Le 21 décembre, le monde est censé s’arrêter. Nous devons nous y préparer, seuls un village des Alpes et quelques bunkers américains subsisteront. A part recommander la lecture de Robert Merle (Malevil), il n’y a pas grand-chose à dire sur ce sujet fantasmagorique. Cependant la question de la fin du monde, la frénésie qu’elle soulève, tout cela est intéressant. Car, de fait, la fin du monde tel que nous le connaissons approche – cet article, soyons clair, est un plaidoyer écolo revendiqué.

Un plaidoyer écolo qui s’assume donc, car le temps presse. Il nous reste certes plus d’une semaine, mais à l’échelle de la planète, quelques décennies, ce n’est pas tant que ça. Je dis quelques décennies, car tout va mal en ce moment. La fonte des glaces s’accélère, à tel point qu’en 2012, les records de fonte ont été battus avec un mois d’avance sur les anciens records. Les conséquences sont prévisibles : augmentation du niveau de la mer, diminution de la température au pôle, modification des courants marins et des vents… le tout aboutissant probablement à un refroidissement du climat en Europe occidentale. Pour ceux qui comptaient sur le réchauffement climatique pour bronzer, c’est raté.

Par ailleurs, si vous appréciez le poisson, dépêchez-vous : l’espèce entière est en voie de disparition totale. La faute, surtout, à la surpêche : un poisson sur 5 est pêché – et donc mort – pour rien. Les méthodes de pêche, l’absence ou le non-respect des quotas, tout conduit à l’épuisement des populations piscivores des océans. Le rôle de certaines industries, notamment les extractions de pétroles off-shores, est également néfaste quoique mal mesuré.

Enfin,last but not least, rien ne va au niveau politique. Depuis le gadin retentissant d’Europe Ecologie – Les Verts aux élections présidentielles, le rôle des écolos en France est trouble, mal compris. Surtout, c’est au plan international que tout flanche. La conférence de Doha vient de s’achever dans l’indifférence générale, alors que son échec augure de grandes difficultés à venir. L’accord très, très minimal qui y a été adopté ne doit son existence qu’à la volonté qatari, qui a outrepassé les réticences états-uniennes et russes. Dès lors, nul ne peut s’étonner du peu de poids médiatique de ce texte, qui vient après les évolutions de l’affaire DSK aux principaux 20h.

 

Rien ne va plus, le monde change et empire, et nous n’arrivons pas à l’arrêter. La fin du monde approche bel et bien, mais elle ne fera pas de bruit, elle ne sera pas marquée d’une pierre blanche. Pas besoin d’être un inca pour l’annoncer.