Je n’arrive pas à comprendre ce qui se passe dans la tête de certaines personnes. Après cette violente guerre qui a secouée ce pays, il y a maintenant un an, l’on pensait avoir tourné la page de la violence. Mais non ! Pour un simple déguerpissement, on assiste à une violence inqualifiable. Certaines personnes n’y comprennent rien à ce qu’on appelle la modernisation et le développement. Les commerçants de la commune d’Abobo ont manifesté un refus catégorique de libérer la place qu’ils occupent de manière anarchique depuis bien trop longtemps. Ce refus a entrainé la descente des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire qui ont dû user d’une bonne puissance de feu pour venir à bout des commerçants qui étaient eux aussi armés.

 

Manque de moyens financiers des commerçants

 

Les commerçants refusent de partir en invoquant le fait qu’ils ne disposent pas d’assez de moyens financiers afin de se payer des places pour la vente dans le nouveau marché qui a été construit pour eux sur la route d’Anyama. Je pense que cette justification est vraisemblablement fausse. Le gouvernement ivoirien dès son arrivée au pouvoir a débuté son programme d’assainissement de la ville d’Abidjan. Ainsi, certains lieux devaient être abandonnés car ils étaient construits sur le domaine public. C’est le cas du marché d’Abobo, qui est littéralement construit sur la route. Les voitures n’arrivent même plus à passer sur la voie. C’est pour toutes ces raisons, que le gouvernement en place a décidé de faire un grand nettoyage sur cette forme d’anarchie qui était installée depuis bien longtemps dans cet endroit. 

 Localisation du nouveau marché, source de divergence

 

Bien vrai les commerçants évoquent le problème de moyens financiers pour ne pas quitter les lieux mais les raisons me paraissent carrément ailleurs. Les commerçants ne trouvent pas le nouveau marché propice pour leurs affaires. Ils doivent se faire à l’idée qu’ils ne peuvent ne qu’à même pas rester sur la voie publique. De plus, au lieu de répondre par la violence, il devrait chercher à comprendre le bien fondé des actions menées. Il ne faut pas seulement penser à l’instant présent mais surtout au futur. Le bonheur des générations futures doit être notre priorité absolue. J’espère que nos très chers commerçants rentrent au plus vite dans les rangs.