Le monde, une fois vu de Paris et de la France, n’étant pas le même que celui d’une cité du Nord-Est brésilien, on sera peut-être intéressé de savoir que le salaire minimal est, là, de 400 euros par mois environ, et que 85% de la population est à ce barême, le restant se composant pour 5% de la classe moyenne, et pour 5 autre pourcent d’une classe aisée qui, telle la mafia en Sicile ou en Grèce, contrôle les rouages à la fois de la politique et de l’économie – étant entendu qu’aucune entreprise nouvelle ne peut s’implanter dans la cité sans l’accord des "parrains"de la cité" ou des "gros de la cité" (qui, comme ceux du Moyen Européen de l’époque, font la loi aux "maigres").

Si donc, pour parler concrètement, il existe, dans n’importe quelle ville d’Europe, un resto pour 500 habitants, là où j’habite il existe 4 restos pour une population de plus de 20’000 habitants. Car la majorité de la population n’a, vu le salaire affiché ci-dessus, les moyens ni de manger dehors, ni d’aller boire un verre, ni d’aller au disco s’ils sont jeunes, ni d’aller au cinema, ni de se divertir; quand bien même il existe, dans la cité, une bibliothèque municipale, un centre culturel, une fanfare, un groupe de musique classique, et diverses associations.

La cause est entendue : avec un revenu de 400 euros par mois, une fois payés le logement et la nourriture pour la famille (parfois très nombreuse), il ne reste rien pour la culture, les loisirs ou le divertissement. Et s’il existe, dans la cité ou j’habite, des véhicules (voitures, motos, camions, etc) permettant de se déplacer, et des garages pour les réparer, la majorité de la population se déplace à pied ou en vélo; voire, éventuellement aussi, à cheval si les gens habitent à la périphérie de la ville, ou dans les fermes situées un peu plus loin.

Quant aux véhicules, si la majorité sont en mauvais état, les véhicules neufs sont achetés, dans d’autres cités mieux pourvues sous ce rapport,  par ceux-là seuls qui ont les moyens, véhicules qui coûtent également très cher en raison du prix de l’essence pour les faire fonctionner, un prix qui atteint des sommets par les temps qui courent.

 

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Quand donc nous parlons, avec certains de mes interlocuteurs, sur ce site Com4news qui nous sert à la fois de tribune et de forum, de pouvoir, il ne s’agit pas seulement du pouvoir des banques ou de cet argent qui, anonyme, circule à l’échelle mondiale.

Le pouvoir auquel je fais allusion consiste dans la monopolisation, par une minorité de gens, du pouvoir à la fois politique et économique, qui empêche la cité où je vis de se développer. Et parce que tout y est soumis à des passe droits ou à des contacts personnels, du haut en bas de l’échelle sociale, la corruption y a atteint un niveau très élevé. 

Ceci étant, au lieu de fatiguer le lecteur avec des théories économiques qui ne sont finalement que des théories,  je préfère m’en tenir à la seule loi qui me paraît nécessaire et juste de connaître, afin de comprendre pourquoi certains pays sont riches et pourquoi d’autre pays sont pauvres, cette loi qui  ne s’apprend pas dans un collège mais bien plutôt en consultant les statistisques de l’ONU.

C’est ainsi qu’en mettant en relation, d’une part le niveau de vie, par habitant, des habitants de la planète terre, tous  pays confondus, et d’autre part le degré de corruption tel qu’il existe dans les différents du pays du monde, on s’apercoit que les pays les plus pauvres par tête d’habitant,  sont les plus corrompus, et que les pays les plus riches, par tête d’habitant (Norvège, Suède, Finlande, Danemark, Allemagne, Hollande, Suisse, Autriche, etc), sont les moins corrompus.

Moralité : si une partie des malheurs du monde s’explique par le comportement impérialiste de la finance et des organismes chargés de la représenter, ce n’est pas là, et de loin, le seul facteur à prendre en considération.