selon un récent rapport nous serions au 25 ème rang des178 pays analysés

 

Un récent rapport de Transparency International publié il y a quelques jours, à regarder ici, place la France au 25ème rang parmi la corruption mondiale analysée sur les pays et comparée les uns aux autres dans un tableau dont voici un extrait.

L’Irlande est 14ème, l’Allemagne 15ème, le Royaume-Uni 20ème, US 22ème, Israël 30ème, l’Espagne 30ème, le Portugal 32ème. Nous sommes donc dans une bonne moyenne pour un pays industrialisé. Il faut remarquer que nous sommes des latins, pays de Sud, et que de ce fait, notre nature a plus de tendance à la fraude, que les pays du Nord. Par exemple l’Italie est 67ème ! La Somalie est 178ème fermant le tableau. La carte suivante donne le niveau de corruption des pays concernés.

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Source WIKIO carte mondiale de la corruption en 2008

De quelle corruption s’agit-il ?

Ce n’est pas aisé à définir, à partir de quand un fait devient-il de la corruption. Faire un cadeau à quelqu’un pour services rendus serait-il l’acheter ? Prêter de l’argent à un taux relativement bas à un politique pour rendre service serait-il de la corruption ? L’abus de bien social puisque c’est définit sous ce terme englobe tout un tas d’agissements dont dernièrement les emplois fictifs du RPR sous Jacques Chirac. Les détournements de fond, les enrichissements personnels seraient de la corruption en termes de droit Français. Le nombre de condamnés politiques pour abus de biens sociaux est important, je n’en citerais que quelques uns François Léotard, Alain Juppé, Robert Pandraud, Roland Dumas, Michel Mouillot, Michel Noir, Bernard Tapie, Robert Hue, Jean Tiberi, Alain Carignon…. Il en reste d’autres dont probablement notre ministre du travail Eric Woerth pour conflit d’intérêt bien qu’aucune décision judiciaire n’est encore intervenue. Il n’y a pas de fumée sans feu. Le vol des enregistrements et d’ordinateurs à Médiaparte, au Point.fr, au Monde.fr montre bien que cette affaire est une affaire d’État. Mais aussi dans «l’affaire Karachi» de rétro-commissions illicites pour la campagne d’Edouard Balladur en 2002 avec l’implication de Nicolas Sarkozy son directeur de campagne. Affaire pour laquelle une information judiciaire à la suite d’une plainte vient d’être ouverte par le juge Renaud Van Ruymbeke. Les faits n’étant pas juridiquement établis, il faut émettre des réserves quand à savoir si c’est de la corruption ou simplement des bruits, mais, au vu de l’implication de grand médias dénonçant ces rétro-commissions illicites tout porte à croire que c’est bien de la corruption.

Cette corruption fait que l’opinion des Français qualifie ces politiques de tous pourris. La Fondation iFRAP analyse depuis 1985 l’efficacité des politiques publiques et des administrations afin de proposer des réformes concrètes. Dans l’état des lieux qu’elle fait, elle montre qu’en 1984 on a prononcé 69 condamnations d’élus ou de personnes investies d’une fonction publique pour différentes raisons, corruption, trafic d’influence, ingérence, prise illégale d’intérêt. En 1987, elles atteignaient 133 pour monter, dix ans plus tard, à 286 condamnations, deux fois plus ! La corruption est aujourd’hui devenue un véritable phénomène de société et prend une dimension médiatique qui aurait été inimaginable il y a quelques années. Le graphique suivant marque l’évolution de cette corruption.

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Nous sommes en 2010, et il ne serait pas faux de penser qu’elle soit plus importante même si une lutte permanente est engagée contre cette corruption. Le tableau suivant donne la corruption des fonctionnaires dans les autres pays de la communauté,

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Italie 90 %, France 50 %, Allemagne 28 %, Grande Bretagne 17%

On remarquera, que par rapport au tableau de Transparency International, l’Allemagne était moins bien placée que la Grande Bretagne en 1998, la corruption Française restant inférieure à celle de l’Italie.

