L’Italie essaie, depuis plusieurs mois de profiter de la crise pour solutionner un problème,  qui l’a enrichie pendant des décennies : le patrimoine historique

 

 Le séisme du 20 mai dernier n’a pas arrangé les choses !  L’Italie, le territoire des monuments historiques  La péninsule italienne reste aujourd’hui encore la 4ème destination touristique mondiale, derrière la France, les Etats Unis mais aussi l’Espagne. La Costa Brava pour le dernier cité, l’exception culturelle et une histoire illustre pour l’hexagone, et le rêve (ou plutôt le mythe entretenu) du Self Made Man pour le pays de Barack. Mais alors l’Italie ? La mer méditerranée, ses îles envoutantes, ou son patrimoine historique …Bien évidemment, le berceau de la civilisation éponyme de sa capitale explique cette attractivité. Pas un endroit sur cette botte italienne, sans rencontrer un vestige de cette époque révolue, qui a façonnée l’Europe entière. Et pourtant, il serait illusoire de croire, que l’Italie se résume à cette seule période. Pour s’en convaincre, il suffit de se rendre dans la Florence des Médicis, ou encore la Venise des Doges éternels, à moins que l’insolite ne vous entraine à l’admiration de la Tour de Pise. A lui seul, le pays compte près de la moitié du patrimoine mondial de l’humanité, et personne n’oserait remettre en cause cette richesse. Il serait normal, que le pays tire profit de ses monuments et de ses témoignages du génie humain, si seulement il en prenait soin. Seulement, dans l’indifférence générale, le patrimoine italien se meurt, et les autorités ont beau jeu d’expliquer, qu’en temps de crise, les vieilles pierres ne peuvent être opposées aux crises, qui frappent la population. Seulement, le pays a courte mémoire.  
Une source conséquente de revenus  

Seulement voilà, depuis des dizaines d’années, les autorités italiennes n’ont de cesse d’attirer, d’accueillir les touristes, sans prendre soin de ces monuments, qui, depuis ce temps, se sont transformés en véritable ruine. Inutile pour les autorités d’invoquer la crise, qui certes a causé la fonte du budget consacré au budget du Ministère culturel (de 2.1 milliards en 2008, le budget a été ramené à 1.6 milliards d’euros) , mais force est de constater, que la crise a accéléré la prise de conscience internationale. Dès 2010, et bien avant chez les archéologues et les spécialistes du domaine, on mettait en garde des dangers menaçant le Colisée, et pourtant, le pays est gangréné, depuis des décennies, par la gabegie, mais aussi par la corruption (de fonctionnaires). S’ajoute à ces errements, spécifiques à la péninsule, une autre de ces spécificités, la Mafia. Par le racket, que ces organisations du crime exercent sur la grande majorité des entreprises de bâtiment, la Mafia a largement contribué à faire en sorte que  les travaux à mener soient réalisés non pas dans les règles de l’art, mais dans celles du bénéfice. Et, on en arrive à une situation, où les sites majeurs sont réellement menacés de disparition. Ainsi, Pompéi, après avoir résisté à l’éruption du Vésuve (en l’an 79), finit de sombrer faute de moyens, et les vestiges jonchent désormais le sol. Visiter Pompéi est devenu un véritable parcours du combattant, et ne consiste plus en une flânerie présente. Le Colisée attend toujours de retrouver une apparence, digne de son prestige, alors même qu’un investisseur privé s’impatiente de verser les fonds. Tout tourne à l’envers. Ces sites, rappelons-le, qui font partie du patrimoine mondial de l’Humanité, ont contribué au développement économique du pays, mais rien n’a été fait  pendant des décennies. Aujourd’hui, l’Italie est dans l’incapacité de pouvoir prendre en charge les restaurations (indispensables) les consolidations (vitales). Et, à côté des investisseurs privés, l’Europe, et bientôt le reste du Monde, sont appelés à la rescousse pour financer les travaux désormais obligatoires. A-t-on le choix ? Laisser disparaitre ces monuments serait un crime, mais l’Europe entend bien savoir où iront les subventions versées, entendant bien ne pas enrichir la mafia locale. L’Histoire ne dit pas, si l’Italie, en gratitude de cette aide, contribuera à ce fonds, notamment par le prélèvement d’une taxe exceptionnelle sur ses recettes touristiques…