elle joue au feu, et elle se brule, Tombouctou est pris.

 

 

Personne ne s’attendait à la prise de Gao et de Tombouctou sans tirer un coup de feu, et les vociférations de la droite allaient bon train. Après le consensus national, nos soldats engagés, la France est à leur coté, nous soutenons l’action du président de la république, que de bonnes intentions, mais vite il faut contrer cette décision de François Hollande qui ne peut que lui faire de bien, étant taxé de mou. Le problème devient donc comment contre attaquer pour qu’il soit discrédité dans l’opinion, et là l’hypocrisie reprend le dessus. Mais comment agir sans désavouer l’engagement contre ces terroristes Islamistes aux portes de Bamako, menaçant l’intégrité du pays, mais aussi la vie de nos 6.000 ressortissants, lorsque le président du Mali Dioncounda Traoré demanda l’aide de la France.

 

Gros problème, tout simplement en clamant que la France est isolée, que les conditions de l’intervention militaire sont le fait d’une impréparation. «Que François Hollande n’a pas de stratégie claire sur le sens de la présence Française au Mali», Jean-Louis Borloo et Laurent Vauquier. Jean-Louis Borloo, «vous ne croyez pas que son prédécesseur aurait déjà rencontré Rajoy, Cameron et Obama ?», la meilleurs façon de noyer le problème. Bachelot, «la guerre c’est comme la coke c’est bon au début mais ensuite ça détruit», qui ne se rappelle pas l’engagement de Jacques Chirac en Afghanistan et l’envoi de troupes supplémentaires par Sarkozy, qui sont depuis la fin 2012 rentrées en France. Quand on entend des politiques de ce calibre qui prétendent diriger la France, mon Dieu protégez-nous !

 

À écouter cette opposition, il aurait fallu mettre notre armée soit en état d’intervenir avant que le président du Mali fasse la demande de notre aide. Il aurait fallu aussi mobiliser les autres puissances pour ne pas être seuls, mais elles savaient, et surtout elles ne voulaient pas s’engager sachant que la France a une responsabilité envers ces pays amis d’Afrique. Franchement il faut avoir une morale biseautée pour avancer de tels propos. En outre, l’on sait très bien que ce n’est qu’après que les opérations seront engagées que l’apport des grandes puissances interviendra Si l’on se rapporte à l’Irak, puis à l’Afghanistan, les États-Unis furent seuls au départ.

 

Je ne crois pas que les Malins pensent comme cette droite qui est complètement dépassée et qui ne sait plus ce qu’elle dit, marquant une grande irresponsabilité.

 

Les soldats de la coalition sont fêtés partout dès leur arrivée dans les villes.

 

Pierre Lellouche, «la France ne devait pas y aller seule», c’est ça, il fallait laisser les terroristes aller jusqu’à Bamako ? «Régler le problème de la solitude Française, en mettant en place une coalition, doit être l’urgence absolue pour mener cette guerre dure et longue», affirme le président du groupe sur le Sahel à l’Assemblée. «Il est choquant qu’on ait vocation à être les mercenaires de l’Europe, en payant le prix du sang et de l’argent, alors qu’on défend la sécurité de tout le continent contre le terrorisme». Dominique de Villepin «ne cédons pas au réflexe de la guerre pour la guerre», le déjà-vu des arguments de la «guerre contre le terrorisme» m’inquiètent. Ce n’est pas la France. Tirons les leçons de la décennie des guerres perdues, en Afghanistan, en Irak, en Libye.

 

Quel courage ont ces gens qui connaissent très bien l’inertie de l’Europe en matière militaire d’autant plus que l’Europe de la défense n’existe pas. C’est donc un tir de barrage dument organisé, même Alain Juppé qui met ainsi en garde contre les dangers d’une étape qu’il juge «extrêmement risquée et craint» que nous ne nous soyons mis dans une spirale que nous allons avoir beaucoup de mal à maîtriser, mais aussi Hervé Morin, le député Axel Poniatowski…..

 

A cela, rapportons l’intervention des députés Européens au parlement le mardi 15 janvier sur la solitude de la France, qui n’a pas fait bouger le moindre petit doigt. Daniel Cohn-Bendit, «si j’étais méchant, je dirais, on dit aux Français, on va vous donner les infirmières et allez vous faire tuer là-bas, nous n’avons pas une force d’intervention civile ou militaire Européenne et c’est là que le bât blesse».

