Nelson Mandela, une morale, un exemple, un symbole, une mémoire,

qui montra au monde qu’il faut savoir pardonner.

 

 

Nous ne sommes pas libres mais seulement nous avons atteints la liberté d’être libres.

 

Support Wikipedia On se doit de rendre hommage à cet homme pour ce qu’il fit pour son pays, et pour l’exemple qu’il donna, en clamant le pardon, contre ceux qui l’emprisonnèrent. Mais on ne peut s’empêcher de se dire que de ces louanges qui, clamées de toutes parts, même des hypocrites, en font un être exceptionnel par sa sagesse et sa volonté d’être resté un combattant pour l’égalité entre les races. On sait qu’à la mort d’un grand homme la coutume se doit de lui faire honneur, oubliant un instant qu’il combattit le racisme porté par ceux là même qui l’applaudissent. C’est la moindre des choses sachant que disparu, il ne sera plus un obstacle. C’est peu cher payé que de faire comme tout le monde. Mais ce sont ces grands hommes qui font l’histoire. Hypocrisie ou pas, il laissera une trace comme celui qui vainquit apartheid bien qu’il ne fut pas le seul qui le combattit, si tant est que l’on puisse vaincre le racisme.

Mais, ce qui compte à ces populations c’est de croire qu’elles sont devenues égales aux blancs. Les autres, tous les autres comme Mandela qui combattirent au sein de l’ANC, le Congrès National Africain, de lutte contre la majorité blanche, n’apparaissent pas par ce qu’ils sont morts, mais il porte leur mémoire.

L’apartheid fut instauré en 1948 par l’alliance du parti nationaliste de Daniel Malan et du parti afrikaner de Nicolaas Havenga. Ce gouvernement nationaliste n’eut que pour objectif de se protéger de la démographie africaine de 8 millions de personnes représentatives du péril noir contre 2,5 millions d’afrikaners, anglophones, lusophones, (langue portugaise), soit 21 % contre 67 % au péril noir. Le gouvernement Malan modifia la loi sur la sécurité publique pour autoriser le pouvoir à suspendre les libertés individuelles, et à proclamer l’état d’urgence et à gouverner par décrets.

Nelson Mandela qui avait rejoint l’ANC en 1944 devint l’un des premiers avocats noirs et en 1952 président de l’ANC du Transvaal et vice-président national. Il prôna la désobéissance civile contre les lois considérées injustes. Lors d’une manifestation le 6 avril 1952, de dix mille manifestants, il fut arrêté avec huit mille cinq cents personnes. Ce qui n’empêcha pas les manifestations de continuer contre les lois ségrégationistes et contre le port obligatoire de laissez-passer pour les Noirs.

Mandela fut condamné à neuf mois de prison avec sursis, s’est vu interdire toute réunion placé en résidence surveillée chez lui à Johannesburg, il utilisa cette situation pour organiser l’ANC en cellules clandestines.

Le massacre de Sharpeville en 1960 lors d’une manifestation du Congrès panafricain contre l’extension aux femmes du passeport intérieur, que les hommes portaient constamment sur eux sous peine d’être arrêtés ou déportés en fut la preuve. Une soixantaine de policiers sur un effectif total de trois cents hommes retranchés dans un local de la police et appuyés par des véhicules blindés, tirèrent sans sommation dans le dos d’une une foule en fuite d’environ cinq mille personnes. Il y eut soixante-neuf morts, dont huit femmes et dix enfants, ainsi que cent quatre-vingts blessés.

Le gouvernement déclara l’état d’urgence face aux manifestations et interdit l’ANC et le PAC, Pana Africanist Congrès, dont les dirigeants furent emprisonnés ou assignés à résidence. Le Conseil de sécurité des Nations unies pour la première fois vota le 1er avril la résolution 134, qui condamna le massacre et invita le gouvernement sud-africain «à abandonner ses politiques d’apartheid et de ségrégation raciale». Albert Lutuli, le président de l’ANC, obtient le prix Nobel de la paix la même année.

La stratégie non violente de l’ANC fut alors abandonnée, et Mandela fonda en 1961 la branche militaire prônant l’action armée. En mai 1961, il lança avec succès une grève générale où les grévistes restèrent à leur domicile, obligeant le gouvernement à faire intervenir la police et l’armée. Il écrivit et signa un plan de passage graduel à la lutte armée. Il coordonna les campagnes de sabotage contre des cibles symboliques, préparant des plans pour une possible guérilla si les sabotages ne suffisaient pas à mettre une fin à l’apartheid.

Il fut considéré terroriste et communiste et arrêté après 17 mois de clandestinité suite à des informations de la CIA. Au procès de Rivonia du 9 octobre 1963 devant la Cour suprême de l’Afrique du Sud à Pretoria, Nelson Mandela exposa le raisonnement qui l’avait fait recourir à la violence.

«Toute ma vie je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J’ai combattu contre la domination blanche et j’ai combattu contre la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir».

Il fut condamné le 12 juin 1954 à perpétuité avec ses compagnons.

Le Conseil de sécurité condamna le procès de Rivonia et s’engagea pour des sanctions internationales contre l’Afrique du Sud.

Nelson Mandela fut emprisonné dans l’île prison de Robben Island, sous le numéro de matricule 46664, où il resta dix-huit de ses vingt-sept années de prison. il effectua des travaux forcés dans une carrière de chaux. En prison, sa notoriété s’étendit au niveau international, il devint le plus ancien prisonnier au monde. En 1971, au bout de sept ans, il quitta la carrière de chaux et fut transféré au ramassage du guano, excréments d’oiseaux marins et de chauves-souris. Le 6 décembre de la même année, l’Assemblée générale des Nations unies en séance plénière déclara l’apartheid crime contre l’humanité.

