Il l'a fait. Nicolas Sarkozy a décidé de rencontrer le Dalaï Lama  Gdansk, ce samedi, en marge des festivités du 25ème anniversaire du prix Nobel de la Paix de Walesa. Cette entrevue, les chinois l'ont fortement critiquée, au point de menacer la France de sanctions économiques et de conséquences sur les relations diplomatiques. Pourtant, le Président français est resté confiant, tout comme l'Elysée… 

La France doit-elle craindre un boycott de ses produits ? Si la Chine laisse sous-entendre que oui, l'Elysée affirme ne rien voir venir et pour cause : le China Daily affirmait que les chinois pouvaient très bien se passer d'acheter du… Louis Vuitton ! Une remarque qui fait sourire quand on connait le train de vie des chinois et les salaires misérables qu'ils perçoivent. Un boycott des produits de luxe ne risque pas vraiment de couler l'économie française. Quant aux magasins Carrefour, souvent pris pour cibles, ils restent fréquentés parce qu'ils proposent des prix plus bas et que les employés sont chinois. L'appel du porte-monnaie est plus insistant que celui du boycott !

Diplomatiquement, les relations sont plus que tendues. Pékin reproche à la France ses actes d'ingérence dans ses "affaires intérieures". L'annulation du sommet sino-européen suivie de celle d'une rencontre sino-française, marque bien l'énervement du gouvernement chinois. En effet, à travers cette rencontre, ce n'est pas seulement le Président français, mais également le Président en fonction, de l'Union Européenne, qui a reçu le Dalaï Lama. Impardonnable pour les chinois…

Cet affront marque t-il un durcissement des relations entre nos deux pays ? Ou plutôt un affermissement de la France et de l'Europe face à une Chine qui, jusque là, dictait sa loi à des Etats un peu trop timides ?