La Corée du Nord a émis, lundi, une menace inquiétante contre le président sud-coréen Lee Myung-bak, promettant de mener une attaque militaire spéciale qui permettrait de réduire Séoul en cendres « en trois ou quatre minutes, par des moyens sans précédent, et des méthodes particulières. »

L’agence de presse du Nord, gérée par l’État, a affirmé que « le groupe de Lee Myung-bak est constitué de traîtres, de criminels de voûte, et de groupes de rats y compris les médias conservateurs qui détruisent le pilier de l’opinion public. »

La déclaration, attribuée à un «groupe d’action de fonctionnement spécial » de l’Armée populaire coréenne, qui n’a fourni aucun détail supplémentaire sur la façon dont l’attaque pourrait être effectuée. Les analystes ont cependant indiqué que le communiqué différait des appels habituels de Pyongyang pour la guerre sainte et la vengeance de feu, bruit de fond de la péninsule, car le scénario a été posé par un particulier qui a ciblé la frappe militaire.

« Je suppose que leur menace est très concrète », a confirmé un chercheur de l’Institut pour l’unification nationale de la Corée du Nord et la Corée du Sud. « Ils ont dit qu’ils vont le faire très bientôt, ce qui est inhabituel. »

Le Nord a passé des années à critiquer Lee, un conservateur qui a mis fin aux politiques d’aide généreuse de ses prédécesseurs. De ce fait, des milliers d’habitants de Pyongyang ainsi que des membres de l’armée ont rencontré, vendredi, Kim Il Sung, promettant lors d’un rassemblement « d’effacer » Lee et ses alliés. Le Nord a ainsi créé des bannières avec des messages anti-Lee très violents.

« Il est, par conséquent une tragédie et une honte pour la nation de voir Lee encore en vie », a décrit une historienne.

Ces derniers jours, Lee a publiquement suggéré que le nouveau chef Kim Jong Un a privatisé les terres agricoles les plus pauvres du pays pour  relancer l’économie.

Les experts à Séoul ont spéculé que le Nord peut planifier une cyber-attaque ou une autre provocation militaire semblable aux bombardements ou du torpillage d’un navire de guerre en 2010.

Les représentants du gouvernement de Séoul craignent également que le Nord se prépare pour un autre essai nucléaire souterrain, en citant les travaux d’excavation visibles sur les récentes images satellites.