Le 6 juin 1976 une marche de protestation organisée par le district noir de Soweto près de Johannesburg, rassembla environ 20 000 étudiants, et malgré des appels au calme des organisateurs, affrontèrent les forces de l’ordre. La répression fut très violente et fit près de 1. 500 victimes. Les images de Soweto firent le tour du monde.

La plupart des pays condamnèrent cette répression sauf le Royaume-Uni et les États-Unis craignant le basculement du pays vers le communisme. À la prison de Polssmoor ou il fut transféré les premières négociations s’ouvrirent avec les autorités.

En février 1985, le président Pieter Willem Botha offra à Nelson Mandela, contre l’avis de ses ministres, la liberté conditionnelle en échange d’un renoncement à la lutte armée. Mandela rejeta l’offre, disant,

quelle liberté m’est offerte alors que l’organisation du peuple demeure interdite ? Seuls les hommes libres peuvent négocier. Un prisonnier ne peut pas faire de contrat.

Pendant son emprisonnement la pression internationale ne faiblit pas et les sanctions contre le gouvernement devinrent plus fortes.

En juin 1988 eut lieu le concert en hommage à ses 70 ans à Wembley, regardé par six cents millions de téléspectateurs dans soixante-sept pays, il clama au monde la captivité de Mandela et l’oppression de l’apartheid, ce qui, selon l’ANC, força le régime sud-africain à libérer Mandela plus tôt que prévu.

Le 7 décembre 1988, il fut autorisé à regagner son domicile où il fut assigné en résidence surveillée. Nelson Mandela écrivit au président Pieter Botha, et ils eurent un entretien le 5 juillet 1989 dans sa résidence. Cette même année, à la suite d’un accident vasculaire cérébral, Botha fut remplacé par le président Frederik de Klerk.

Le 15 octobre 1989, de Klerk libèra sept dirigeants de l’ANC, et annonça la libération de Nelson Mandela le 2 février 1990 au cours d’un discours prononcé au Parlement.

Le 2 février 1990, de Klerk prononça la levée de l’interdiction de l’ANC et de plusieurs autres organisations anti-apartheid, ainsi que la libération prochaine et sans condition de Nelson Mandela. Il fut libéré le 11 février 1990 et l’événement fut retransmis en direct dans le monde entier.

Le jour de sa libération, Nelson Mandela fit un discours depuis le balcon de l’hôtel de ville du Cap. Il y déclara son engagement pour la paix et la réconciliation avec la minorité blanche du pays, mais annonça clairement que la lutte armée de l’ANC n’était pas terminée. Mandela confirma que son objectif principal est de donner à la majorité noire le droit de vote aussi bien aux élections nationales que locales. Il annonça également à la foule,

je suis là devant vous non pas comme un prophète mais comme un humble serviteur du peuple. Le 26 février 1990, il demanda à ses partisans, jetez dans la mer leurs fusils, leurs couteaux et leurs machettes.

Nelson Mandela mena le parti lors des négociations sur l’élaboration d’une nouvelle constitution transitoire sud-africaine qui eurent lieu entre mai 1990 et mars 1994.

Le 6 août, Mandela confirma les accords avec de Klerk, et l’ANC et proclama la fin de la lutte armée. En juillet 1991, Nelson Mandela fut élu président de l’ANC.

À la suite des premières élections générales multiraciales du 27 avril 1994 remportées largement par l’ANC, 62,6 % des voix, Nelson Mandela fut élu président de la république d’Afrique du Sud. Lors d’un discours le 2 mai, il prononça le «free at last», enfin libres, de Martin Luther King. Il prêta serment aux Union Buildings de Pretoria le 10 mai 1994 devant une grande partie des responsables politiques internationaux. Il présida un premier gouvernement non racial et en l’occurrence un gouvernement d’unité nationale entre l’ANC, le Parti national et le parti zoulou Freedom Party. Ses deux vice-présidents furent Thabo Mbeki, ANC, et Frederik de Klerk NP.

Plus que toutes les guerres et les révolutions, les crimes et autres massacres, c’est avec des hommes capables de s’opposer en engageant leur vie contre à la dictature, le conservatisme, et la ségrégation entre les races qu’ils devinrent des figures que l’on montre aux foules. Nelson Mandela face aux épreuves qu’il subit, ne déviant jamais du combat qu’il mena pendant ses années de captivité fut donc, par son sacrifice, celui qui incarna au mieux le combat des noirs de son pays. Mais aussi un exemple pour tous les noirs du monde. Mais sans l’appui de la communauté internationale, il n’aurait pas réussi.

 

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Nelson Mandela en 2008.

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3 réflexions sur « Nelson Mandela, une morale, un exemple, un symbole, une mémoire, »

  1. UN GRAND HOMME EST MORT

    LA LIBERTE S’EST CE QU’IL VOULAIT

    IL RESTERA TOUJOURS DANS NOS COEURS

    LE PARADIS L’ATTEND

  2. «  » »Nelson Mandela face aux épreuves qu’il subit, ne déviant jamais du combat qu’il mena pendant ses années de captivité fut donc, par son sacrifice, celui qui incarna au mieux le combat des noirs de son pays. Mais aussi un exemple pour tous les noirs du monde. . » » »

    je crois que vous n’avez pas compris son combat…….

  3. Testament de Nelson Mandela:
    sa fortune évaluée à 4,1 millions de dollars.
    « LE PARADIS L’ATTEND » !!!!
    Plutôt le CREPUSCULE DES DIEUX !!!!!!!!!!!

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