Certains sites olympiques sont encore utilisés aujourd’hui bien après leur construction et l’Olympiade pour laquelle ils ont été conçus mais d’autres sont à l’abandon.

En France, les sites des jeux olympiques d’hiver les plus récents de Grenoble (1968) et d’Albertville (1992) sont encore pour la plupart utilisés.

Grenoble et les stations alentour ont bénéficié des investissements pour cet événement sportif. Les infrastructures routières de la région ont connues leur développement à ce moment et il reste encore aujourd’hui des installations sportives comme le palais des sports de la ville ou des pistes de ski. Cependant le tremplin olympique de Grenoble apparait comme un exemple d’abandon des installations olympiques après usage. Il faudra probablement penser à la réhabilitation dans le dossier de candidature de Grenoble aux jeux olympiques de 2018 surtout avec l’aspect écologique qui est primordial maintenant.

A l’opposé, Albertville offre un tout autre modèle. La ville a conservé son site olympique en état pour entretenir la nostalgie ainsi que l’attrait des touristes pour la flamme olympique allumée par Michel Platini ou le mat olympique qui domine le site. Elle surfe toujours sur sa caractéristique de ville olympique alors que c’était il y a maintenant 18ans.

Si on traverse les Alpes pour savoir ce qu’on fait les Italiens des sites olympiques des jeux de Turin on se rend compte du gâchis monumental. La totalité des sites sont aujourd’hui à l’abandon. La ville de Pragela en est l’exemple. Elle accueillait le saut à ski et le ski de fond ainsi qu’un hôtel au pied des pistes. Ces deux installations sont à présent inutilisées alors qu’elles ont nécessité le déboisement d’un pan de montagne et le déclassement d’un site du patrimoine italien. L’hôtel est fermé depuis la fin des jeux. Et que dire du cout économique de ces sites. L’exemple le plus frappant est la piste de bobsleigh de Cesana qui a couté 61.4 millions d’euros et qui n’est que très peu utilisée en raison de ses couts de fonctionnement et qui fermera bientôt.

Alors on peut se demander s’il ne vaudrait pas mieux revenir à des jeux olympiques plus respectueux de l’environnement surtout en hiver puisqu’ils se déroulent en pleine nature.

Les jeux de Vancouver ont été fait en accord avec les Indiens et dans un plus grand respect de l’environnement. Même si tout ne peut pas être parfait il y a une amélioration par rapport à Turin.

Par contre Sochi en 2014 n’est d’ors et déjà pas un modèle de développement en accord avec la nature. La petite station en bordure de la mer Noire n’était pas prévue pour accueillir les jeux olympiques. L’investissement de l’état russe est pharaonique à hauteur d’une dizaine de milliards d’euros. La grande majorité des matériaux sont acheminés par hélicoptère pour réduire les délais.

La débauche de moyens pour une si courte durée n’est pas justifiée. Par contre si la ville olympique a un projet pour inscrire ses installations dans l’avenir la rentabilité des jeux olympiques d’hiver serait bien meilleure. Albertville est en l’exemple. Et à l’heure où l’écologie et la protection de l’environnement est d’actualité, il serait intéressant de ne pas nuire au milieu naturel pour une compétition sportive occasionnelle.