Les experts qui se sont réunis cette semaine à Montréal pour analyser l'évolution de la couche d'ozone sont arrivés à la conclusion que le fameux trou dans cette couche ne grossissait plus, et qu'il pourrait même être complètement résorbé dans un délai de 50 ans si l'on poursuivait les efforts actuels.

On se rappelle le cri d'alarme que ces mêmes experts avaient lancé dans les années 1970 lorsqu'ils avaient constaté que la couche d'ozone, ce gaz formant une couverture située à une quinzaine de kilomètres d'altitude nous protégeant des rayons nocifs du Soleil, était en train de disparaître sous les effets des CFC, ces gaz propulseurs utilisés à l'époque dans pratiquement tous les aérosols.

Il y a vingt ans, dans cette même ville de Montréal, 190 pays avaient signé un protocole visant à l'élimination progressive des CFC, jusqu'à leur interdiction et leur remplacement par des gaz moins nocifs pour la couche d'ozone.

Ainsi, cette politique de protection de l'environnement a porté ses fruits puisque la couche d'ozone ne se dégrade plus et pourrait même être complètement reformée dans quelques décennies. Bien entendu, tout n'est pas parfait, d'immenses trous sont toujours présents au-dessus des pôles et les taux de cancers de la peau des populations de ces régions extrêmes ont fortement augmenté. De plus, le réchauffement de l'atmosphère perturbe les réactions chimiques entre les différents gaz ce qui ralentit la formation de l'ozone et donc la reconstitution de la couche.

Malgré ces réserves, les experts se veulent optimistes, parce que cette première grande victoire en matière d'environnement prouve qu'une politique commune peut être efficace et qu'en se mettant d'accord, les gouvernements des nations de la Terre peuvent arriver à corriger certaines erreurs commises par l'Homme.