Tandis qu'à New York on commémore les attentats perpétrés au nom de l'islam le 11 septembre 2001, dans lesquels sont mortes 2749 personnes, selon les estimations, carbonisées pour la plupart, parfois dans leur mortelle fuite par la fenêtre des tours du building, l'ambassadeur suédois présente ses excuses à l'OCI (Organisation de la Conférence Islamique) pour les caricatures publiées dans un journal suédois, et représentant Mahomet avec un corps de chien.

C'est au secrétaire général de l'OCI que le diplomate s'est adressé; présentant ses "plus profondes excuses pour la controverse créée par la publication de cette caricature blessante", lequel représente 57 pays musulmans. Ce n'était pas le premier effort de la diplomatie suédoise, qui avait déjà reçu le 7 septembre les diplomates de 22 pays arabes et musulmans pour désamorcer les tensions engendrées par la publication de la caricature: en effet l'islam défend toute représentation de Mahomet.

L'Iran, le Pakistan et l'OCI avaient protesté contre les publications de cette dernière caricature et deux manifestations avaient été organisées devant le siège du petit journal suédois responsable de la publication, par des organisations musulmanes, ravivant le souvenir des publications satiriques danoises dénonçant la violence et le terrorisme en islam, qui avaient donné lieu à des scènes de violence dans divers pays musulmans avec des drapeaux brûlés, ainsi qu'au boycottage des produits danois.

 

La diplomatie suédoise semble donc bien considérer les préceptes musulmans comme étant plus sacrées que la liberté d'expression des citoyens suédois, en s'excusant de la liberté qui règne dans sa presse nationale. Il est troublant de constater que personne n'a demandé d'excuses des instances internationales musulmanes pour les attentats, et que des musulmans, nombreux selon les témoignages, auraient dansé de joie dans les rues le soir du 11 septembre 2001, jusque dans la banlieue parisienne.

Personne n'a demandé d'excuses à l'Arabie Saoudite d'avoir vu naître Oussama Ben Laden…

En présentant ces excuses, la Suède adhère d'une certaine façon aux interdits en cours dans les pays musulmans, et les fait passer devant ses propres lois. Si la diplomatie a ses règles, il n'en reste pas moins que le message est ambigu: le délit de blasphème a été depuis longtemps aboli, et n'a jamais été appliqué dans les pays européens concernant l'islam.

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