnols la semaine passée à Madrid, l'ancien otage Ingrid Betancourt a confirmé qu'elle ne voulait plus faire de politique.

« Je sens que la politique comme on l'exerce actuellement ne me plaît pas, c'est une politique d'intérêts cachés, d'agendas occultes, de manipulations et de mensonges », a dit l'ex-candidate à l'élection présidentielle colombienne, en remarquant que « c'est une politique à laquelle je ne veux pas participer même si je veux continuer à aider les gens, mais de l'extérieur, avec une perspective différente. Une chose est certaine, je vous le dis, je ne referai pas de politique ! »

« Ce que je souhaiterais », a poursuivi Ingrid Betancourt, « c'est créer une Fondation pour la défense des droits de l'homme, une Fondation qui serait un instrument pour agir en situation de crise, pour défendre les libertés et créer un monde différent. »

« Je voudrais trouver les meilleures personnes pour travailler dans cette Fondation, réunir une équipe qui sera disposée à lutter et à penser en communion. Je voudrais créer ce que l'on pourrait appeler une "dream team" ».

Vu les soutiens que possède Ingrid Betancourt, il est certain que cette Fondation verra très rapidement le jour et que nous entendrons encore longtemps parler de l'ancienne sénatrice, non plus comme la victime passive d'un enlèvement, mais comme une personne agissant efficacement pour la défense des droits des citoyens du monde.