Sous l’Azur sombre berçant les rives de Troie,

-De son œil argenté, la nuit est de lumière,

Aubaine pour les grecs ! – On entrevoit le roi

Affligé par le temps, remerciant ses pères :

 

« L’ennemi est parti ; de la plage conquise

Le sable est seul maître et Agamemnon même

A pris la mer. Le sort est allé à la guise

De ceux qu’Achille a insulté : Ô Dieux que j’aime ! »

 

On entend des murmures : Ulysse, ce renard

Conduit les siens cachés dans ce cheval d’ébène,

Offrande piégée ; la ruse est tout un art.

Bientôt s’embraseront les larmes et les pleurs.

 

La muraille se fend ; l’armée entre en furie

Telle une lame perfide dans le sommeil.

Horreur ! Hadès est là ! Troie est une tuerie ;

Les carillons d’alarmes n’avaient point d’oreilles.

 

« Ô Phébus si oisif ! N’entends-tu pas les plaintes

Des innocents si purs, naguère tes fidèles ?

Celui dont le pouvoir s’étend jusqu’en Corinthe

Est vainqueur ! Aux Enfers tu as donné des ailes ! »

 

Ce furent les derniers blasphèmes de Priam

Ainsi s’achèvera la mythique Ilion

Hector, Achille et autres immortelles âmes

Siégez pour l’Eternel en notre panthéon !