Cette corruption nationale, qui nous est spécifique, n’est pas forcement celle qui a été prise en compte dans le rapport Transparency International qui répond à une application de corruption plus générale applicable à tous les pays. Il est donc difficile de faire le lien entre notre corruption et celle prise en compte dans ce rapport.

Dans ce rapport, il est évoqué les problèmes financiers du à l’instabilité des marchés et à la pauvreté dont la corruption est un obstacle à l’obtention de progrès social. Les sommes engagées pour atténuer les effets bancaires de la crise financière que nous traversons sont autant de moins pour le bien être des peuples. Pour relever les défis, il est préconisé aux gouvernements d’intégrer les mesures anticorruptions à tous les domaines en réponse à la crise financière. Le rapport est basé sur la corruption définie au chapitre III incrimination, détection, et répression de la Convention des Nations Unies sur la corruption, qui constitue un document de référence à tous les pays. Cette Convention présente 71 articles. Dans le chapitre II ce rapport donne pour chaque État des orientations politiques et pratiques de prévention de la corruption, mais ce sont des recommandations et non des obligations, de sorte que, chacun peut faire ce qu’il veut. En d’autres termes, comme les États sont bien souvent impliqués dans la corruption par celle de ses Agents, cette corruption n’est pas près de se résorber, et l’on ne voit pas ce qui pourrait changer.

Pour lutter contre la mise à jour par la presse des faits de corruption de personnalités politiques chères à Sarkozy et à lui-même, Nicolas Sarkozy superviserait l’espionnage des journalistes afin de connaître leurs informateurs. C’est une révélation du Canard enchaîné du 03 novembre 2010 qui, titre en page 2, «Sarkozy supervise l’espionnage des journalistes». Il aurait demandé, (depuis un démenti formel à été prononcé comme si Sarkozy s’occuperait de telles balivernes), personnellement à Bernard Squarcini directeur central du renseignement intérieur de surveiller tel ou tel membre de la presse. Et une petite équipe des RG s’est aussitôt mise en chasse. La lutte contre la corruption ne serait plus contre les corrupteurs, mais contre ceux, les journalistes et leurs informateurs, qui ont le courage de révéler les comportements corruptibles de nos dirigeants. Quels sont les faits, des vols ont été commis dans les locaux de Médiaparte, du Monde et du Point contre les journalistes enquêtant sur l’affaire Bettencourt, et Sarkoy aurait répondu, «je ne vois pas en quoi cela me concerne».

Une chose est pour le moins certaine c’est que des cambriolages ont bien été effectués dans les locaux de ces organes d’information. Vols d’un ordinateur et d’un GPS au domicile de Gérard Davet, Le Monde, de l’ordinateur d’Hervé Gattegno dans les locaux du Point, et de deux ordinateurs au siège de Médiaparte. On conçoit aisément que le Canard enchaîné n’a pas mis en page cette information sans avoir de bons arguments à présenter le cas échéant. A la suite de cette affaire Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, et Bernard Squarcini, accusés de piloter des opérations illégales de surveillance des journalistes, vont déposer plainte en diffamation, révèle le Journal du Dimanche.

«On ne peut pas laisser dire n’importe quoi, il y a des limites à tout. Et puis, il y a tellement de journalistes disant du mal du Président, je le déplore, que cette tâche que l’on m’impute serait gigantesque ! Tout cela est absurde», a confié au JDD, Claude Guéant, qui a vu son avocat vendredi soir. De son côté, le directeur de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a affirmé au JDD que l’on tente de «déstabiliser la boutique à un moment où la menace terroriste n’a jamais été aussi forte», Le Figaro.fr.

Pour Edwy Plenel le patron de Médiaparte, «c’est l’hôpital qui de moque de la charité».«Si Claude Guéant maintient cette décision, ce sera une superbe occasion d’un procès où la liberté de l’information mettra en évidence la part d’ombre de cette présidence», a-t-il déclaré à l’AFP.