Bon, je sais, certains diront que je vais chercher bien loin dans mes choix de films mais ne dit-on pas que c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures confitures ? Et il faut bien avouer que même si le film La firme est sorti il y a de cela 20 ans (en 1993), je trouve que peu de thrillers du même genre sont parvenus à atteindre sa qualité. En l’ayant revu ce week-end, j’ai souhaité écrire un petit commentaire pour donner envie à ceux ne l’ayant pas encore vu de le faire.
La firme raconte donc l’histoire d’un jeune avocat aux dents longues qui, à sa sortie d’études, est sollicité par plusieurs cabinets d’avocats avant de fixer son choix sur celui de Bendini, Lambert & Locke. Ce cabinet lui offre une quantité impressionnante d’avantages en tout genre tout en exigeant de chacun de ses employés un investissement sans limite dans leur travail. Au fur et à mesure, le jeune avocat va se rendre compte qu’il a mis les pieds dans un cabinet pour le moins louche et douteux. Même si l’on peut être rebuté par l’ambiance très année 90 de ce film, il n’en demeure pas moins qu’il reste un excellent thriller malgré ses années. Outre un casting de premier ordre, porté par Tom Cruise et Gene Hackman, l’histoire ne souffre d’aucun temps mort. Réalisé par Sydney Pollack, la firme est adaptée de l’œuvre éponyme de John Grisham, célèbre romancier spécialiste du thriller juridique à qui l’on doit également l’affaire Pelican ou encore Le Client, et qui est lui-même un ancien avocat.
Certes, la Firme souffre d’un défaut majeur qui pourrait en rebuter plus d’un, à savoir sa longueur, mais l’histoire est si complexe et les rebondissements si nombreux que l’on ne pourra pas tenir rigueur de ce petit défaut tant l’ensemble se laisse suivre avec plaisir.
On appréciera dans cette œuvre la façon dont certains avocats sont prêts à vendre leur âme au diable pour espérer pouvoir réaliser leur soif d’ambition.
Fort heureusement, et comme il s’agit d’un film hollywoodien, la morale sera sauve et le héros, aidé par son épouse, réussira à quitter la firme en tirant astucieusement son épingle du jeu.
Les thrillers juridiques ne sont pas légions et tout particulièrement ces dernières années. Sans doute ce genre de films s’adresse à un public averti que le droit et les intrigues compliquées ne rebutent pas. Il n’en demeure pas moins que la Firme constitue l’une des adaptations les plus réussies d’un genre qui séduit essentiellement les personnes affectionnant de réfléchir et d’assister à un spectacle intelligent.
Qu’on l’adore ou qu’on le déteste, il faut bien reconnaître que Tom Cruise dispose d’une filmographie des plus éclectiques et à quelques erreurs de choix marginales, il a toujours su diversifier ses films en évoluant d’un genre à l’autre avec intelligence et pertinence. Ceci n’est pas sans expliquer pourquoi l’acteur jouit d’une longévité aussi exceptionnelle dans un univers où les acteurs qui durent et qui continuent à exister au fil des décennies se comptent sur les doigts de la main.
La firme constitue indéniablement l’un de ses films les plus réussis. Quel dommage que Hollywood rechigne tant ces dernières années à nous fournir de pareils films intelligents et instructifs au profit des gros blockbusters bourrins sans cervelle !