 

L’UMP Arnaud Danjean déplora sur le même ton l’inaction de l’U.E. alors qu’elle adopta il y a deux ans, dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune, «une stratégie Sahel qui intégrait un volet sécuritaire qui identifie clairement les menaces et qui identifie clairement aussi le besoin que nous aurons un jour d’une action robuste». Michael Gahler, élu chrétien-démocrate Allemand, «j’aurais souhaité que des menaces communes appellent des réponses communes».

 

«Un État membre a demandé un soutien mais nous n’avons pas de forces de défense Européennes», a réagi la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, Catherine Ashton, avant d’annoncer l’adoption prochaine par l’UE d’un plan de soutien logistique et humanitaire à Bamako. Tout ceci montre la fausseté de cette droite quand 65 % des Français approuvent l’intervention de la France, et s’ils l’approuvent c’est qu’elle est juste.

 

Les Nigériens se sont engagés à envoyer 1200 hommes au Mali, au lieu des 900 prévus auparavant, pour participer à la force Africaine chargée de combattre les islamistes qui occupent le nord du territoire, a indiqué un sénateur vendredi, selon le HUFFINGTON POST. De même la Russie a proposé d’acheminer des troupes et matériels Français, selon Laurent Fabius. Il y a aussi des Tchadiens, et les Maliens qui reprennent du courage aux cotés des forces Françaises. La France a donc été le déclencheur de cette prise de responsabilités des Africains puisqu’ils se sentent plus forts, et petit à petit les forces Africaines viendront grossir les combattants engagés.

 

La France avait plusieurs fois évoqué le danger qui couvait par l’implantation de ces terroristes dans le désert du Sahel, voir, Pendant que nos otages au Mali attendent, mais aussi la résolution 2085 du Conseil de sécurité dans sa séance du 20 décembre 2012 appelant à une force militaire internationale chargée d’aider les forces Maliennes à reprendre les régions occupées dans le nord Mali. Et puis, la déclaration du président de la république le 11 janvier 2013 aux Nations-Unies sur la situation au Mali.

 

À l’Élysée on invoque des arguments tactiques, «la tentation existe toujours de porter la contradiction pour exister, mais ce serait une faute, estime un collaborateur du président. On ne peut à la fois approuver l’opération et, deux jours plus tard, attaquer. Aucun événement ne justifie un changement de position. Il y a là une sorte de calcul politicien qui ne va pas servir l’opposition».

 

C’est extraordinaire de constater, 8 jours après ces critiques, que ces donneurs de leçons à droite mangent leur chapeau, les troupes Maliennes et Françaises sont entrées à Tombouctou le 28 janvier sans avoir tiré un coup de feu ! Pour le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian. «Ce n’est pas tout à fait achevé mais c’est en bonne voie» déclara-t-il sur TF1 lundi soir. Il reste probablement des Islamistes parmi la population Malienne qui sont difficiles à repérer. Ils peuvent fomenter des attentats ou toute autre action terroriste, mais l’intégrité du Mali est en bonne voie.

 

Mais, et c’est vrai, qu’il reste le plus dur, déloger ces terroristes des montagnes du Haut Mali. Mais aussi nos otages toujours aux mains des Islamistes, et ils ne pourront libérés que sous la contrainte.

 

François Hollande satisfait de cette avance rapide de l’intervention, est à féliciter avec les troupes engagées, il gagne quatre points dans les sondages. Il annonça, hier, 28 janvier que c’était aux Maliens de retrouver leur intégrité territoriale, ce qui signifie que nos troupes n’iront pas plus au nord contrôlé par les groupes Islamistes.

 

«La France n’a pas vocation à rester au Mali. En revanche, notre devoir c’est de faire en sorte que nous puissions permettre aux forces Africaines de donner au Mali une stabilité durable»", a-t-il déclaré. «Les Africains peuvent prendre le relais et ce sont eux qui iront dans la partie du nord» lors de sa conférence de presse à l’Élysée. «Une fois l’intégrité du Mali restaurée, les forces françaises ont vocation à rejoindre leurs bases».