Les FARC veulent renouer avec le terrorisme pur et dur

Selon un communiqué intercepté par les autorités colombiennes, Alfonzo Cano, le nouveau commandant en chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), demande à ses troupes, où qu'elles se trouvent, de réactiver le combat de guérillas pour récupérer l'espace perdu ces derniers temps.

Dans ce communiqué en 14 points, Alfonzo Cano demande à ses différents commandants de mettre en œuvre une guerre de basse intensité, c'est-à-dire d'effectuer des attaques sporadiques contre des postes militaires isolées et de se replier immédiatement afin de fatiguer l'ennemi.

Le nouveau chef des FARC souligne que l'unique facteur capable de détenir les forces armées colombiennes c'est l'intimidation et l'extension de l'utilisation des mines antipersonnel.

Pour rappel, le groupe terroriste s'est depuis longtemps spécialisé dans l'utilisation de mines antipersonnel et de bombes qui tuent indistinctement civils et militaires. C'est ainsi que la Colombie est devenue le pays contenant le plus grand nombre de terrains minés et celui qui déplore le plus de victimes de ces armes. Si la majorité des mutilés ou tués par les mines sont des militaires, ces engins meurtriers frappent aussi cruellement de nombreux paysans, parmi lesquels un grand nombre d'enfants. C'est d'ailleurs ce que fait remarquer l'organisme de défense des droits de l'homme Human Rights Watch : « L'usage de mines interpersonnelles par la guérilla des FARC a un impact dévastateur sur les civils en Colombie. En ayant recours aux mines antipersonnel, les FARC laissent dans leur sillage des civils colombiens mutilés, aveugles, sourds ou morts, qui n'ont rien à voir avec le conflit, car, même si la plupart des victimes de mines sont des militaires, chaque année celles-ci blessent aussi des centaines de Colombiens parmi les citoyens les plus pauvres et les plus vulnérables. » Pour sa part, Handicap international déclare que la Colombie est le pays où le plus grand nombre de victimes civiles des mines antipersonnel a été recensé.

Dans un autre point de son communiqué, Alfonzo Cano affirme qu'il est nécessaire de recréer un climat de terreur afin que nulle part les militaires puissent se sentir à l'abri. Pour ce faire, le chef terroriste dit qu'il est urgent de négocier l'achat de missiles et annonce que 5 ou 6 millions de dollars seront utilisés pour l'acquisition d'armes et de moyens de communication.

Il est aussi important, conclut le communiqué, de conserver de bonnes relations avec des amis comme le président Chavez dans le but de maintenir un front de pression internationale cohérent.

Selon les spécialistes, ce communiqué révèle la nécessité pour les FARC de s'adapter à leur nouvelle condition de forces en déroute et que le recours au terrorisme, l'arme des faibles et des lâches, prouve qu'ils sont désormais incapables de réagir tant sur un plan militaire que politique.

Cependant, même si les autorités colombiennes veulent minimiser l'importance des recommandations qu'Alfonzo Cano fait à ses hommes, il est certain que cette sale guerre va encore faire de nombreuses victimes.

 

Une réflexion sur « Les FARC veulent renouer avec le terrorisme pur et dur »

  1. [b]Eh bien, n’en déplaise à certain(e)s qui liront mon commentaire, il est fort bien démontré que les FARC ne sont qu’une bande de criminels lâches, hypocrites, qui, sous prétexte d’opinions politiques rétrogrades, n’hésitent pas à provoquer des meurtres de masse, à pratiquer des prises d’otage, à exécuter, à massacrer des paysans…
    Ils ont démontré, et démontrent toujours, que le Marxisme-léninisme n’est qu’une théorie criminelle et génocidaire [/b]!

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